mercredi 21 août 2013

Les voyages en avion low cost critiqués dans la presse suédoise ?

Lise, du blog Action Barbès, est formelle : 
  • Le modèle commercial Ryanair nous ramène au capitalisme sauvage du XIXe siècle
  • Michael O’Leary a bati sa fortune sur la pingrerie des autres.
  • A  part prendre Ryanair, Il y a aussi le choix d'aller moins loin, de découvrir des personnes, des peuples, des modes de vie, des paysages et des cultures, qui sont à des distances accessibles par d'autres modes que l'avion
  • Le tourisme de masse impose de couper drastiquement dans les coûts (au point de ne pas charger les quantités de carburant qui le mettent à l'abri d'un retard imposé à atterrissage)
  • le droit du travail des employés n'intéresse pas les libéraux
Ces critiques sont intéressantes, car elles soulignent à quel point ce qu'on pourrait qualifier de raisonnement libéral est méconnu ou caricaturé.

Les libéraux recherchent de la cohérence et ils sont aussi et surtout pour la liberté par principe. 

Le client Ryanair n'est pas un idiot.  Il est l'acteur d'un libre choix : celui de voyager de Beauvais à Girone, dans un avion moderne, opéré par un personnel jeune et peu syndiqué, plutôt que de voyager de Roissy Charles de Gaulle à El Prat, dans un avion qui peut être moderne, ou pas, opéré par un personnel âgé et syndiqué.
Ce contrat de transport est le fruit d'un libre choix, et la croissance de Ryanair ne se fait pas au détriment de Air France KLM et autres Lufthansa, elle se fait au détriment de l'achat d'autres biens et services de loisirs, grace au pouvoir d'achat dégagé à la fois par la productivité accrue du transport aérien et par la baisse de prix d'autres biens, comme le téléphone ou l'ordinateur. 
En clair, Ryanair crée son marché bien plus qu'il n'empiète sur celui d'autres transporteurs aériens, et ouvre le ciel à des catégories qui l'évitaient auparavant : étudiants, jeunes et autres entrepreneurs. 

Maintenant, devons-nous nous soucier de durabilité et de normes sociales dans le tourisme ? Oui, si c'est notre choix. Celles et ceux qui, effectivement, ne veulent pas de salariés payés "au SMIC" feraient mieux de boycotter Ryanair. Mais, ce faisant, les employés de Ryanair ne travailleraient pas du tout. En France, nous pouvons faire le choix du high cost, mais alors il faut en payer le prix, à commencer par le fait de se souvenir du fait que les ordis portables et autres Iphones qui nous servent à échanger, ici même sur ce blog, viennent d'Asie du Sud Est et non pas d'une usine du coté de Roubaix, Sevran ou Oyonnax. 
C'est un peu facile de critiquer la mondialisation alimentée par les bas salaires de certains tout en profitant de ces mêmes bas salaires. 

Si jamais il y a un marché pour du transport aérien à niveau maximal de normes sociales, alors une entreprise se chargera de l'occuper. Apparemment, les résultats incertains des compagnies aériennes classiques disent que ce marché est incertain.

Il n'en demeure pas moins vrai que Ryanair et les autres sont les outils au service du principe de liberté de circulation, dont les Européens bénéficient.

2 commentaires:

  1. " •le droit du travail des employés n'intéresse pas les libéraux "

    Ce n'est surtout pas les oignons des socialistes et autres étatistes. Ces derniers trop souvent imposent aux personnels leur manière de penser sur ce qui est bon ou mauvais pour le travailleur sans tenir compte de l'avis individuelle de l'employé.

    Quand à cette méfiance du lowcost; cela semble surtout un énervement de socialistes déçus encore d'un éloignement encore plus loin et une quasi disparition définitif du fameux prolétariat quand à l'époque seul les riches à l'époque de leur " capitalisme sauvage du 19ème siècle " pouvaient se déplacer en avion. Il faut finalement vraiment être con pour comparer ce fameux capitalisme sauvage du 19ème siècle avec la libéralisation du trafic aérien actuelle. On compare deux périodes où les ouvriers n'avaient pas ce qu'avaient les riches avec aujourd'hui où les ouvriers ont la plupart de ce qu'on les riches.

    D.J

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    1. Aaah, le bon vieux temps où seuls les riches prenaient l'avion ! C'est ca le paradis socialiste !

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