mardi 29 avril 2014

Présidentielle européenne : un premier débat animé #EUdebate2014



Ce débat était diffusé sur Euronews mais pas sur France TV, la chaine publique que l'on paie avec la redevance. Après, les politiciens et journalistes français iront donner des leçons sur l'abstention.


Abandon de la PMA pour les couples gays : stupide entre-deux du gouvernement

Hypocrites socialistes !
Egalement publié sur Contrepoints

Après avoir généré une quasi-guerre civile à l'occasion de laquelle des français ont accusé d'autres de "fascisme" parce qu'ils ne partageaient pas leurs opinion, le gouvernement socialiste abandonne l'idée d'ouvrir la PMA aux couples gays (1). 

C'est une situation intermédiaire qui, en vérité, ne peut évidemment satisfaire ni les personnes qui se sont battues pour l'extension des droits des couples homosexuels, ni les gens qui privilégient une vision conservatrice de la famille.

Que dit Marisol Touraine ou Laurence Rossignol ? 

  • "La question de la PMA n’est pas la question qui préoccupe de façon majoritaire les Français" (2)

  • "le projet n'est pas à l'ordre du jour".
De qui se moque le gouvernement ?

Déjà, si des centaines de milliers de français étaient descendus manifester dans la rue l'an dernier, c'était, à part une minorité d'homophobes convaincus, non pas pour empêcher les gays de vivre en couple, mais précisément pour lutter contre les conséquences du mariage pour tous sur l'adoption et la filiation, dont la PMA reste un développement quasi certain. Or, puisque le mariage pour tous existe, on ne pourra pas empêcher l'accès à la PMA, comme le note Christine Boutin (3).
C'est logique ! En France, le mariage donne accès à la parentalité. Donc si le mariage est accessible aux couples gays, il n'est pas logique qu'ils soient privés de droits liés à la parentalité. De plus, les techniques de PMA et de GPA existent, à l'étranger notamment.

On comprend que la Manif pour Tous reste en alerte.

D'ailleurs, la circulaire Taubira (accès à la nationalité française d'enfants nés par gestation pour autrui (GPA) à l'étranger alors que la technique est illégale en France) n'est pas abrogée. Il est donc toujours possible pour les riches, ceux que le Parti Socialiste est censé détester, d'aller à l'étranger pour trouver une surrogate mother prête à porter un enfant pendant neuf mois.

On voit donc clairement que le Parti Socialiste, à commencer par le Président Hollande, n'a poussé le mariage pour tous que dans une démarche purement communautariste et opportuniste, sans aucune conviction derrière, et qu'il a trompé les personnes pour qui le mariage gay correspond à une vision philosophique. 

Nous soulignions, le 30 janvier 2013 (4), à quel point il était illogique de créer le mariage gay et, dans le même temps, de refuser la PMA et la GPA sur des critères moraux ou éthiques ("non à la marchandisation"), surtout après avoir promis, comme Christiane Taubira le faisait, un "changement de civilisation".  

Ce qu'on peut dire, c'est que le gouvernement socialiste se trompe lourdement s'il pense que sa position actuelle va apaiser les tensions, tant du coté des associations militantes pro mariage pour tous que du coté de la Manif pour Tous. En effet, les unes ont le sentiment légitime d'avoir été trompées (mais sont-elles les seules ? François Hollande a trompé 16 millions d'électeurs). Les autres savent que la situation n'est pas définitive.

Quand on pense que le gouvernement aurait pu économiser tant d'énergie en supprimant le mariage civil et en laissant les gens s'organiser par eux-mêmes (5) en signant des contrats qui ne regardent qu'eux ...


(4) Le Parisien Libéral Gestation pour autrui (GPA) : ils font rire, ces socialistes ... 30 janvier 2013
(5) Collectif Antigone Retour du mariage au sein de la société 22 août 2012

lundi 28 avril 2014

Soutien conditionnel à Manuel Valls : l'erreur de l'UDI

Egalement publié sur Contrepoints
Dans une volonté d’apparaître non pas comme une opposition de base, mais une opposition constructive, l'Union des Démocrates et Indépendants (UDI) de Jean-Louis Borloo a décidé voter le pacte de responsabilité de Manuel Valls à deux conditions (1) :

  • assortir le coup de « rabot financier » du plan Valls à une série de réformes structurelles plus ambitieuses, « par exemple en appliquant dès 2015 la réforme des retraites fixant l'âge légal de départ à 62 ans »
  • l'accélération des baisses de charges et des impôts pour les entreprises.

