mercredi 16 novembre 2011

La question du logement à Paris

Pendant que Jean-Pierre Chevenement, de gauche donc progressiste & républicain ^^, continue à se moquer du monde en parlant d'opération légale au sujet de son HLM, l'Agence Bretagne Presse , indépendante donc probablement extrémiste ^^, note que l'ancien ministre de Mitterrand, le roi de la morale républicaine, loué non pas en HLM mais en ILN, est, citons "est associé depuis 2005 dans une Société Civile Immobilière, la «SCI Camille Claudel». Celle-ci détient un immeuble d'artistes à Ivry-sur-Seine. Cet immeuble, abritant un ensemble de lofts ateliers + appartements, vue sur Seine, dans le pur style bobo, est situé dans un quartier où le prix moyen du m² est évalué à 3 600 euros. Aujourd'hui, l'immeuble regroupe, outre des artistes, un restaurant et des appartements."

Ne jetons pas la pierre (jeu de mot) à Chevènement. Il est normal, quand on a les moyens, de procéder à des placements intelligents et de spéculer investir dans la pierre. Et si en plus le "système" est assez stupide pour permettre à des non-nécessiteux de bénéficier de 120m² dans le Veme à moins de 2000 euros, pourquoi ne pas en profiter ? Tout le monde ferait pareil à la place du roi de la morale républicaine, en dehors de quelques saints. La réponse d'un journaliste de Libération, Tonini Serafini, du blog avec ou sans toit, est une bonne réponse à Chevènement : "Jean-Pierre Chevènement n'a pas le profil du locataire nécessitant d'être logé par un bailleur municipal."

Du coup, ca permet quand même de revenir sur le sujet du logement à Paris, une pierre (jeu de mot ^^) dans le jardin de Delanoé. Il y a une réalité, et il y a des fantasmes. La réalité, c'est que le parc de 1,3 millions d'appartements à Paris est à peu prêt fixe (puisqu'on ne construit que très peu dans la capitale) et que la population parisienne est en croissance car Paris est attractive, donc, il n'y aura pas de logements pour tous. Le fantasme c'est la propagande officielle qui tend à faire croire que les politiques du logements visant à protéger le locataire du marché, peuvent avoir une quelconque influence positive.

Au niveau politique, chacun arrive avec sa solution : loi machin, amendement chose, taxe supplémentaire (comme celle que vient d'adopter l'UMP, de droite donc libérale ^^). L'Assemblée a adopté hier la création d'une taxe sur les loyers "manifestement abusifs" dépassant 30 à 45 euros par m2 pour les surfaces inférieures ou égales à 14 mètres carrés, dans des zones marquées par un déséquilibre important entre l'offre et la demande de logements, comme Paris. Le pouvoir actuel rejoint donc le point de vue des Jeudi Noir et autres partisants de taxation régulation punition, au lieu de faire rouler les bus et RER 24h/24 afin de rendre les logements de banlieue plus accessibles et moins inattractifs.

Personne ne se demande si, tout simplement, il ne faut pas accepter que l'offre et la demande puisse réguler entièrement un marché qui par définition sera toujours injuste, car on sera toujours en déficit de 4 pièces 100m² 4eme ascenseur exposition plein sud avec vue sur la Tour Eiffel, et en excès de 2 pièces avec vue sur le Périf.

1 commentaire:

  1. Oui, il est juste que les prix soient élevés à Paris, la demande étant supérieure à l'offre. Ce qui est injuste, c'est que des privilégiés bénéficient de prix en-dessous de celui du marché aux frais du contribuables : l'appartement occupé par Jean-Pierre Chevènement est un appartement public. Il pourrait soit être loué à ce prix bas à de vrais pauvres (qui ne gagnent pas plus de 7000 euros par mois...), soit être loué au prix du marché permettant à la collectivité de tirer des revenus de son patrimoine.

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