jeudi 16 février 2012

la Grèce peut s'en sortir

 La Grèce peut s'en sortir, et pas forcément, comme dirait l'Heretique, en faisant la peau aux armateurs et à l'Eglise Orthodoxe, ou, comme le suggère certainement Charles Gave (lire la faillite de l'Etat), en les sortant de l'Euro.  

Qu'est ce que la Grèce ? Un petit pays méditerranéen, membre de l'Union Européenne, doté d'une monnaie trop chère pour son économie, et dont le PIB est en train de s’effondrer.
Les créanciers ne seront pas remboursés, ils le savent bien, il n'y à qu'à suivre le blog à lupus , la dette de la France ou Ecofi Edu pour en prendre conscience si ce n'est déjà fait. Faut-il pour autant créer une nouvelle génération emprunt russe ? Pas forcément. 

1ere priorité pour la Grèce : certes, desserrer l'étreinte de la dette (et donc squeezer les bondholders) mais surtout, transformer de la dette en capital. Quels actifs ? Ils sont nombreux : les iles Grecques, comme le suggérait le député allemand Franck Schäffler (FDP), ou les entreprises que la Grèce n'arrive pas, soit disant, à privatiser.

2eme priorité : monétiser les actifs dont la Grèce n'avait pas conscience qu'ils puissent avoir de la valeur, comme la nationalité Grecque donc Européenne.

3eme priorité :   baisser drastiquement les dépenses publiques, ce qui passe par la paix avec la Turquie et la recherche d'une solution au sujet de Chypre.

4eme priorité : investir sur des business d'avenir, comme la production d'énergie, solaire par exemple. 

5eme et dernière priorité : rebondir sur le fédéralisme Européen et remplacer sa classe politique inutile par les fonctionnaires européens de Bruxelles, pour ce qui concerne les fonctions régaliennes (police fédérale, justice, armée, diplomatie) en mettant les autres pays Européens, à commencer par la France, devant la contradiction qui consiste à proposer le fédéralisme budgétaire sans fédéralisme politique. Ca permettra de faire d'une pierre deux coups : rendre au privé ou aux associations tout ce qui ne relève pas du régalien, et demander des comptes à Catherine Ashton et Herman van Rompuy, officiellement en charge de l'exécutif Européen, mais néanmoins singulièrement absents.

Le marché et l'Europe peuvent être des solutions pour la Grèce qui de toutes façons aura beau jeu de protester contre la baisse du niveau de vie imposée par les conditions économiques actuelles. Le problème est qu'on n'avait pas entendu  les Grecs protester contre le surcroit de croissance et l'amélioration de leur niveau de vie que les subventions européennes avaient rendu possibles. Ce qui est certain, c'est que Wall Street permet d'ouvrir les yeux là où Eurostat et la troika Européenne préférait les fermer.



2 commentaires:

  1. Donc tu es d'avis toi aussi d'annuler purement et simplement la dette grecque ? Si on fait ça, tous les autres États européens vont en pâtir, leurs emprunts ne seront plus considérés comme fiables.
    La création monétaire de la BCE pour acheter et éteindre la dette grecque, tu es contre ?

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  2. contre la création monétaire, c'est sur.

    Mais l'annulation ? non. Pour la CONVERSION (ou la titrisation) de la dette Grecque, pays qui de toutes facons doit etre pris pour ce qu'il est : un pays du tiers monde.

    Quand aux emprunts des autres pays Européens, ca fait longtemps qu'on peut considérer qu'il ne sont pas hyper fiables. N'a t on pas des candidats à la présidentielle française qui parlent de ne pas rembourser ?

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