Même si les conditions fixées par l'UDI vont dans le bon sens, ce soutien conditionnel du centre droit à Manuel Valls, le premier ministre d'un gouvernement socialiste et fier de l'être, est une triple erreur.

D'une part, la proposition de Manuel Valls est insuffisante (2), tant quantitativement que qualitativement.
Comme le rappelle le Parti Libéral Démocrate (3),  pour Valls, il n’est pas question de diminuer le montant des prestations sociales et il n'est pas question de revenir sur la création de postes dans la fonction publique : les postes d’enseignants (60 000 en 5 ans) seront créés.
Manuel Valls a beau être un peu moins dogmatique que Christian Eckert, Karine Berger ou Yann Galut, il n'en reste pas moins un socialiste qui veut "sauver le système de protection sociale à la Française". On est donc à des années lumières de la révolution Thatchérienne qui, rappelons-le, a sauvé le Royaume Uni de la faillite totale au début des années 80.
Soyons clairs : l'UDI a fort à propos publié un contre pacte, prévoyant d'économiser non pas 50 milliards d'euros comme propose Valls, mais 80. Le contre pacte de l'UDI va dans le bon sens (4) mais c'est un plancher. On sait, notamment grâce à l'IFRAP, qu'on pourrait économiser non pas 50 milliards d'ici à 2020, mais 50 milliards par an (5), de manière récurrente !

D'autre part, la démarche conciliante de l'UDI s'inscrit dans la bonne volonté coopératrice que les centristes s'attachent à mettre en oeuvre à Bruxelles, au niveau Européen. Seulement, ici, c'est la France, un régime politique réglementé par les règles de la majorité. Combien de fois Manuel Valls, lors des questions au gouvernement, lorsqu'il était le désastreux ministre de l'intérieur que l'on connait, a clairement fait comprendre à l'opposition UMP-UDI qu'ils n'étaient pas au pouvoir et qu'ils n'avaient qu'à la fermer ? Combien de fois Valls a t-il insulté, au sens propre du terme, l'opposition et tous ceux qui ne pensent pas comme le PS ? C'est tout à l'honneur de l'UDI, héritière de la démocratie chrétienne, que de ne pas rompre le dialogue avec la majorité socialiste et franc-maçonne, mais que les élus centristes gardent à l'esprit que l'introduction de la proportionnelle pour les élections législatives, une promesse du candidat Hollande, n'est plus à l'ordre du jour (6)

Enfin, c'est encore une fois à l'honneur de l'UDI de pallier l'incompétence de la majorité, mais la vérité est, qu'au delà de l'état objectif du pays, ce dernier est aggravé par la présence du Parti Socialiste au pouvoir. Une sage décision serait de laisser couler le PS et tout ce qui s'y rattache. Comment tendre la main à des gens qui, depuis 2 ans, ne cessent de répéter, en questions au gouvernement notamment, que leurs échecs sur le chômage ou sur la dette publique et les déficits sont uniquement dus à la politique de Sarkozy ? L'UDI a la légitimité pour demander que le PS, qui malgré les municipales, détient encore quasiment tous les pouvoirs en France (Elysée, Matignon, Intérieur, Affaires étrangères, villes de Paris, Lille, Nantes et Lyon, majorité de départements et de régions, etc), fasse le ménage. Comment se fait-il que tant d'affaires de corruptions éclatent sans que personne ne dise rien (7) ? Comment est-ce possible que Manuel Valls puisse dire tout et son contraire sans que personne ne réagisse ? Pourquoi laisse t-on le pouvoir à des gens manifestement incapables d'être cohérents et consistents avec eux-mêmes ?

L'UDI ferait mieux de proposer à Manuel Valls de démissionner du PS, de faire amende honorable sur la répression de la Manif pour Tous ou les événements du Trocadero et de dénoncer les extrémistes de gauche autant que ceux de droites. Après examen de son attachement sincère au libéralisme, au principe de subsidiarité, à la décentralisation et au fédéralisme européen ainsi qu'à l'équilibre entre pouvoirs, l'UDI pourrait proposer une adhésion à Manuel Valls. 

