mardi 19 novembre 2013

Ah ah ah, la réforme fiscale !

Si vous volez rire, il suffit de lire du Jean-Marc Ayrault, en Bercy dans le texte.  Il parait que le Maire de Nantes Premier Ministre veut une réforme fiscale (1). 18 mois après avoir pris ses fonctions et après avoir mis la France à feu ( au sens propre) et à sang, Ayrault prend enfin conscience du fait que quelque chose ne marche pas (2) avec toutes ses taxes qui finissent par peser sur les recettes fiscales (3).

Mieux : il parait que cette idée de recette fiscale plait aux ... militants PS (4). Il est vrait que Ayrault a déjà borné sa réforme, en promettant qu'elle se ferait "à prélèvements constants" (C'est à dire, à pression accrue puisqu'il faudra bien financer les inactifs et les retraités tout en comptant sur moins de contribuables fortunés, tous exilés fiscalement ou intérieurement). Les voila rassurés : Ayrauly envisage une réforme fiscale non pas pour redonner de la liberté aux français, mais pour sauver ce fameux modèle social que le monde entier nous envie. 

La vérité, c'est qu'il n'y aura pas de réforme fiscale du tout, seulement toujours plus de taxes, toujours plus d'Etat. Déjà, les hommes et femmes politiques, de gauche, de droite, du centre ou des extrêmes, comptent tous sur ce fameux "consentement à l’impôt" auquel nous serions, parait-il, tous attachés (5). A croire qu'ils n'ont rien compris à ce qui se passe en France en ce moment. 
Ensuite, Ayrault, comme les autres, ne commence pas par la base : dire quelle dépense on coupe. Avant de parler de réforme fiscale, peut-être serait-il judicieux de préciser qu'il faut diminuer la dépense publique, et donc de ramener le périmètre de l'Etat à ses seules missions régaliennes. Or, de tels propos restent iconoclates, "ultra libéraux", "anti français" !

C'est pourquoi les contribuables ne doivent prêter aucune sorte d'importance aux propos de Jean-Marc Ayrault, et au contraire avoir une oreille plus qu'attentive à ceux de Karine Bergé. Lisez plutôt : "Il y a peut-être encore pire que de ne pas vouloir payer son impôt, que l’on soit un particulier ou une entreprise : c’est le fait de conseiller l’un ou l’autre pour qu’il ne paie pas l’impôt"(6). On est à 100% dans le cadre de l'idéologie de la prison fiscale (7), qui permet aux socialistes (de gauche comme de droite) de penser que, in fine, le contribuable DOIT payer (sauf s'il est un élu politique, bien sûr).

Bref, rien de nouveau sous le soleil. De la part du PS, on ne sera pas surpris, puisque personne n'attend rien d'eux. Mais c'est l'immobilisme de l'UDI, qui surprend d'ailleurs les membres du Parti Libéral Démocrate, qui constitue un point d'interrogation. Alors que les français emettent des idées fortes en ce moment, à savoir le rejet de l'ultra étatisme, la préférence pour la révolte fiscale et la fatigue face au jacobinisme, l'Union des Démocrates et Indépendants peine à afficher son libéralisme et son girondisme. Pourquoi ?



Contribuables, en attendant que les partis politiques vous soutiennent enfin, tournez-vous vers les associations telles que Contribuables Associés. Ou alors envisagez un aller simple (avec retour en option) de Thalys ou d'Eurostar.




(4) RMC La reforme fiscale plait aux militants PS 19 novembre 2013
(6) Contrepoints L’inquisition fiscale est en marche 19 novembre 2013
(7) Rue 89 Le cas Depardieu : l’idéologie de la prison fiscale 19 décembre 2012
(8) L'Opinion UDI – Modem : Alternative ou atermoiement ? 15 novembre 2013

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