mercredi 28 avril 2010

Et maintenant, au tour du Portugal !

Les Allemands, on leur demande :

- d'arrêter d'être bon dans ce qu'ils font bien (automobile, chimie, machine outils)
- de bien vouloir payer pour la Grèce en faillite.

Et ils ont l'outrecuidance de dire "Nein, danke" à ce peuple qui les traitent de "sauvages mangeurs de bananes sur les arbres quand les Grecs, eux, étaient déjà au firmament de la civilisation".

NB : il faut croire que les Grecs ont un problème de self-esteem, puisque d'après le Monde, ils regrettent d'être assimilés, financièrement et économiquement parlant, à un pays du tiers-monde. Ils n'avaient pas remarqué que d'après leur coefficient de Gini moyen (0.343), leur PIB par tete dans le bas du dernier quart mondial et leur système fiscal et statistique inefficace, ils étaient déjà un pays loin de l'UE et proche des émergeants.

Maintenant, au tour du Portugal.

Dans une série d'excellents articles, le journaliste de Mediapart Philippe Ries a décrit la réalité de l'économie de l'économie Portugaise : maintenue à flots par les subventions européennes et incapable de développer une industrie endogène.

De plus, le CIA Factbook dépeint une situation de faible productivité due a un systeme scolaire défaillant, fait assez comique si on se souvient que c'est à Lisbonne que l'Europe avait décidé, au début du millénaire, de dessiner une stratégie pour devenir une économie de la connaissance ...

Alors, si les pays du Club Med veulent représenter un modèle de civilisation alternatif, loin des contraintes du monde matériel, pourquoi pas, mais dans ce cas qu'ils ne demandent pas aux contribuables, français notamment, d'appliquer une solidarité qu'ils n'ont même pas su appliquer dans des domaines aussi peu concernés par les questions monétaires que la PESC.

2 commentaires:

  1. Les allemands on leur demande de cesser de jouer la mécanique de l'euro à leur seul profit, faute de quoi il n'y aura plus d'euro. C'est le degré zéro de la compréhension économique votre post. pour mémoire, le président de la Bundesbank lui-même rappelle que les déficits américain et anglais seront cette année supérieurs à 10% du PIB, que la situation de la Grèce n'a rien d'insurmontable mais qu'elle est simplement une proie facile pour les banques et les hedge funds spéculatifs (on pourrait ajouter "non dénués d'arrières pensées politiques"). Ce même président de la Bundesbank indique que le retour à l'ordre (bon son ordre à lui évidemment) ne sera possible que si les Européens et le FMI font la preuve qu'ils veulent vraiment contrer les spéculateurs. Si la Grèce s'effondre (et concrètement ça voudrait dire quoi d'autre qu'une sortie de l'euro et une forte dévaluation), ce n'est pas le contribuable français ou allemand qui paiera mais les créanciers, donc les banquiers et les quelques spéculateurs privés qui on misé sur le rendement élevé d'une dette jugée risquée par quelques agences de notation peu depuis longtemps décrédibilisées.

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  2. On ne peut que souhaiter, en effet, que seuls les speculateurs, et non pas les contribuables, paient.

    http://leparisienliberal.blogspot.com/2010/04/grece-questions-et-reponses.html

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