dimanche 5 février 2012

Apprentissage et scolarité, Bayrou et les autres en déni de réalité

Ils nous feront toujours rire, ces hommes politiques, surtout ceux dont on pourrait penser que le parcours et le positionnement pourrait rendre le vote en leur faveur, possible à défaut de souhaitable. Prenons Bayrou et ses propositions pour l'école, reprises par ELLE, BFM TV, Libération ou sur le blog de notre ami Modem l'Herétique.

On est dans le consensus total, en matière de propositions pour l'éducation. "halte à la réformite", "en finir avec la violence", "renforcer l'apprentissage des fondamentaux", "ne pas toucher au statut des enseignants", blabla, et la plus drole, la proposition 23 (voir sur bayrou.fr) il faut un plan de développement de l'apprentissage et de l'alternance. Le sommet de la langue de bois. 

Quel candidat à la Présidentielle ne partage pas tous ces souhaits, y compris la revalorisation de l'apprentissage et de l'alternance ? 

Seulement, là où c'est n'importe quoi, et partant du principe que TOUS les candidats à la Présidentielle font partie de l'élite culturelle du pays (en dehors de Poutou du NPA), posons leur la question suivante : mettriez vous sur le même plan la volonté de votre fils ou de votre fille d'aller en CAP/BEP plutôt qu'en Hypokhagne ? 


Tout le monde, en France, est pour l'alternance. D'ailleurs, elle marche très bien, à Dauphine ou à l'ESSEC. Mais personne n'est pour ces formations qui sont pourtant pourvoyeuses d'emplois (boulangerie, cuisine, plomberie etc). Le jour où, comme chez Audi, le PDG de Renault ou PSA sera un ingénieur de l'ESTACA (école d'ingé automobile à Levallois) et non pas un énarque ou un polytechnicien passé par un cabinet ministériel, on pourra dire que les mentalités auront évolué. En attendant, Sarkozy, Bayrou ou Hollande ne vont pas conseiller à leurs enfants de passer par l'apprentissage et l'alternance, qui restent, au sens de la mentalité UMPS, des filières de loosers. 

En matière d'éducation, il y a UNE idée à suivre : laisser les acteurs de terrain composer le bouquet éducatif qu'ils jugent utiles pour leurs enfants. Cette idée, à part M6 qui contribue bien plus que l'Education Nationale à la revalorisation des métiers dits manuels *, personne ne la propose.

La société de la reconnaissance viendra d'en bas, de nous tous, pas d'en haut. 

* Parce que pour transformer une tomate farcie en raviole à la farce, il faut être un peu plus que "manuel". 



1 commentaire:

  1. Salut Parisien Libéral
    Je n'ai pas trop compris le problème : il s'agit de développer l'alternance à TOUS les niveaux scolaires !

    RépondreSupprimer