mardi 14 mai 2013

Vu du Trocadéro : l'Etat n'est vraiment plus la solution, il est le problème !

Hier soir, de graves incidents ont gâché la fête des supporters du Paris Saint Germain. Des racailles éléments perturbateurs infiltrés n'ayant rien à voir avec le Club, et tout à voir avec la petite délinquance qui empoisonne la vie des parisiennes et des parisiens, les femmes et les jeunes notamment, ont cassé des vitrines, brûlé des voitures, volé des vêtements, défoncé du mobilier urbain, attaqué et pillé un bus de touristes (parfait pour l'image de la Capitale).

Est ce que de tels incidents étaient prévisibles par ceux qui sont en charge, théoriquement, de la sécurité, grâce au monopole légal de la violence légitime ? Oui, bien sur ! Le quotidien régional "Le Progrès de Lyon" titrait, le 4 mai dernier " Incidents Coupe de la Ligue place Jean-Jaurès: la note risque d'être salée" en réponse aux incidents qui ont interrompu la fête sur la place Jean-Jaurès, à Saint Etienne, le soir de la finale de la Coupe de la Ligue, du 20 avril dernier. 

Les incidents du Troca d'hier n'ont donc rien de spécifiquement parisien et franciliens. 

Le préfet de police de Paris n'avait pas d'informations ? Alors cela veut dire qu'il fait mal son boulot et qu'il ne lit pas la presse, sinon il aurait su que la veille, dimanche soir, des incidents avaient eu lieu sur les Champs Elysées (voir le blog d'H16, "des incidents pour tous")

Y-a t-il eu manque de forces policières au Trocadéro ? Oui, certainement ! Mais où était la police alors ? Peut-être en partie occupée à protéger Manuel Valls, suivi, au même titre que les autres membres du gouvernement, par "Huons nos Ministres". 


Vous souvenez-vous des polémiques dans la presse quand Sarkozy faisait un usage abusif de CRS lors de ses sorties, surtout vers la fin du quinquennat ? Pourquoi la presse ne mentionne le fait que l'actuel gouvernement socialiste a repris cette pratique, dès le début, pour toutes ses sorties (rappelez-vous le déplacement en RER de Ayrault, lire le Cri du Contribuable "200 CRS pour chaperonner le Premier ministre en visite en banlieue").

Ajoutons à cela le fait qu'il manque tout simplement de CRS mobilisables. Pourquoi ? Parce que le gouvernement a déjà épuisé son quota budgétaire et d'heures sups, pour lutter contre les opposants de Notre-Dame-des-Landes et les résistants au Mariage pour (presque tous). C'est
Jean-Baptiste Giraud, du site Economie Matin qui titrait le 23 avril dernier "Exclusif : pas assez de policiers et gendarmes en mai pour faire face aux manifestations politiques et sportives". Les 35 heures et la "lutte contre le terrorisme au Mali" doivent aussi faire partie du lot d'explications à avancer pour expliquer pourquoi il manque de forces de l'ordre mobilisables.

De toutes façons, les citoyens ont pris la mesure de l'incapacité de l'Etat à les protéger. Dans le quartier du Triolo à Villeneuve d'Ascq, près de Lille, ou dans le quartier Saint Paul à Bordeaux, les citoyens s'organisent pour faire eux-même la police (lire la Voix du Nord ou Sud Ouest). C'est normal. Quand on est face à un pouvoir autiste, qui ne réagit à rien, ni à l'explosion du nombre de cambriolages un peu partout dans le pays, ni aux immolations de plus en plus nombreuses, ni aux sujets de mécontentements. Les citoyens font le bon choix : ne plus croire en l'Etat, et tenter de s'organiser eux-mêmes. 

Une chose est sûre : la capacité que l'Etat (et ses représentants) a de s'auto absoudre de ses fautes est de nature à faire monter la moutarde au nez des contribuables et des citoyens de ce pays. Maintenant que tous les groupes sociaux sont conscients du fait qu'il y ait quelque chose de pourri au sein des administrations, il sera de plus en en plus dur pour celles ci de cacher leurs turpitudes. Quand des juges font du militantisme (voir le blog le Delanopolis sur les représailles anti Clément Reynal Weill), quand des policiers ont un biais extrémiste (voir Copwatch sur les dérives dans la police ou Nouvelles de France sur "Antoine Boutonnet, le commissaire qui ne cache pas ses opinions politiques"), comment croire en la neutralité de l'Etat et en sa volonté d'être juste et efficace ?

Dans ce contexte, comment imaginer que les habitants du Trocadéro, parmi les plus importants contribuables du pays, rappelons le, ainsi que les touristes, qui donnent du boulot à des centaines de milliers de parisiens, resteront sans réponse ? Nous pouvons être surs et certains que non !

Résumons :

  • un Etat incapable s'assurer les fonctions régalienne (police, justice, armée et diplomatie) mais qui se mèle pourtant de tout
  • une police qui n'est au courant de rien, quand ça l'arrange
  • un appareil d'Etat au service d'un clan, celui de Flamby  Mollande François Normal 1er Hollande
  • des fonctionnaires à l'impartialité discutable
Relayer l'appel de Claude Goasguen, qui demande la démission de Manuel Valls, est la base, mais ce n'est pas assez. C'est tout le contrat social qu'il faut revoir. La relation entre l'Etat et ses citoyens est un problème. 







et sur Contrepoints

1 commentaire:

  1. Le problème dépasse la police.

    En amont c'est d'abord le problème de la justice: beaucoup des casseurs sont sûrement récidivistes et beaucoup d'interpelés seront dans la rue dans quelques jours.
    C'est aussi un problème d'Education en général, à l'école où l'éducation nationale a failli et à la maison où les parents ont abandonné leur rôle trop contents de se décharger de ce rôle sur les autres et de fuir leurs responsabilités.

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