Avez-vous vu ce sondage sur la perception du libéralisme en France ? Il est certes inquiétant pour les libéraux, mais aussi et surtout pour les français, car ils souligne à quel point nos concitoyens se font une idée fausse du libéralisme.
Un socialiste de droite (Nicolas Sarkozy), un deuxième socialiste de droite (Alain Juppé), un jacobin autoritaire (Manuel Valls), et une extrémiste de droite dont le programme économique est calqué sur celui de l'extrême gauche de Mélenchon (Marine le Pen) : le sondage de l''Opinion montre que les libéraux, c'est à dire ceux qui veulent moins d'Etat et plus de libertés, ont encore beaucoup de travail.
En quoi Nicolas Sarkozy ne serait-il pas libéral ? C'est simple. D'une part, c'est lui même qui le dit : une de ses déclarations phares, c'est le célèbre « Le rêve français, c'est une France où la réussite est au service de la solidarité. » (1) qui trahit son étatisme. Ensuite, en 5 ans de pouvoir, voir 10, il n'y a quasiment pas eu de mesures libérales, en dehors du statut de l'auto entrepreneur et de l'autonomie des universités (2). Et encore tout récemment, Sarkozy n'a t-il pas appelé à voter en faveur de la loi renseignement poussée par Urvoas, Valls et Cazeneuve ? En 2012, les libéraux n'ont pas voté pour celui qui a déclaré qu'il n'était pas libéral et qu'il ne partageait pas les ideaux de liberté et de responsabilité chers à Alain Madelin (3). Ce qui était vrai en 2006 (4) est resté vrai en 2011 (5).
En ce qui concerne Marine le Pen, sa présence dans ce classement est encore plus risible. Elle et son conseiller Florian Philippot se réclament du "Chevenementisme", et proposent un état fort dans tous les domaines, pas du tout restreint à la gestion des missions régalienne. Gaspard Koenig a comparé le programme officiel du Front national à celui du Front de gauche. Ils sont en grande partie interchangeables (6) !
Le libéralisme, c’est une philosophie politique née au siècle des lumières et affirmant la propriété de soi : c'est-à-dire le droit à la vie et à la sûreté, le droit à la liberté, le droit à la propriété (7).
En quoi Nicolas Sarkozy ne serait-il pas libéral ? C'est simple. D'une part, c'est lui même qui le dit : une de ses déclarations phares, c'est le célèbre « Le rêve français, c'est une France où la réussite est au service de la solidarité. » (1) qui trahit son étatisme. Ensuite, en 5 ans de pouvoir, voir 10, il n'y a quasiment pas eu de mesures libérales, en dehors du statut de l'auto entrepreneur et de l'autonomie des universités (2). Et encore tout récemment, Sarkozy n'a t-il pas appelé à voter en faveur de la loi renseignement poussée par Urvoas, Valls et Cazeneuve ? En 2012, les libéraux n'ont pas voté pour celui qui a déclaré qu'il n'était pas libéral et qu'il ne partageait pas les ideaux de liberté et de responsabilité chers à Alain Madelin (3). Ce qui était vrai en 2006 (4) est resté vrai en 2011 (5).
En ce qui concerne Marine le Pen, sa présence dans ce classement est encore plus risible. Elle et son conseiller Florian Philippot se réclament du "Chevenementisme", et proposent un état fort dans tous les domaines, pas du tout restreint à la gestion des missions régalienne. Gaspard Koenig a comparé le programme officiel du Front national à celui du Front de gauche. Ils sont en grande partie interchangeables (6) !
Le libéralisme, c’est une philosophie politique née au siècle des lumières et affirmant la propriété de soi : c'est-à-dire le droit à la vie et à la sûreté, le droit à la liberté, le droit à la propriété (7).
Celles et ceux qui incarnent le libéralisme, c'est évidemment les personnalités du Parti Libéral Démocrate (Aurélien Véron, Anne Bourdu, Louis-Marie Bachelot, Ivanne Poussier, Arnaud Dassier, Christine Singer, Thierry Tsagalos, Nelly Guet, Yassin Lamaoui ...), l'écrivain Gaspard Koenig et les centristes tels que l'ancien premier ministre belge Guy Verhofstadt, l'élu UDI parisien Christian Saint-Etienne, l'UMP Hervé Novelli, la députée européenne Modem Sylvie Goulard, le politologue Dominique Reynié, la députée UMP Laure de la Raudière, le député UDI Hervé Morin ou le sénateur maire PS de Lyon Gérard Collomb.
