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Alors que la troisième grève de l’année à la SNCF se prolonge, Alternative Libérale comprend et partage l'exaspération des voyageurs.
Pour mettre un terme au chantage à répétition des syndicats du rail, Alternative Libérale demande l’instauration d’un véritable service minimum, la mise en concurrence rapide et totale du transport ferroviaire, la privatisation de la SNCF, l'abolition des statuts et régimes spéciaux et l’adoption d’une réforme en profondeur du syndicalisme.
Après les grèves du 3 février et du 23 mars, celle qui a démarré le 6 avril confirme le rythme d'un arrêt de travail par mois qui s'impose désormais à la SNCF.
Sûrs de leur pouvoir de nuisance, les syndicats appellent à une reconduite de la grève un jour de plus. A nouveau des voyageurs vont attendre des heures debout avant de s'entasser dans des rames bondées. A nouveau des chômeurs vont rater leurs entretiens, des commerçants et des restaurateurs perdront la moitié de leur chiffre d'affaires journalier, des PME et des services publics seront désorganisés, des touristes retiendront de leur séjour en France l'image d'un pays bloqué. Une grève d'autant plus injuste qu'elle pénalise les plus faibles : ceux qui n'ont pas de voiture, pas de nounou pour garder leurs enfants, qui travaillent loin de chez eux, et qui ne choisissent pas leurs horaires ni leurs congés. Au nom bien évidemment de la "défense du service public"! De qui se moque-t-on ?
Rappelons deux chiffres :
20 millions d'euros; c'est ce que coûte un jour de grève des transports à la SNCF selon son Président, à l'heure où celle-ci affronte l'enjeu décisif de la concurrence, et alors que l'ensemble SNCF-RFF est encore sous perfusion de l'Etat.
300 millions d'euros; c'est ce que coûte ce même jour de grève au pays, selon le Ministère de l'Economie, à l'heure où la crise touche chacun de nous de plein fouet.
Les revendications syndicales vont-elles au moins dans le sens de l'intérêt des cheminots ? Rien n'est moins sûr. La CGT et Sud Rail s'opposent aux réorganisations rendues indispensables par l'ouverture prochaine du rail à la concurrence. Il est vrai que leurs guerres d'influence les préoccupent plus que la bonne santé de leur entreprise.
Notre réseau ferré a été créé et exploité par des entrepreneurs avant d'être nationalisé. C'est aujourd'hui un gouffre financier, qui a perdu près d'un milliard d'euros en 2009, sans même compter ce gigantesque hors-bilan qu'est Réseau Ferré de France. La branche fret est en déficit chronique, et même les fleurons comme les lignes TGV Sud Est et Nord ne sont plus aussi rentables. Un désastre aggravé par des régimes spéciaux d'un autre âge, profondément injustes pour tous les autres salariés qui doivent les financer.
Seuls le retour au secteur privé ainsi qu'une vraie concurrence, libre et non faussée, permettront de répondre aux attentes des voyageurs et des clients du fret. C’est en tous les cas, ce dont les Français pourraient bénéficier si la France était une authentique démocratie libérale.
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