Comme cela n'arrivera pas, le plus simple est que l'UDI demande à François Hollande de démissionner et de provoquer des législatives anticipées après dissolution car, in fine, un des problèmes de la France, c'est bien son Président de la République. 




(2) Parti Libéral Démocrate plan d'économies de Manuel Valls : est-on sur la bonne voie ? 17 avril 2014
(4) Le Parisien Libéral #ContrePacte de l'@UDI_off : ca va dans le bon sens 22 avril 2014

mardi 22 avril 2014

#ContrePacte de l'@UDI_off : ca va dans le bon sens

Pendant que le PS se débat dans les affaires (Aquilino Morelle, Julie Gayet, plaintes contre Manuel Valls) et les divisions internes, tout en essayant de détourner l'attention, l'UDI travaille, et propose un contre pacte.

Les idées maitresses :


  • rééquilibrer la fiscalité, notamment en baissant l'IS
  • rétablir la durée légale du travail à 39 heures
  • faciliter le financement des PME
  • supprimer la banque publique d'investissement
  • passer au contrat de travail unique
  • baisser la dépense publique



Voir le détail sur le site web de l'UDI 

Tout ceci va dans le bon sens.

Certes, l'UDI ne détaille pas précisément quelles économies réaliser (ramener l'Etat à ses seules missions régaliennes, police, justice, armée et diplomatie), mais face à l'incapacité de Valls à convaincre ne serait-ce que sa propre majorité, c'est une bonne base. 

Hervé Morin détaillera le ContrePacte de l'UDI à 18 h sur BFM, chez Hedwige Chevrillon.

dimanche 20 avril 2014

Fêtes de Pâques : inconnues à l'Elysée

Il semblerait que les Fêtes de Pâques soient inconnues à l'Elysée, et c'est dommage. 
Vous direz : qu'est ce que la présidence de la République peut bien avoir à faire d'une fête religieuse ? 
Bonne question, et la réponse pourrait être "rien", si ceci était vrai de TOUTES les fêtes religieuses. 

Or, tout le monde peut, par exemple, lire le "Message du Président de la République à la communauté musulmane à l’occasion de la fête de l’Aïd-el-Fitr" sur le site web de l'Elysée.
Quand aux parisiens, leurs impots sont conviés à financer des fêtes musulmanes à la Mairie de Paris.

Entendons nous bien. Il ne s'agit pas de dénoncer les convictions de telle ou telle partie de la population, mais de regretter l'incohérence d'un pouvoir ouvertement clientéliste et christianophobe. Applaudissons la constance de François Hollande en la matière (lire Noël : fête inconnue au bataillon pour l’Élysée ?

jeudi 17 avril 2014

75017 - @geoffroyboulard, ou @la_droiteforte qui aime le programme d'Hidalgo !

Lisez ce tweet.
Il émane non pas de Ian Brossat (communiste) ou de Didier le Reste (CGT), tous deux élus parisiens sur les listes d'Anne Hidalgo, mais d'un des responsables du courant UMP "la Droite Forte" (Vous savez, les vrais types de "droite" genre Guillaume Peltier, qui proposent de mettre fin à la "gabegie socialiste et aux hausses d’impôts locaux".)
Bien sûr, que le tram, c'est sympa. Le bus intra muros, par beau temps et avec un bon bouquin, aussi, c'est sympa. Simplement, ce que nos charmants amis de la Droite Forte du XVIIeme ont oublié, c'est que le projet du bouclage du tramway autour de la capitale, porté par Anne Hidalgo, n'est pas un projet économiquement intelligent, au vu de la situation des finances parisiennes. 

D'abord, il y a le coût direct
Prenons les 12,4 km du tram T3, entre le Pont du Garigliano, dans le XVeme, et la Porte de Vincennes, dans le XIIeme : le coût de l'infrastructure, évalué initialement à 615 millions d'euros, atteint 651,9 millions d'euros lors de la signature de la convention de financement le jeudi 16 avril 2009, soit 433,6 millions d'euros pour la Ville de Paris et 218,3 millions d'euros pour la région Île-de-France. S'ajoutent à ces chiffres 149 millions d'euros pour les travaux d'aménagement urbain financés par la Ville de Paris, et 86,1 millions d'euros pour le matériel roulant (Source Wikipedia). 
En 2010, les magistrats de la Cour des Comptes ont dénoncé le coût du tram T3 (source le Monde) qui coûte donc 54 millions d'euros le kilomètre d'infrastructure (contre 20 à 30 millions d'euros en moyenne). 

