mardi 22 novembre 2011

Faire de la démagogie, ça n'a pas de prix

Vous avez vu ce clip ?


La droite creuse la dette c’est vous qui payez... par PartiSocialiste

Ils sont en forme, rue de Solférino.
Problème : en dénonçant la politique économique et fiscale "pro ultra riches" de l'UMP, ils se tirent une balle dans le pied.
Explication.

- baisse d'impot sur les dividendes : erreur ! Les prélévement sociaux sur les dividendes augmentent (voir le Coin des Entrepreneurs, Dispofi ou performance-publique.budget.gouv.fr/, la précédente disposition qui visait à supprimer la double taxation des dividendes perçus en France de sociétés non résidentes est une disposition Bruxelloise.
- bouclier fiscal (pas que pour les plus fortunés puisqu'il comprend le fameux marin pécheur Rétais) : il est mort depuis Juin dernier (source Libération et l'ensemble de la presse)
- baisse de l'ISF : le PS oublie de parler de l'exit tax crée par le gouvernement UMP, pourquoi ? Et puis surtout, tant de socialistes propriétaires de maisons à Mougins, amateurs de pates aux truffes ou fils d'antiquaires ne clament pas sous tous les toits le montant de leur ISF effectivement payé. Ils ont l'adresse de Bercy. S'ils veulent payer plus, qu'ils se fassent plaisir.
- baisse des droits sur les grosses successions : enfin une critique eventuellement justifiable sur le plan philosophique, même si réduire le problème des successions à leur seul volet monétaire permet, sacrés socialistes, de ne pas parler de la transmission des autres inégalités (du type de celles qui font qu'un étudiant à Polytechnique sur deux est enfant de prof ou d'enseignant). 
- baisse de la fiscalité sur les entreprises : s'ils parlent de la suppression de la taxe professionnelle, alors les socialistes n'ignorent pas qu'elle a été remplacée par la contribution économique territoriale.
-  Niche Copé : si on en croit le blog Résultat d'Explotation, elle n'a pas atteint son objectif. Critique justifiée.


Sinon, que dire de cette accumulation de clichés, de "riches" roulant en Rolls, ou jouant au golf (comme le député Jean-Claude Sandrier, si on en croit Vierzonitude , et peut-être d'autres, ce qui expliquent pourquoi ils refusent de baisser leur salaire, les députés de gauche comme de droite ?). Ils ont oublié les cigares (comme Charasse), les Berlutti (comme Dumas, ex ministre socialiste), les Porsche Cayenne (comme le conseiller de DSK), les oeuvres d'art (comme Fabius). etc ...

La critique du PS vis-à-vis du gouvernement est donc à la fois justifiée, et malvenue. Justifiée car ce gouvernement soit disant ultra libéral a été incapable d'instaurer une flat tax sur l'ensemble des revenus, de supprimer l'obligation de cotiser à la Sécurité Sociale (chacun pouvant être libre de choisir lui-même à qui donner son argent) et de s'empécher de créer des tas de nouvelles taxes (Coca Cola, FAI et abonnements 3G, supports de sauvegarde numérique, bonus des traders, pétroliers, mutuelles et assurances, etc).
Malvenue car elle provient de gens qui ont crée l'abattement de charges pour faire passer les 35 heures (voir le site de l'URSSAF) ou des produits de défiscalisation comme le régime Besson.

Que les socialistes aillent jusqu'au bout de leur critique et, après avoir constaté que malgré tout, l'Etat a prélevé en valeur absolue plus en 2010 qu'en 2009, adoptent le programme fiscal des libéraux : moins d'impots, moins et mieux d'Etat, au lieu de faire semblant de tirer dans les pattes de leurs collègues de l'UMP.

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