lundi 20 janvier 2014

Comment l'Etat peut-il justifier son entrée au capital de PSA ?

Si on en croit l'Expansion ou Le Monde, le conseil de surveillance de PSA Peugeot-Citroen a validé un schéma de recapitalisation du groupe prévoyant une entrée au capital de l’Etat français et du constructeur chinois Dongfeng. PSA augmenterait son capital de 3 milliards d’euros, dont 800 millions apportés par l’Etat et autant par Dongfeng. 

Comment est-ce possible ? Comment et pourquoi, si on en croit le Monde, l'Etat a pu insister, contre la volonté de la famille Peugeot, pour investir de l'argent public (notre argent) dans cette entreprise ? 
Rien n'est encore annoncé par Bercy ou par PSA. Mais posons nous la question numéro un : pourquoi investir 800 millions d'euros dans une entreprise dont les ventes ont chuté de 4% l'année dernière ? 
Que dire aux 63 000 entreprises qui ont fermé l'année dernière ? Que c'est la loi du plus gros  et qu'ils n'avaient qu'à ne pas être des PME ? 

On nous dit que l'Etat veut conserver l'outil de production de Peugeot en France. C'est idiot. 

Déjà, chez Peugeot comme dans toute entreprise, ce sont les clients qui décident. En quoi les oukazes de Montebourg vont aider à vendre plus de 208, de RCZ ou de scooters Metropolis ? Même le président de la République préfère des véhicules italiens. 

Ensuite, l'Etat est aussi actionnaire de Renault, une entreprise qui ouvre des usines au Maroc, rachete des constructeurs low cost en Roumanie ou investit en Russie. Le succès commercial de Nissan Renault Dacia ne montre t-il pas que la stratégie a bien plus de poids que l'actionnariat, public ou pas ? 

Enfin, la France n'a pas d'argent. Vu ses déficits publics, il y a mieux à faire. PSA, aussi grosse soit-elle, est une entreprise qui doit soit faire des profits pour survivre, soit disparaitre. Les britanniques n'ont plus de constructeurs auto à proprement parler britanniques (Rover a disparu, Rolls est bavarois, Bentley est dans le groupe VW, Range Rover est indien), pourtant, ils n'ont jamais produit autant de voitures, plus que la France, en fait. Il n'y a pas besoin de nationalisme économique pour avoir des emplosi, juste du bon sens. 

Espérons donc vivement que cet accord échoue. Que Moscovici ou le maires de Poissy aient leur sort lié à l'opinion des employés de PSA ne doit pas nous faire accepter une hérésie pareille. 

1 commentaire:

  1. Encore des sauvetages pour le CAC 40, pardon pour l'emploi de la Fraoonce

    c'est pour ça qu'on veut supprimer des allocations ??

    si l'argent doit être claqué je préfère qu'il aille vers les gens dans le besoin que vers les grands patrons ou les entreprises parasitaires

    RépondreSupprimer