Ensuite, il y a le coût d'opportunité. Il y a ce qui se voit, et ce qui ne se voit pas. Ce qui se voit, c'est un moyen de transport agréable, à l'air libre, et qui permettrait, si les plans de Hidalgo sont menés à terme, de faire le tour de Paris.  Et ce qui ne se voit pas, c'est que des centaines de millions d'euros consacrés au tram, ce sont autant de centaines de millions d'euros qui ne seront pas consacrés à l'amélioration de la ligne 13, à la prolongation de la ligne 14 ou à l'accélération des travaux du RER E. Apparemment, Geoffroy Boulard, en manifestant sa joie à l'idée qu'Anne Hidalgo dépense joyeusement notre argent, réagit en élu local du XVIIeme. C'est compréhensible. Mais dans ce cas, pourquoi ne pas voir un peu plus loin que le bout du nez des habitants de la porte Maillot, et voir que l'une des priorités absolues du système de transports publics de la région parisienne, c'est d'apporter des réponses aux habitants du Nord Est de la petite couronne, en plein développement ? La Fourche se trouve aussi dans le XVIIeme !

Enfin, il y a le symbole politique. Apparemment, trois semaines après la victoire d'Hidalgo, la droite parisienne n'a toujours pas compris pourquoi elle a perdu ? Certes, le XVIIeme est dans une situation particulière, puisque les listes d'union UMP-UDI ont gagné au 1er tour, malgré les scandales des HLM (1). Mais de manière plus générale, et Aurélien Véron, Charles Beigbeider ou Serge Federbusch l'ont bien analysé, la droite a perdu parce que les parisiens ne sont pas idiots : s'ils veulent de la dépense publique, ils préféreront toujours l'original PS à la copie UMP de socialisme de droite. Qu'est ce que c'est que cette "Droite Forte" qui applaudit les projets d'une retraitée dépensière au lieu de proposer des solutions alternatives de transport ? 

Question : Geoffroy Boulard a t-il des impôts locaux à payer ?? Et si oui, comment peut-il approuver des projets de transport qui non seulement coûtent trop chers, mais en plus ne vont pas plus vite que les bus qu'ils remplacent (2) ? 



(3) le JDD T3: Le tram le plus cher de France 19 décembre 2010

mercredi 16 avril 2014

Imaginez

Imaginez qu'en mai 2012, Sarkozy ait gagné les élections à la place de Hollande, et ait nommé comme premier ministre Xavier Bertrand, avant de le remplacer 2 ans plus tard par Nadine Morano. 

Imaginez que Sarkozy, dans son deuxième gouvernement, en mai 2014, nomme à un poste ministériel son ex-femme Marie-Dominique Culioli.

Imaginez que Nadine Morano soit l'auteur d'une plainte contre un citoyen qui exprime son désarroi après que son frère ait été tué par la police. 

Imaginez que Nadine Morano, sur demande de son conjoint, fasse nettoyer sa rue du 11eme arr des SDF qui s'y trouvent éventuellement. 

Imaginez que Sarkozy ne nomme comme ministres et conseillers uniquement des gens issus de sa promo de Nanterre ou ses amis de service militaire à Balard.

Imaginez que Hortefeux redise que les Roms doivent repartir chez eux, en Roumanie ou en Bulgarie.  


Vous ne revez pas. 
Cette France existe.
C'est celle de Hollande et Valls. 

D'abord, le fait de nommer Manuel Valls comme premier ministre après la défaite du PS aux municipales est une mauvaise réponse. Les français ont clairement dit qu'ils ne voulaient plus du PS et de ses magouilles, à Marseille ou dans le Pas de Calais. A cette affirmation franche, Hollande répond en proposant un nouveau socialiste au lieu de démissionner après avoir proposé une dissolution du parlement. 

Ensuite, la composition du gouvernement est une honte, que l'on pense à la reconduction de Sapin, Taubira, Montebourg ou Fabius, ou l'arrivée de Royal. 

