samedi 19 mai 2012

L'Europe en danger ?

Ce qui se passe autour de chez nous, mais également en France, devient inquiétant. 

Commençons par la Grèce. En général, le Parti Socialiste Français, roi de l'indignation, est le premier à "s'inquiéter" quand le "danger fasciste" menace. Où sont leurs protestations face au couple infernal Alexis Tsipras (Syriza, gauche ultra rédicale)/Nikolaos Michaloliakos (Chrysi Avgi, extrème droite) qui semble gérer l'agenda d'un pays en faillite et sur-armé ? A titre de rappel, la Grèce était le 5eme acheteur d'armes au monde entre 2004 et 2008 (voir cet article du Point). A ce titre, on peut dire que nous français, sommes bien contents de cet état de guerre entre la Grèce et la Turquie (lire boursier.com). L'extrème droite Grecque est déja passée en action, avec ces attaques comme les immigrés illégaux.

Ensuite, il y a cette crise de l'Euro, qui, si elle entraîne vraiment la sortie de la Grèce de l'Euro (lire hastable-h16 - Comment se passerait une sortie grecque de la zone euro ?), comme le bon sens économique le voudrait (lire analyse de la crise à venir-Institut des Libertés), pourra générer, en vertu de la théorie des dominos, des attaques contre le Portugal, l'Espagne, puis la France. On pense souvent aux désagréments liés à l'existence de l'Euro, en oubliant que si les Etats avaient fait leurs devoirs (respect des critères de Maastricht), nous n'en serions pas la, mais on évite de rappeler que la monnaie unique favorise le commerce entre Européens et aide à financer moins cher nos achats extérieurs, de pétrole notamment. On peut parfaitement accepter le fait que la fin de l'Euro ne sera pas la fin de l'Europe, mais ne nous y trompons pas : la fin de l'Euro ne sera pas la fin des soucis de l'Europe. On peut même envisager, dans une telle hypothèse, le retour du controle des changes. Après tout, comment Bercy, par exemple, empèchera les français, autrement, de vouloir acheter du Franc Suisse Or que nos voisins pourraient mettre en place ? 

Il y a aussi ce début de Bank Run, dont parle la Dette de la France et d'autres observateurs. Citons ses propos "Mais désormais c’est la population qui prend peur et se précipite dans ses banques pour retirer ses économies. En Grèce le mouvement est ancien, mais il s’accélère considérablement depuis l’échec des dernières élections, 1,2 milliards d’euros ont été retirés lundi et mardi, soit huit fois plus que la tendance moyenne antérieure. Selon EconomieMatin, la banque espagnole Bankia serait aussi touchée, avec plus d’un milliard de retrait en une semaine." C'est très sérieux. Si la confiance s’effondre, c'est la faillite assurée. 

Il y a également la liberté d'expression chez nous. Nous ne sommes pas encore en Russie ou en Corée du Nord, mais qu'un Ministre des Affaires Etrangè(res) appelle une radio, pour préciser une information donnée à l'antenne, c'est du jamais vu depuis l'époque de l'ORTF ou des écoutes (illégales) de Mitterrand. Le message est clair : on demande aux journalistes de s'auto-censurer.

Il existe une convergence de facteurs internes et externes susceptibles de menacer ce qui fait la spécificité du fondement du mode de vie en Europe : liberté de penser, de se déplacer et d'entreprendre. Ne laissons pas les Etats prendre une seule once supplémentaire de pouvoir. Ils ne la lâcheront pas de sitôt.  Et espérons qu'à Bruxelles, les contrepouvoirs que sont les parlementaires stopperont les Etats nationaux dans leurs tentatives d'enfermer les peuples dans des carcans ultra étatistes et nationalistes. Chez les libéraux, nous croyons en cette possibilité que l'Etat, fédéralisé, se limite aux fonctions régaliennes, tout le reste pouvant être pris en charge par les citoyens.

2 commentaires:

  1. Demander à Bruxelles de protéger nos libertés... je n'aurais jamais pensé qu'on puisse tomber aussi bas.

    RépondreSupprimer
  2. salut Morsay ! ca serait plutot : demander à Bruxelles (ou plus exactement à la Cour de Justice de Luxembourg) d'empécher les Etats d'empiéter sur nos libertés.

    RépondreSupprimer