jeudi 2 mai 2013

Les français SONT l'opposition

Alors que des signes croissants montre que l'UMP, qui veut incarner l'opposition, est en réalité le coté pile de la pièce de monnaie socialiste, le PS en étant le coté face, on se rend compte qu'en fait, depuis que Hollande est devenu président de la République, il n'y a pas un seul mouvement de masse sérieux qui n'ait été
made in Société Civile
initié par la société civile. A chaque fois, l'UMP a été à la ramasse, trop soucieuse des guerres intestines entre Copé et Fillon, ou à la recherche de cash pour combler son déficit.

Combien de gens ont rassemblé les défilés politico-syndicaux le 1er mai 2013 ? 50 000 ? 100 000 ? 160  000, nous dit la CGT que cite le Parisien. Pendant ce temps, les Pigeons ont réussi à attirer 70 000 fans sur le sujet a priori étroit de la taxation des plus values sur cessions, et, encore mieux, la Manif pour Tous a attiré 1,5 millions de gens qui, pour la plupart, n'avaient pas trop la culture manif. 

Qu'est ce que ces deux exemples veulent dire ? 
Déjà, ils soulignent le discrédit d'une classe politique UMPS, adjointe de ses deux Fronts, de Gauche ou National. Cette semaine, l'affaire Claude Guéant fait la Une. Que l'ancien prefet, dont nous saluions la défaite face à Thierry Solère soit coupable ou innocent est de toutes façon une opération win win pour la thèse du "tous pourris" : soit il a vendu des tableaux inconnus en liquide alors qu'il a fait parti d'un gouvernement qui a abaissé le seuil de taxation des plus values sur cessions de valeurs mobilières au 1er euro de cession et abaissé le seuil de paiement en liquide sans alerte Tracfin, soit effectivement il a touché des fonds secrets alors que ceux-ci étaient censés ne plus exister, soit il a touché de l'argent de la Lybie et donc ceci accrédite la thèse d'une guerre motivée entre autres par la possibilité de faire disparaître des preuves. 
Made in société civile

Gueant, Cahuzac, Hollande, Fabius, la fille à papa de Saint Cloud, Mélenchon le type trop souvent absent à Bruxelles, comment l'UMPS (et ses deux Fronts) pense que nous puissions faire confiance à des gens pareils pour s'attaquer aux problèmes concrets des français ? Il ne se passe pas un jour sans que leur comportement  souligne le fait que les pros de la politique pensent avant tout à s'en mettre pleins les poches, de préférence hors taxe, plutôt que de régler le problème numéro un : trop d'Etat. 

Ensuite, ces deux exemples montrent qu'il y a une transformation à l'oeuvre, dont la puissance est sous estimée. Grace à Internet et à la mise en relation directe des gens, des groupes peuvent s'organiser pour influer sur leur environnement. 

Heureusement que les français ont compris : s'ils veulent soulever un problème, ils doivent s'en charger eux-mêmes. Pourtant, la politique pourrait redevenir ce qu'elle est censée être : une mission noble, ayant pour but de faire fonctionner correctement l'Etat. Avoir des hommes et femmes politiques à la fois en retrait et exemplaires n'est donc pas une option.
Dans ce contexte, que des politiciens comme Charles de Courson aient la décence de dire que 100% des revenus des députés devraient être fiscalisés (proposition sur l'IRFM), que des ex politiciens comme Jean-Louis Bourlanges regrettent que l'UMP et le PS enferment la France dans un dialogue nationaliste avec ses extrêmes, que d'ex-ministres demandent que l'on arrête de mépriser les français, est quand même de nature à rassurer sur la lucidité de certains. 

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