L'homme le plus riche de France veut devenir Belge. Bernard Arnault, la première fortune de France et la quatrième fortune mondiale, a introduit une demande à la commission des naturalisations, titre la Libre Belgique.
On peut dire que cette nouvelle, qui n'est qu'un épiphénomène, est quand même une sacrée tuile dans le déroulement du programme fiscal de François Hollande.
En effet, les signes négatifs se multiplient, comme nous l'avons vu le mois dernier avec la possibilité qu'à l'avenir, les salles de marché rassemblant les traders de la Société Générale soient à la City ou à Canary Wharf plutôt qu'à la Défense.
Comment se fait-il que le gouvernement ne comprenne pas qu'il vaut mieux
- de la stabilité juridique et fiscale
- un équilibre des pouvoirs entre les citoyens et l'administration
- des impôts à faible taux et à large base
plutôt que ces allers-retours entre bon sens, électoralisme et idéologie, dont Hollande nous a prouvé que c'était la spécialité ?
Notons quand même, à l'attention de nos amis de l'UMP qui voient en Bernard Arnault l'opposant numéro un au gouvernement Hollande, que c'est bien un autre gouvernement socialiste, de droite celui la, qui a crée ou relevé 51 taxes et impots, et qui est allé jusqu'à créer une exit tax, anti délocalisation fiscale (lire 9 avril 2012, Exilés fiscaux: le décret sur "l'exit tax" publié au Journal Officiel sur lepoint.fr ) ou à traquer les français de l'étranger, en Suisse notamment (souvenez-vous : "Eric Woerth ne cherchait pas alors à savoir si les chèques qu'on lui remettait étaient prélevés sur des comptes suisses non déclarés au fisc français" sur la Tribune de Genève). Quand la droite socialiste prépare le lit du socialisme de gauche, il ne faut pas venir s'étonner ensuite si les exils fiscaux s'accélèrent. Le fait est qu'ils ont commencé en 2007, car les riches expats ont tout de suite vu que Sarkozy et Fillon allaient défaire le bouclier fiscal.
Maintenant, puisque c'est Normal 1er et son gouvernement degôche qui sont au pouvoir, pensez à éteindre votre TV ce soir, et à ne pas regarder le JT de TF1 (voir sur Facebook Boycott JT 20h TF1). Quand on pense que durant les années 90, rappelez-vous, TF1 était une chaîne TV accusée de rouler pour la droite Balladurienne, on se rend compte à quel point l'idéologie pèse moins que les amitiés haut placées (lire Pas Si Dupe, le blog) et le temps de cerveau disponible des citoyens téléspectateurs et consommateurs. Faites que la prestation de Hollande soit un flop d'audience, histoire d'envoyer un signal clair et net à la rédaction de TF1 !
Sinon, pour conclure sur Bernard Arnault, chacun trouvera assez comique que l'homme qui doit en partie sa fortune à (la bêtise de) ses amis socialistes (lire l'Ange Exterminateur, d'Airy Routier) et qui est si lié à Paris et à Bertrand Delanoé (cf les affaires du Jardin d'Acclimatation ou de la Samaritaine, à retrouver sur le Delanopolis.fr) par le biais d'un de ses employés, Christophe Girard également membre de l’administration Delanoé, puisse finalement choisir de voir chez nos voisins et amis d'outre-Quiévrain si la pluie y est plus fraîche. Hélas, le constat est, tout fans de Paris que nous puissions être, que Bruxelles est une ville qui offre un cosmopolitisme et une densité culturelle égale à celle de la capitale française, pour des loyers 4 fois moins élevés. Bernard Arnault n'est pas le seul français, loin de la, à faire ce constat. Quand tous les entrepreneurs français, celles et ceux qui font que la France a une puissance économique, seront partis, peut-être que le gouvernement Hollande se dira qu'il faut essayer autre chose que 75% de taxe au dessus du million d'euros ou le blocage des loyers.
Les socialistes sont pour le socialisme tant qu'il ne s'applique pas à eux-mêmes.
RépondreSupprimerQuant au mensonge de Mollande, on sait d'avance qu'il ne reviendra pas sur sa décision de taxer à outrance, histoire de ne pas passer pour une burne molle devant ses électeurs. Sans parler de son obsession pathologique de l'argent des autres : même si la mesure est inefficace, s'il peut récupérer quelques millions à droite à gauche, il ne va pas s'en priver.