lundi 9 septembre 2013

Mr Assouline, le pacte républicain était mort depuis longtemps

Les dernières déclarations de François Fillon font scandale ! Pensez-donc ! L'ancien premier ministre estime qu'"en cas de duel FN/PS, il faut voter pour le moins sectaire" (1), car "un socialiste peut être plus sectaire qu'un Front national, "ce n'est pas toujours le cas, mais ça peut arriver". 

Du coup, la gauche, pour qui la lutte contre le FN (2) est un programme (lire #UEPS : Faire gagner la démocratie contre l'extrême droite ? O.K., un post du 24 Août 2013), réagit avec d'autant plus de force qu'elle soutient une guerre en Syrie (rejetée par 68% des français) et qu'elle réalise que la situation économique est comparable à celle de 1981-1982 (départ des capitaux et des entrepreneurs, chômage en hausse continue). Faute d'agir sur le réel, le PS se gargarise de mots. 
Mais que veut le PS de l'UMP, en fait ? Que l'UMP pense et dise la même chose que le PS ? Dans ce cas, pourquoi le PS ne demande pas plutôt la fermeture de l'UMP ? Est-ce que le PS a besoin de l'UMP pour exister et savoir ce que la gauche doit dire et penser ? 

Si vraiment le PS est républicain et que l'UMP ne l'est pas, alors le PS ne devrait-il pas se réjouir, étant, selon ce point de vue, le dernier vote possible pour les français attachés aux valeurs républicaines ? 

Les incohérences du concept de "parti républicain" amènent quand même à se poser des questions. 

D'une part, quand est-ce que le PS va rejetter officiellement les voix du FN ?  Comment se fait-il que la gauche peut s'adresser au FN, mais pas l'UMP ? 


Source : Deux poids, deux mesures,
un post du 27 avril 2012

Dans l'Oise  (3) ou à Villeneuve sur Lot (4), on a constaté la porosité entre le FN et le PS. Où sont les cris d'orfraies de la gauche ? 

D'autre part, les voix du Front de Gauche se reportent systématiquement vers la gauche socialiste, dans le cadre de scrutins majoritaires à deux tours. Pourquoi la presse ne dénonce t-elle pas cette alliance entre des socio-démocrates et des personnes qui se réclament peu ou prou d'une idéologie qui a abouti à 100 millions de morts ? 

Si le FN n'est pas un parti républicain, c'est à dire si ses valeurs et son programme sont une menace pour la république, pourquoi ne pas l'interdire, tout simplement, périodiquement  tel un épouvantail ? Est-ce parce que, en 2013 comme en 1985, le PS a besoin du FN ? 

Qui plus est, quid de la liberté de choix ? Si le FN est ce que les français veulent, pourquoi stigmatiser leurs votes ? Après tout, les gens ont bien le droit de vouloir une France protectionniste et qui romprait avec le libre échange des biens, des capitaux, des marchandises et des idées. 
élue grace au PS

En plus, on a vraiment envie de rire quand on entend le PS parler d'un rapprochement entre l'UMP et le FN. Les maîtres en la matière, c'est le PS. Rappelons que le Parti Socialiste du Vaucluse a sciemment fait élire Marion Maréchal-Le Pen, comme le révélait l'Express (5). 

Il n'y a qu'une seule position cohérente, c'est celle des centristes, libéraux et démocrates. Ils  rejettent les extrémismes, de gauche comme de droite. 


Jean-Louis Bourlanges par franceinter

C'est normal que l'UMP cherche, d'une manière ou d'une autre, à se rapprocher du FN puisque le PS est proche, d'une manière ou d'une autre, du FDG. Dans un système majoritaire à deux tours sans proportionnelle, les extrêmes, s'ils ne veulent pas être totalement exclus, doivent discuter avec leurs voisins.

Le pacte républicain n'a aucun sens. On peut être républicain et autoritaire (Mélenchon, le Pen, Vlaams Blok, Alexis Tsipras) tout comme on peut être monarchiste et modéré (La plupart des partis politiques de Belgique, Pays Bas, Royaume Uni ... mais aussi Démocratie Royale ou Alliance Royale chez nous). 

Surtout, cet attachement au "pacte républicain" empêche de discuter du fond, des idées. A cette aune, seuls les libéraux du Parti Libéral Démocrate (UDI) montrent leur totale opposition aux idées défendues en permanence par les Deux Fronts, et parfois par l'UMPS. Le Parti Libéral Démocrate (UDI) affiche fièrement son attachement aux valeurs libérales et démocrates, à l'Europe fédérale, et au libéralisme économique et sociétal. 
David Assouline, PS, ancien trotskyste


Si l'ancien trotskyste et désormais sénateur David Assouline est vraiment attaché aux libertés, peut-être devrait il envisager de changer de parti politique. C'est peu probable. La porosité entre la gauche et l’extrême gauche montre que le pacte républicain était mort depuis longtemps. Alors, étant donné que toutes les idées sont en concurrence, que les meilleures gagnent !

En conclusion, il faut être clair : si on veut rejeter l'extrême droite, il faut rejeter l'extrême gauche. Et si on veut que l'UMP soit un parti républicain, alors il faut expliquer ce qu'est un parti républicain d'abord. 


Front National / Front de Gauche : même combat

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