Alors, que faut il faire pour les ivoiriens ? Cela fait maintenant 8 ans que le pays a été coupé en 2 suite à une rébellion de forces militaires. La division recouvre des différences ethniques et religieuses. La France et l'ONU sont présentes sur le terrain comme forces d'interposition. Le problème est que la France est sur le terrain par respect d'un accord militaire, dans le but de pacifier les deux adversaires (en plus de protéger des intérêts économiques) alors que les adversaires ne veulent pas la paix, ils veulent vivre séparés.Ces troubles se déroulent sur fond d'une triple tendance de plus long terme : le développement économique de l'Afrique, la normalisation des relations entre les anciennes colonies et les ex métropoles et la perte d'influence relative des Etats Unis et de l'Europe dans les relations
internationales. On le sait, les frontières issues des décolonisations ne correspondent à rien de vraiment sérieux. Elles changeront peut être un jour tout comme l'Europe de l'Est s'est restructurée après la Chute du Mur de Berlin. On sait aussi que par rapport à il y a 20 ans, l'Occident n'est plus en mesure d'imposer son point de vue si facilement, qu'il soit légitime ou non. Tout se passe donc comme si l'élection présidentielle de Cote d'Ivoire de 2010, véritable palimpeste de la division "ethnique" du pays, rappelait aux divers protagonistes que le sens de l'histoire est celui d'une séparation de type République Tchèque et Slovaquie (telle que celle que les Wallons et les Flamands vont peut être mettre en oeuvre) sur fond d'impossibilité de la part des Grandes Puissances à proposer un scénario alternatif. Dans ce cas, faut il aller contre l'histoire, ou bien laisser les ivoiriens régler leurs affaires entre eux ?
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