Enfin, la personne même de Valls est une insulte au bon sens. Qu'est ce qui a pu séduire Hollande dans le CV de son nouveau premier ministre ? 
Les white, les blancos ? La répression violente de la Manif pour Tous ? Son irrespect d'Ayrault (son patron d'alors) ? L'échec de l'ex ministre de l'intérieur à assurer la sécurité au Trocadéro et partout en France ? Les plaintes qu'ils dépose contre des citoyens (1), ou bien celles dont il est l'objet comme à Evry (2) ? 

Et où sont les réactions indignées vis à vis de le Foll et ses propos sur les Roms ? Le porte parole du gouvernement de Valls vient juste de valider, tranquillement, le discours de Grenoble de Sarkozy !

Si l'UMP, qui par ailleurs n'a rien d'attractif, se permettait de faire ne serait-ce qu'1% de tout ce que le PS, Hollande et Valls se permettent, imaginez ce que la presse se permettrait de commenter ...


vendredi 11 avril 2014

Qui décide aux Etats-Unis ?

Il y a maintenant une semaine, voila ce qu'on pouvait lire dans la presse.


Dans un monde idéal, à la base, Boeing ni aucune autre entreprise n'aurait jamais du être interdit de vendre ce qu'il voulait à qui il voulait. Mais dans le monde réel du droit du plus fort et des gouvernements interventionnistes, "les Etats-Unis" avaient réussi à imposer un programme de sanctions contre l'Iran. 

Déjà, on peut, jusqu'à présent, se demander de quoi on se mêle quand on interdit à tel ou tel pays de se doter de bombes nucléaires, alors qu'on en possède soi-même. 

Mais surtout, on se souvient du fait que les autorités américaines (une tierce partie, donc) avaient réussi à imposer à Peugeot Citroen SA de ne plus vendre en Iran, un marché sur lequel cette firme avait de bonnes parts de marché. 

Questions : 
  • qu'est ce qui justifie ce revirement soudain dans la politique américaine, et ce alors que l'on parle toujours d'"aller bombarder l'Iran" ? 
  • Puisque Boeing peut vendre des pièces détachées en Iran, PSA va t-il pouvoir reprendre ses affaires la bas, avec ou sans autorisation de quiconque, d'ailleurs ? 
Il y a, de manière plus générale, de plus en plus de voix qui veulent remettre en cause l'atlantisme français, c'est à dire la coopération automatique, d'Etat à Etat. La nouveauté est qu'elles n’émanent plus uniquement de l'extrême gauche communiste. La dernière en date est la tribune de Jean Arthuis, un centriste, qui a écrit :  "7 bonnes raisons de s'opposer au traité de libre-échange transatlantique" (1). Certains de ses arguments semblent frappés au coin du bon sens. 

Tout ceci renvoie au manque de clarté de la diplomatie américaine et à la confusion de la politique étrangère du Président Obama qui, d'un coté, a échoué à combattre le complexe militaro industriel qui dirige vraiment les Etats-Unis (2) et, de l'autre, a renoncé à revenir sur la patriotactisation des Etats-Unis, initiée par W. Bush. Comment les autorités américaines peuvent ne pas comprendre qu'elles n'ont pas, par exemple, de juridiction en dehors de leurs frontières et qu'évaluer la sécurité d'une usine Suisse ne semble pas de leur ressort ? 




Aux Etats-Unis comme ailleurs, il faut que les gens reprennent le pouvoir sur des Etats devenus complètement fous, et hors de contrôle. 
Si les libertariens, derrière Ron Paul, ne prennent pas le contrôle du pays, on peut s'attendre à d'autres actions liberticides du genre de celles que dénoncaient Edward Snowden. Ne laissons pas, ici comme outre Atlantique, les liberticides gagner la guerre contre les libertés. 


(2) La Chronique Agora L’Etat profond s’est installé aux Etats-Unis 1er Avril 2014


jeudi 10 avril 2014

Cambriolage du magasin rue Saint Honoré : question de priorité !

Un magasin de vêtements a été la cible d'un cambriolage jeudi matin vers 5 heures, rue Saint Honoré à Paris, à deux pas de la Place Vendôme, selon les informations recueillies par Europe 1.

Ce sont des choses qui arrivent, on ne peut pas mettre un policier derrière chaque cambrioleur, même si ceci est le enième cambriolage de magasin du quartier. 

