vendredi 25 mars 2011

Retour des barrières d'octroi à Paris !

Cette fois c'est clair, la fin du deuxième mandat de Bertrand Delanoé, maire de la Capitale, nous promet un feu d'artifice de taxes, sans même qu'il soit assuré que le bien être de la population soit renforcé.

Chez les libéraux parisiens, on est certes contre les taxes par nature. C'est un prélévement direct dans notre poche, alors qu'on verse déjà la moitié de nos revenus à l'Etat si ce n'est plus. Mais en abordant le sujet sans a priori idéologique, on pourrait quand même se demander si le péage urbain que Bertrand Delanoé appelle de ses voeux sur les autoroutes franciliennes est un bon choix ou pas.

Il se trouve que non. Pourquoi ?

Paris intra muros, c'est clair, est confronté à un gros problème de circulation, aux heures de pointe. Idem pour les principaux axes que tous les franciliens connaissent, comme la N13 sous la Défense et Neuilly, la A13 en arrivant sur le tunnel de Saint Cloud, la A6 de Wissous à la Porte d'Orléans, le carrefour Pompadour ou la A3 au niveau de la jonction avec le périf. Pour Paris intra muros, le problème est évident : il y a plus d'un millions de voitures immatriculées dans la Capitale mais moins de 800 000 places de parking : dans Paris, seul un jeu de chaises musicales permet de gérer le stationnement, structurellement deficitaire, même si toutes les voitures anciennement immatriculées 75 ne se trouvent pas à Paris même.

Or, Bertrand Delanoé veut taxer pour "réduire le trafic et financer des modes de transport alternatifs comme les transports en commun". Ce double objectif est complètement contradictoire, un peu comme la taxe sur les marchés financiers que les socialistes de gauche et de droite ont également mis à l'agenda.Si on taxe en pronant un comportement, alors le produit de la taxe disparait. C'est arrivé à Londres, où ils ont une congestion charge. Elle a trop bien marché : le trafic a diminué de 8% dans le centre, ce qui  a donné des rentrées fiscales plus faibles que prévu.

Tout a un cout, y compris les routes, et faire payer est un des trois moyens de gérer une file d'attente (avec le tirage au sort [plaques alternées ou autre système] ou la régulation par le temps[embouteillage]). Pourtant, les franciliens paient déjà des impots. Donc soit Delanoé et l'Ile de France baisse franchement les impots (en attendant qu'on touche notre salaire complet) puis privatise les routes (voir les travaux de recherche du professeur Lemmenicier, Université Paris Pantheon Assas à ce sujet), soit il adopte un statu quo par rapport à la situation actuelle, sachant que de toutes façons, plus on taxe dans Paris, plus l'activité économique va se développer aux portes de Paris (La Plaine Saint Denis, la Défense) voire plus loin (Genève). En passant, c'est vrai que le projet de taxer encore plus les automobilistes est cohérent avec le projet de faire exploser le nombre de caméras de vidéo surveillance dans Paris !

A court terme, si vous n'en pouvez plus des nid de poules qui parsèment la chaussée et si vous vous demandez où passe votre argent, vous avez raison ! Mais un autre Paris est possible, un Paris Libéral !

6 commentaires:

  1. Lire aussi l'article de « 40 Millions d'Automobilistes » : Péages urbains : une vraie mauvaise idée.

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  2. Delanoé aurait-il sa place de parc à la mairie de Paris? Pour ainsi emmerder les autres.

    A Genève, l'ancien Maire communiste André Heidger, avait prôné la tolérance zéro pour le parcage illicite en stationnement ou hors case.

    Et que faisait ce monsieur? il faisait tout simplement sauté les PV pour parcage illicite qu'il s'était pris.

    D.J

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  3. Mieux, DJ : Delanoé doit probablement aller au boulot à pied. Et pour le reste il doit sans doute utiliser des jets privés quand il sort de Paris.

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  4. Bonjour,

    Parmi les trois méthodes de gestion de la circulation, (prix, hasard, congestion), le prix est à la fois la plus efficace et la plus libérale. Elle est la seule qui permette de déceler les vraies préférences des utilisateurs sans imposer des coûts hors de proportion avec le but recherché. L'espace de stationnement et de circulation, comme toute ressource rare, ne peut être alloué efficacement que par un mécanisme d'échange de marché.

    Je mets bien sur de côté la question de l'utilisation de la ressource - qui est une question un peu différente, et qui à mon sens devrait surtout être consacrée à la diminution des impôts les plus nocifs.

    Cordialement,

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  5. Parmi les trois méthodes de gestion de la circulation, (prix, hasard, congestion), le prix est à la fois la plus efficace et la plus libérale.
    ==> Oui, c'est effectivement le cas à Manhattan par exemple.

    Elle est la seule qui permette de déceler les vraies préférences des utilisateurs sans imposer des coûts hors de proportion avec le but recherché.
    ==> en admettant que l'alternative Bus-RER soit existante.

    L'espace de stationnement et de circulation, comme toute ressource rare, ne peut être alloué efficacement que par un mécanisme d'échange de marché.
    ==> Tout à fait d'accord. Or, les impots sont deja un subsitut de marché.

    Je mets bien sur de côté la question de l'utilisation de la ressource
    ==> question pourtant fondamentale. Que vont ils faire de cette nouvelle ressource ? Plus de frais de bouche de la Mairie de Paris ?

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