Un toit est un bien essentiel. Juste après les biens vitaux (l'eau,l'air et la nourriture), il y a peu de chose plus importante que le fait d'avoir un toit (1).
Or, à Paris, ville qui comptait officiellement 2 268 265 habitants en 2010 (2) et qui voit sa population croître légèrement depuis quelques années (3), l'immobilier est cher, en moyenne 8 331 euros le mètre carré au 1er septembre 2013, selon Meilleurs Agents (4), et entre 25 et 37 euros le mètre carré à la location selon l'Internaute (5)
Pour tout ce dont nous avons besoin en tant qu'être humain, il existe une offre et une demande. On cherche un appartement ? On consulte ces célèbres intermédiaires de marchés que sont PAP, Seloger.com, Foncia, Century 21 ou Le Bon Coin. On cherche quelque chose qui correspond aux revenus que l'on a, on contacte un propriétaire, et si il y a accord sur le prix, on conclue une affaire. C'est exactement la même chose quand on veut acheter un litre d'eau chez Carrefour/Leclerc/U/Monoprix/Franprix ou un sandwich chez McDo/Pomme de Pain/Paul/Subway.
Il ne viendrait à l'esprit d'aucun politicien un peu censé que sous prétexte que les Monoprix parisiens sont chers, il faudrait créer un Monoprix à Prix Modérés pour permettre aux plus pauvres de pouvoir payer moins cher. Ce politicien dirait : changez de magasin. Ce politicien aurait à l'esprit qu'une expérience réelle a été menée, pendant 70 ans à 3 heures d'avion d'ici, entre 1917 et 1989, que cette expérience s'appelle l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques, et que cette expérience, malgré la sincère volonté des communistes de niveler par le bas et en dépit du dispositif coercitif sans précédent mis en place pour y arriver, cela n'a pas marché.
Pourquoi en serait-il autrement pour les logements parisiens ? Pourquoi l'Etat et les collectivités locales se permettraient de :
- prendre dans la poche d'un contribuable, pour acheter très cher des apparts sur le marché, pour les repeindre en HLM
- permettre à certains de vivre dans 173 mètres carrés pour 2850 euros par mois (6), au lieu d'un vrai loyer de 5100 euros
C'est pourtant bien ce qui se passe, et c'est le principe des HLM. Un logement social, c'est l'Etat qui, parce qu'il est le plus fort (politiciens clientélistes qui utilisent le droit pour contraindre ceux qui peuvent payer) décide de donner à certains le droit de voler les autres, légalement.
Attention : le but n'est pas de critiquer les occupants de HLM. Ils auraient tort de ne pas profiter d'un système qui existe, et qui est légal. Mais est ce que cela rend la situation juste pour autant ?
Forcément, dans une ville comme Paris, l'existence de HLM dérive fatalement sur des abus, et on le constate tous les jours, les occupants des HLM sont soit des pistonnés, soit des politiciens, soit des gens qui, au final, bénéficient d'un bon niveau de vie par rapport à celui de gens comparables mais logés au prix du marché.
La justice ne serait-elle donc pas que chacun paye son loyer en fonction de ses moyens et en fonction de ce qu'il trouve ? Comment peut-on défendre le principe même de HLM ? Et si on est pour ce système, pourquoi, non seulement, ne pas l'étendre à tout le monde, mais aussi carrément supprimer les loyers, après tout ?
Il y a environ 1,3 millions de logements à Paris, et étant donné que la population croit alors que le parc immobilier est stable (restrictions à la construction), il est donc logique que les prix augmentent. Quiconque se rend sur ebay a constaté très simplement que quand il y a beaucoup de personnes intéressées par UN objet, c'est celui qui paye le plus qui remporte le produit.
Pourquoi déroger à ce principe simple, celui du marché, pour faire plaisir, à un moment ou à un autre, et quelque soit la sympathie qu'on peut leur porter, à des gens comme Frigide Barjot, Jean-Pierre Chevenement, JP Bolufer, Georges Tron, Michele Blumenthal, feu Valérie Lang ou Fadela Amara (7) ?
Il est temps d'abolir ce système de privilèges, en vendant ces appartements, à leurs occupants actuels s'ils peuvent faire un crédit bancaire, ou à d'autres gens, ce ne sont pas les acheteurs potentiels qui manquent. Privatisons les HLM, et rendons plus attractifs les communes limitrophes de Paris, par exemple en étendant les horaires du métro et du RER qui, comme à New York ou Berlin, pourraient rouler 24h/24.