Par contre, ce que ni Europe 1, ni France TV Info ni l'AFP ne rappellent, c'est que, en réponse à la poursuite du mouvement pacifique "les Sentinelles", la police parisienne mobilise des effectifs totalement disproportionnés pour surveiller la place Vendôme, plutôt que les boutiques de luxe du quartier.



Les Sentinelles, ce sont ces gens qui, en protestation contre la loi Taubira sur le mariage pour tous, poursuivent le mouvement des Veilleurs en demeurant debout durant des heures, devant le ministère de la justice, sans violence. 

Or, voila à quoi ressemblait la place Vendôme hier soir, quelques heures avant le cambriolage de Saint Honoré. 



Alors que l'ensemble de la fonction publique est censée faire des économies, est-il raisonnable de mobiliser autant de forces de police ou de gendarmerie pour arrêter des manifestants pacifiques ?

Question : Est-ce que la police parisienne ne ferait pas mieux de courir après les délinquants, plutôt que de harceler les Sentinelles ?


Deuxième question : va t-on continuer à vendre la couteuse et liberticide videosurveillance comme étant la panacée en matière de lutte contre la délinquance ?


La réforme de l'Etat, c'est ca aussi : autant d'Etat que nécessaire, aussi peu que possible. Dans la situation présente, cela aurait pu se traduire par moins de gendarmes (peut-être payés en heures sup ?) place Vendôme et plus de police affectée à la protection de l'intégrité des biens et des personnes. Est-ce trop demander ?

lundi 7 avril 2014

Départ de Borloo et avenir de l'UDI : quelques réactions

Le blog "le Centrisme (1)" d'Alexandre Vatimbella note que "Jean-Louis Borloo n’est pas un centriste et ne l’a jamais été, lui qui se définit plutôt comme un républicain social. Pour autant, il avait réussi à réunir les familles du Centre et au centre de l’échiquier politique, une prouesse"

Authueil (2) note que "Jean-Louis Borloo était la clé de voute du centre en France. On ne s'en rendait pas trop compte, car le personnage n'est pas flamboyant. Pourtant, c'est lui a fédéré tout le monde."

L'Hérétique (3) parle des Européennes et affirme que "Nous avons besoin de voix fortes pour faire valoir nos propositions et dénoncer les mensonges éhontés de plusieurs de nos adversaires. Borloo et Bayrou auraient dû être les fers de lance de cette campagne. Le premier est hors combat et le second, replié sur son Béarn."

Corto74 (4) rappelle à quel point le personnage Borloo est sympathique, et il lui souhaite un prompt rétablissement. 

Pierre Parillo (5), un militant UMP, dénonce avec force le dérapage de Ségolène Royal, qui a cru bon commenter le départ de Borloo (Le PS n' a pas réagi, normal, la gauche est tout permis)






(2) Authueil Le spectre du vide au centre 6 avril 2014

dimanche 6 avril 2014

Jean-Louis Borloo met fin «à ses fonctions et mandats» politiques

En retrait de la vie politique depuis fin janvier pour des problèmes de santé, le président de l'UDI a décidé de mettre un terme à ses fonctions et mandats.



Le président de l'UDI Jean-Louis Borloo a décidé de mettre un terme «à ses fonctions et mandats» politiques, a-t-il annoncé dans un courrier adressé aux militants de l'UDI. «Je n'ai pas en l'état toute l'énergie nécessaire pour remplir complètement toutes mes responsabilités», a-t-il expliqué dans cette missive envoyée au comité exécutif de son parti. Celui qui aura 63 ans lundi se retire donc de la présidence de son parti et de celle du groupe parlementaire

Bravo à Borloo pour sa contribution majeure dans la reconstruction du centre droit.

samedi 5 avril 2014

Quand on pense à ces électeurs de Hollande

Et notamment à toutes celles et tous ceux qui avaient volontairement glissé un bulletin "Hollande" plutot que blanc ou abstention, en rejet du sarkozysme ...

Voila qu'en plus des mensonges du début du quinquennat (Le Laurent, jet privé Tulle-Paris, Air Sarko One, moi Président bafoué en permanence, etc ...), ils se retrouvent avec Manuel Valls comme premier ministre !

vendredi 4 avril 2014

Assez de bricolages politiciens, monsieur le Président !

Assez de bricolages politiciens, monsieur le Président !





