lundi 21 janvier 2013

De l'autre coté du Rhin (50 ans après le traité de l'Elysée)

Quand vous voulez vous renseigner sur ce qui se passe de l'autre coté du Rhin, il y a une première chose à faire immédiatement : oublier la presse française !

Prenez le Monde, par ailleurs totalement derrière Hollande en ce qui concerne le Mali alors que si on se souvient bien, ils étaient assez critiques envers l'Afghanistan. Passons.
Vendredi, le Monde écrivait "Faute de franchir le seuil des 5%, les libéraux du FDP pourraient priver la droite de ce Land". Nous sommes Lundi, et la chancelière Angela Merkel est toujours au pouvoir. Pourquoi ? Parce que le Parti Libéral Démocrate allemand, le Frei Demokratische Partei (FDP), a fait 9.9% (source Frankfurter Allgemeine Zeitung). 
L'avez-vous lu quelque part ? Non, ou alors en Arial 4 interligne 0.5, quelque part entre "défaite de la coalition Merkel" et "énorme succès des socialistes allemands" (qui, au passage, ne veulent ni du SMIC français,  ni de la Sécurité Sociale française ...). 

Alors, déjà, commençons par féliciter les libéraux démocrates allemands ! Ensuite, comme Enquête & Débat qui est allé se balader en pays socialiste, à la FNAC de Chatelet les Halles, demandons nous si à force dé détourner la réalité, la presse et l'édition françaises ne seraient pas un peu responsables de leur malheur. Rappel : la presse écrite française va recevoir 272 millions d'euros de subventions en 2012 (source : Observatoire des Subventions) et pendant ce temps, Axel Springer, le numéro 1 allemand (Bild, die Welt, Euro am Sonntag, Berliner Morgenpost, etc) rachète des titres en France et en Belgique, tout en étant profitable et coté en bourse (289 millions d'euros de bénéfices en 2011). 

2 pays ou 22 régions et 16 Landers ?
Enfin, puisque nous fêtons les noces d'or des Germains et des Franzosen, dont Jean-Louis Bourlanges nous, dit, avec raison, qu'elles nécessitent maintenant une vraie fédéralisation, peut-être pourrions nous cesser de penser dans le cadre du strict niveau national, pour enfin gérer en commun, au niveau Européen, les fonctions régaliennes (police, justice, armée, diplomatie) et au niveau local, c'est à dire au niveau Régions/Lander, le reste ? 

Sinon, pour avoir de vraies infos sur l'état du couple franco allemand, lisez le quotidien genevois le Temps ("La coalition d’Angela Merkel battue de justesse en Basse-Saxe") ou la Libre Belgique

Alternative Libérale faisait dialoguer Michael Theurer (FDP) et Jean-Marie Cavada (Nouveau Centre) en mars dernier sur le thème "comment réussir l'Europe fédérale ?". Finalement, la réponse est simple : laissez les entrepreneurs et les PME faire leur boulot. Il y a beaucoup plus de liens entre les économies françaises et allemandes qu'entre le PS et le SPD ou entre le Monde et die Welt. 

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