Il faut vraiment que les français soient totalement désinformés par l'antilibéralisme de l'UMP, du PS et des deux Fronts (de Gauche et National) pour qu'ils assimilent Valls, le Pen ou Sarkozy à Margaret Thatcher ou à Alain Madelin. Il est vrai que dans un pays que certains n'hésitent pas à qualifier d'ultra libéral ... malgré les 57% du PIB qui passent par la dépense publique !
Heureusement qu'au niveau Européen, le libéralisme est bien représenté, de la Pologne (Donald Tusk président du Conseil européen) aux Pays Bas (Mark Rutte, premier ministre), en passant par le Royaume Uni (8), comme ça, la droite et la gauche française pourront voir qu'il existe bien une alternative au socialisme et au dirigisme.
Mais alors, direz-vous, la présidentielle 2017 ? Mais la réponse est simple : le focus sur la présidentielle n'a aucun sens. Une des raisons pour laquelle la France est aussi socialiste, c'est son attachement à la monarchie républicaine et au jacobinisme (9). C'est pourquoi, en 2017 comme en 2012, les libéraux voteront surement soit blanc à la présidentielle, soit pour le candidat qui promet le moins d'interventionnisme (c'est difficile d'en trouver) mais surtout pour un réseau d'élus locaux et européens prêts à être de vrais contre-pouvoirs face à la toute puissance dévastatrice d'un Etat hors de contrôle.
Il faut vraiment que les français soient totalement désinformés par l'antilibéralisme de l'UMP, du PS et des deux Fronts (de Gauche et National) pour qu'ils assimilent Valls, le Pen ou Sarkozy à Margaret Thatcher ou à Alain Madelin. Il est vrai que dans un pays que certains n'hésitent pas à qualifier d'ultra libéral ... malgré les 57% du PIB qui passent par la dépense publique !
Heureusement qu'au niveau Européen, le libéralisme est bien représenté, de la Pologne (Donald Tusk président du Conseil européen) aux Pays Bas (Mark Rutte, premier ministre), en passant par le Royaume Uni (8), comme ça, la droite et la gauche française pourront voir qu'il existe bien une alternative au socialisme et au dirigisme.
Mais alors, direz-vous, la présidentielle 2017 ? Mais la réponse est simple : le focus sur la présidentielle n'a aucun sens. Une des raisons pour laquelle la France est aussi socialiste, c'est son attachement à la monarchie républicaine et au jacobinisme (9). C'est pourquoi, en 2017 comme en 2012, les libéraux voteront surement soit blanc à la présidentielle, soit pour le candidat qui promet le moins d'interventionnisme (c'est difficile d'en trouver) mais surtout pour un réseau d'élus locaux et européens prêts à être de vrais contre-pouvoirs face à la toute puissance dévastatrice d'un Etat hors de contrôle.
(1) Wikiberal Nicolas Sarkozy
(2) Contrepoints Non, le quinquennat de Nicolas Sarkozy n’a pas été libéral ! 18 avril 2012
(3) Le Cercle des Libéraux Nicolas Sarkozy, qu'en pensent les libéraux
(4) Le Libéralisme Expliqué Sarkozy libéral ? 2 novembre 2006
(5) Nouvelles de France Ces libéraux qui ne voteront pas pour Nicolas Sarkozy en 2012 17 novembre 2011
(6) Génération Libre Read Le FN, parti Hard Left 23 février 2014
(7) Dantou Le libéralisme pour les nuls (8) Le blog du Duff La réélection triomphale de David Cameron est une leçon et pas seulement à la droite française 8 mai 2015
(9) Contrepoints « Poison présidentiel » de Ghislaine Ottenheimer 15 mai 2015
Très instructif et intéressante votre chronique.Merci
RépondreSupprimerMaurice