mercredi 4 janvier 2012

Fichier génétique FNAEG - le consensus gauche droite

Ils sont marrants, à gauche. Regardez les, nos quatre candidats à la présidentielle, (de gauche donc "humanistes"), Eva Joly (Europe Ecologie-Les Verts), Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) et Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste). Ils sont tous venus soutenir le camarade Xavier Mathieu, le meneur du sac de la sous préfecture de Compiègne, poursuivi pour avoir refusé un prélévement génétique.

Le fichage génétique des délinquants est la conséquence de l'extension du FNAEG à des faits autres que les crimes. Le FNAEG est le Fichier national automatisé des empreintes génétiques, crée en 1998 par le gouvernement Jospin, au début juste pour ficher les délinquants sexuels et les assassins. Au fur et à mesure des lois, son emprise a été étendue bien au delà des seuls violeurs. Pouvait-on le prévoir ? Bien sûr, puisque dès 1999, l'extrème gauche, les associations de défense des droits de l'homme et les libéraux prévenaient des risques liés à la création d'un tel fichier : on n'a jamais vu l'Etat se restreindre, surtout quand il s'agit de sécurité.

En 2001, quand la LSQ, Loi sur la sécurité quotidienne a été votée, Eva Joly, Nathalie Arthaud,  et Philippe Poutou ne faisaient pas de politique. Par contre Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) était membre du gouvernement. 
On peut donc logiquement en conclure que non seulement sa présence aux cotés de Xavier Mathieu est purement opportuniste, mais qu'en plus, sur ce sujet comme sur tant d'autres, l'UMPS et ses deux fronts (de Gauche ou National) sont en accord sur l'essentiel : plus d'Etat, c'est mieux. 

L'axe gauche droite n'est pas le bon axe de lecture de la politique, c'est la variable plus d'Etat / plus de libertés qu'il convient d'adopter. 

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