samedi 22 octobre 2011

Taxe et morale


- "qui osera dire à son opinion publique nous ne voulons pas taxer les transactions financières car les milieux financiers se sont tellement bien comportés qu'on doit les récompenser ?"
Signé N. Sarkozy, 21 Octobre 2011

Intéressant ce propos. Selon le Président de la République,  on taxerait car il y a eu des comportements pas acceptables. 

la loi n'est-elle pas déjà la pour réprimer les comportements illégaux ? Et s'il s'agit de morale et non pas de loi, dans ce cas va t-on taxer les milieux politiques qui se paient des Airbus hors de prix en pleine récession, qui sont responsables mais pas coupables du sang contaminé, qui violent mais ne sont jamais punis, qui pratiquent le détournement de fonds publics mais ne vont pas en prison, ou alors avec sursis ? 

La légitimité de cette texe est infondée, l'argumentaire du Président de la République ne fait que le souligner. 

En plus, si à l'Elysée ils ont Internet, q'ils consultent Boursorama, et jettent un coup d'oeil à la tête des volumes quotidiens sur les bourses d'Europe continentale. Ils verront que même la matière taxable est instable, et en baisse. 

On veut aider les enjeux du développement, vraiment ? Cessons de le financer de manière publique, alors. Ce ne sont pas que les libéraux d'Europe qui le disent, mais aussi les économistes africains spécialistes de l'Afrique. N'appelons pas à la rescousse la morale quand il s'agit de taxer. 



En résumé, pour ceux qui ne parlent pas anglais ou qui connaissent pas Dambisa Moyo, diplomée d'Oxford et de Harvard, la thèse de cette économiste est que le commerce et la libre entreprise aideront l'Afrique, pas l'aide.

Sur le même sujet http://leparisienliberal.blogspot.com/2011/10/paradoxe-de-la-taxe-tobin.html

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