La nomination de Manuel Valls avait laissé espérer une modernisation de la pensée gouvernementale. La présentation d'un Gouvernement composé des mêmes politiciens professionnels qui ont conduit la gauche et le pays dans le mur montre qu'à l'évidence, le président et son entourage n'ont rien compris à la gravité de la situation. Pourtant, la gauche ne manque pas de personnalités d'envergure telles que Louis Schweitzer, Pascal Lamy ou Gérard Collomb, capables d'engager les réformes structurelles de notre modèle social au plus grand bénéfice du pays. 

Mais François Hollande et Manuel Valls ont clairement fait le choix de caciques archaïques déconnectés des difficultés du pays pour ne surtout rien changer en profondeur. Ségolène Royal et Michel Sapin étaient déjà ministres de l'environnement et des finances sous François Mitterrand en 1992 ! 

Le Parti Libéral Démocrate appelle le président à cesser ce simulacre de changement de cap politique. Nous lui demandons de choisir entre une vraie audace réformatrice et la reconnaissance de son incapacité à faire évoluer le cours des choses. S'il n'y a plus rien à attendre de cette majorité, une conclusion s'impose. L'assemblée nationale doit être dissoute pour permettre au pays d'emprunter une direction radicalement nouvelle. Si les élections européennes constituaient un nouveau désaveu cinglant pour le Gouvernement, ce qui est probable, la dissolution deviendrait impérative.


jeudi 3 avril 2014

Ségolène Royal : bannie par les urnes, elle revient comme ministre

" L'homosexualité est une abomination"


Christine Boutin a encore fait fort. Elle a déclaré à un magazine inconnu au bataillon (1) : "Je n'ai jamais condamné un homosexuel. L'homosexualité est une abomination. Mais pas la personne. Le péché n'est jamais acceptable, mais le pécheur est toujours pardonné. (...) Je suis dans le péché, moi aussi, je suis une pécheresse, mais vous ne me verrez jamais faire l'apologie d'un péché". 
L'entretien a été repris par l'Express (2). 

Pourquoi en parler ? 

Déjà, parce que la petite phrase a été abondamment reprise sur twitter

Ensuite parce qu'elle donné lieu à des commentaires christianophobes
Enfin parce que des responsables de l'UMP,  Florian Silnicki, délégué et membre fondateur de la Nouvelle Donne, et Sébastien Chenu, fondateur de Gaylib, condamnent (3). 

Condamner ? pourquoi faire ? 

D'une part, parce que la France est laïque. Les lois sont votées par les députés, pas par les religieux.
(Enfin, quand ca arrange. Le
repos dominical fait l'objet d'un étrange consensus entre gauchistes, CGTistes et. pratiquants religieux).

Dautre part, au vu du passé récent où les homosexuels ont été l'objet de discriminations et de violence, la France s'est engagée dans une politique de lutte contre l'homophobie. Autrement dit, le corpus législatif et l'état d'esprit des lois ne laisse aucune place aux mesures de discrimination.

Tout ceci est bien, et tous les humanistes contestent avec force les propos de Boutin, mais ne tombons ni dans l'hystérie ni dans le piège communautariste.

Dire " L'homosexualité est une abomination", ce n'est ni être d'extrême droite, ni être un provocateur. Cela ne devrait être qu'une opinion (que d'aucuns jugeront stupide ou intelligente, c'est selon). 


Le vrai problème du lobby LGBT est que C n'est pas du tout la seule à penser que l'homosexualité est une abomination. La Torah aussi le dit (4). 

Or, avez-vous, pendant la période du débat sur le mariage pour tous, lu la moindre remarque sur un quelconque conservatisme des juifs ? A t-on, à gauche comme à droite, évoqué "l'homophobie" (au sens LGBT du terme) de la Torah ? Nulle part.

Le poids de la concurrence victimaire, ou son refus, s'imposent de plus en plus dans le débat public. Les gays (ou plus exactement : DES gays) l'ont bien compris, la gauche socialiste ne l'a pas encore bien perçu. On l'a vu pendant les municipales, où l'approche communautariste du PS (et de l'UMP) vis à vis des arabes et des noirs s'est heurtée à deux courant dont on sous-estime l'importance en France : le phénomène Farida Belghoul (5), et la croissance des églises protestantes évangéliques (6). 


