lundi 27 janvier 2014

Ca y est, on va arriver à la criminalisation de la critique du PS et de Hollande

Hier, une manifestation appelée "Jour de colère" a rassemblé au moins 17 000 (chiffres police) e à travers une 60aine d'associations. Ces personnes demandaient la destitution de François Hollande en vertu de l'article 68 de la Constitution.

Que retenir de cette manifestation ? Que c'est une manifestation d'extrême droite où il y a eu des quenelles et des saluts nazis ?



l'omniprésence de groupuscules d'extrême droite et les slogans antisémites, homophobes et antijournalistes ? (source Mediapart).

Tout ceci est très vrai, et il est inacceptable que les lois actuelles sur le racisme, dont l'antisémitisme, soient bafouées en pleine manif par des éléments d'extrême droite, tout comme il est inacceptable que dans les manif de l'extrême gauche, il est inacceptable que des propos révisionnistes soient tenus ou que des séquestrations de personnes aient lieu.

Mais, plus instructifs sont les propos de David Assouline.




Le porte parole du PS réagissait à ce que l'UMP venait de dire : le parti de Copé ne soutient pas la manif du Jour de Colère mais la comprend (au vu de tout ce que Hollande et le PS ont fait (ou ignoré) depuis Mai 2012.

Autrement dit, une manif de 17 000 personnes qui demandent une chose précise se transforme, dans les medias, en un rassemblement d'extrémistes qui se sont distingués par des mots et gestes antisémites, et la critique du gouvernement devient, pour David Assouline, la haine de la République.

Autrement dit encore : si on manifeste contre Hollande, on est un ennemi de la République.

Ce qui est fou, dans ce contexte tendu, ce n'est pas tant l'existence d'extrémistes de droite, ils ont toujours existé, mais le silence des associations et personnes proches de la gauche, qui ont tant protesté, à juste titre, sous Sarkozy, contre ce genre de raisonnements et d'amalgames.

En réalité, ce n'est pas des groupuscules, de droite extrémiste ou pas, qui auraient du manifester hier, mais c'est tous ceux, à droite, à gauche, au centre, en haut ou en bas, qui pensent que :
  • la hausse de la TVA
  • les jurisprudences type Minority Report (affaire Dieudonné)
  • le libre accès de la police et de Bercy à nos emails
  • le maintien de la République népotique des fils à papa
  • le rejet de la prise en compte des pétitions citoyennes
ne sont pas dignes de gens qui, comme Hollande et Ayrault, se présentaient comme étant des démocrates aussi bien que des Républicains.


1 commentaire:

  1. "le libre accès de la police et de Bercy à nos emails"

    entièrement d'accord, le problème est que ceux qui manifestaient lors duy "jour de colère" étaient justement du côté de ceux qui veulent plus d'état et moins de libertés

    anti-immigration, anti-mariage gay, anti-taxes (mais pro-subventions comme les bonnets rouges), pro-liberté d'expression quand ça les arrange (mais pas pour les autres) etc

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