mardi 5 octobre 2010

Timeo Danaos et dona ferentes

Vous avez lu ? "La Chine a la volonté d'être une bonne amie et partenaire de la Grèce pour toujours, d'aller de l'avant la main dans la main, et d'accomplir un développement commun".

Deux interprétations possibles, sachant que depuis les Années 80, on sait que dans le business, ""si tu veux un ami, il vaut mieux acheter un chien"".

La première, optimiste : les chinois, désireux d'apporter leur pierre à l'édifice de la stabilité mondiale, viennent en aide à un état en difficulté, histoire d'aider au maintien de l'Euro et donc à la préservation d'un débouché en terme de commerce international.

La deuxième, pessimiste : les chinois, pas bêtes du tout, toujours officiellement pays dirigé par un parti unique communiste, avancent leurs pions et prennent pied sur le continent Européen à la suite des russes qui eux aussi, on fait une percée intelligente en Islande en Octobre 2008 dernier.

Indice de ce qui se pourrait se passer ? Il n'y a qu'à voir l'orientation de la diplomatie Islandaise ces jours ci, voire les choix économiques islandais qui s'en suivent. Des russes formés sur une ancienne base OTAN, quel beau retournement de situation. Comme si les Russes n'avaient pas des formateurs et des bases proches de l'Artique pour former des pilotes russes à voler dans des conditions météo difficiles.

Qu'est ce que l'Europe devrait faire ? Déjà, être ferme sur ses principes. Pour appartenir à l'Union Européenne et à la zone Euro, il faut respecter les traités de l'Union Européenne et le droit communautaire. Ou en est-on en terme de mise en examen des dirigeants grecs pour fraude et présentation de comptes truqués ? Un patron d'entreprise aurait été emprisonné depuis longtemps. L'UE doit aussi se poser la question des investissements non capitalistes, et par la même s'en tenir à la poursuite d'une politique d'économie de marché et de concurrence libre et non faussée, tout en refusant le protectionnisme. Faut-il refuser les investissements chinois ? Non. Faut-il refuser les investissements de la République Populaire de Chine ? Oui. L'Union Européenne, par le biais de la Commission de Bruxelles, doit-elle se substituer à la Grèce, à la République Française ou au Royaume d'Espagne en cas de risque lié au non respect des regles communautaires (déficits excessifs, non respect des droits de l'homme) ? Idéalement, oui. Enfin, faut-il permettre aux Etats non capables de suivre ou non désireux de poursuivre l'aventure communautaire de pouvoir quitter l'Union Européenne ? Oui.

Le Président Van Rompuy était à Sciences Po il y a quelques jours. Mais ca n'est pas dans un amphi de Grande Ecole française que le Président de l'UE, ou sa ministre des affaires étrangères Lady Catherine Ashton doivent se rendre. C'est sur TF1, sur SkyNews, à Rungis, sur le trading floor de Wall Street ou aux cotés des forces armées de l'OTAN en Afghanistan ! La où on verra l'Europe.

1 commentaire:

  1. il y a une question qui me tracasse : cinq mois après avoir touché une enveloppe de 110 milliards, les Grecs vont tapiner du côté des Chinois. Faut-il en conclure qu'ils ont déjà claqué tout cet argent qui ne sera à l'évidence jamais remboursé ?

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