Oui, des tas de gens en France et ailleurs pensent que l'homosexualité est une abomination, soit parce qu'ils l'ont lu dans un livre, soit pour une autre raison. 
Evidemment, en matière de commentaires sur les LGBT, il est plus facile de condamner Christine Boutin et les catholiques, catégorisés une fois pour toutes comme oppresseurs (et ce alors que les chrétiens sont une minorité opprimée dans le monde) que d'autres aspirants à la victimisation (comme les juifs). Mais on est bien dans le "deux-poids-deux-mesures" dont le ridicule ne peut plus être caché. 

Face à cette impasse : les libéraux (et plus spécifiquement les libertariens) proposent une sortie par le haut : la liberté, la freedom of speech, pour que chacun soit libre de penser et de dire ce qu'il veut tout en continuant à vivre ensemble, ou plus exactement à cohabiter. 

Oui, Christine Boutin devrait pouvoir être libre de tenir des propos homophobes, tout comme les arabes devraient pouvoir être libres de tenir en public des propos racistes. 


Interdire de prononcer des mots n'a jamais supprimé les pensées. On l'a vu en matière de racisme : 40 ans de lois Gayssot Pleyven n'ont pas supprimé le racisme et les discriminations.

Alors pourquoi ne pas cesser de condamner, symboliquement ou judiciairement, les propos qui heurtent les consciences individuelles ou collectives ?

Face à des hiérarchies de valeurs absolument irréconciliables, revenons à l'essence de la loi, celle de rendre possible la coexistence des gens. 





Pas d’état de grâce pour Manuel Valls

"Selon le baromètre CSA pour « Les Echos » et Radio Classique, 41% seulement des Français font « confiance » à Manuel Valls pour « résoudre les problèmes ». Un niveau très bas. 47% ne lui font pas confiance."

Cette analyse est à la Une des Echos ce matin (1), et c'est rassurant ! Pourquoi ?

A cause du rouleau compresseur médiatique qui nous dit depuis deux jours que Manuel Valls est rassembleur, et même plus populaire à droite qu'à gauche.
Pourtant, quiconque discute avec des vrais gens, de gauche comme de droite, constatera que les gens n'aiment ni le ton de Valls, ni ses propos, ni sa vision de la France et du monde.

Il n'y aura pas d'état de grâce pour Valls, car les français ont bien compris que le remaniement n'a été décidé que pour satisfaire trois contraintes, purement internes au PS : 


  • satisfaire l'ambition de Valls, qui nous parle assez hypocritement de respect de l'autorité mais n'en manifestait guère envers Ayrault
  • permettre à Ségolène Royal d'ajouter une ligne de cumul à son C.V, maintenant que Valérie Trierweiler est partie
  • exfiltrer Moscovoci vers Bruxelles
Valls fait peur. Nous avons déjà écrit que nous français ne pourrons pas dire que nous ne savions pas. 

Manuel Valls perd ses nerfs en défendant DSK


Manuel Valls voit en les incidents de Trocadero "une simple bousculade". Par contre, la Manif pour Tous est violemment réprimée ( à partir de 3'40, attention, images violentes).



(1) Les Echos Sondage : pas d’état de grâce pour Manuel Valls 3 avril 2014

URSSAF : la politique de terreur

mercredi 2 avril 2014

Pendant que le "remaniement ministériel" traîne en longueur ...

...
  • La Corée du Nord et du Sud se tombent dessus (Source : BBC)
  • Un regain de violences en Centrafrique a coûté la vie à 50 personnes ces quatre derniers jours (Source : RFI)
  • L'OTAN évalue les options face au comportement Russe en Ukraine (Source : Bloomberg)
Enfin, soyons juste avec le nouveau gouvernement, il n'est pas responsable de tous les problèmes dans le monde. 

Par contre, puisqu'il est composé soit de gens qui étaient dans la précédente équipe (Valls, Montebourg, Sapin ...) soit de gens qui étaient au pouvoir il y a 20 ans ! (Royal), alors attendons de voir en quoi la déclaration de politique générale de Valls ne differera guère de celle de Ayrault, à la violence des mots prêt.

De toutes façons, le problème, c'est Hollande, ce président de la république qui a passé la campagne de 2012 en niant la crise et qui a menti sur tant de points dans "Moi, Président de la République". 

Dernière question : Hollande remanie suite à l'échec du PS aux municipales. Que fera t-il après l'échec du PS aux Européennes ?