Qui aurait pu croire, au début des années 50, ou même en 1989 alors que les pays communistes s’effondraient, qu'en réalité, nous vivrions, en 2014, la victoire du socialisme et de l'étatisme ?
Qui aurait pu croire que le roman de George Orwell, 1984, deviendrait le manuel d'instruction, pas seulement de François Hollande, socialiste, mais aussi d'une bonne partie de la classe politique occidentale ?
Souvenons-nous du script : "L’histoire se passe à Londres en 1984, comme l'indique le titre du roman. Le monde est divisé en trois grands « blocs » : l’Océania (Amériques, îles de l'Atlantique (comprenant les îles Anglo-Celtes), Océanie et Afrique australe), l’Eurasia (Europe et URSS) et l’Estasia (Chine et ses contrées méridionales, îles du Japon, et une portion importante mais variable de la Mongolie, la Mandchourie et du Tibet) qui sont en guerre perpétuelle les uns contre les autres. Ces trois grandes puissances sont dirigées par différents régimes totalitaires revendiqués comme tels, et s'appuyant sur des idéologies nommées différemment mais fondamentalement similaires : l’Angsoc (ou « socialisme anglais ») pour l'Océania, le « néo-bolchévisme » pour l'Eurasia et le « culte de la mort » (ou « oblitération du moi ») pour l'Estasia. Tous ces partis sont présentés comme communistes avant leur montée au pouvoir, jusqu'à ce qu'ils deviennent des régimes totalitaires et relèguent les prolétaires qu'ils prétendaient défendre au bas de la pyramide sociale.
À côté de ces trois blocs subsiste une sorte de « Quart-monde », dont le territoire ressemble approximativement à un parallélogramme ayant pour sommets Tanger, Brazzaville, Darwin et Hong Kong. C'est le contrôle de ce territoire, ainsi que celui de l'Antarctique, qui justifie officiellement la guerre perpétuelle entre les trois blocs" (source Wikipedia).
L'auteur, George Orwell, développe notamment les thèmes suivants dans son roman :
À côté de ces trois blocs subsiste une sorte de « Quart-monde », dont le territoire ressemble approximativement à un parallélogramme ayant pour sommets Tanger, Brazzaville, Darwin et Hong Kong. C'est le contrôle de ce territoire, ainsi que celui de l'Antarctique, qui justifie officiellement la guerre perpétuelle entre les trois blocs" (source Wikipedia).
L'auteur, George Orwell, développe notamment les thèmes suivants dans son roman :
- le trucage de l’Histoire et la propagande
- Big Brother et la surveillance généralisée par l'appareil d'Etat
- l'existence de bouc émissaire et manifestations de haine collective
« La guerre, c'est la paix. »
« La liberté, c'est l’esclavage. »
« L'ignorance, c'est la force. »
Actuellement, l'Europe et les Etats-Unis sont des démocraties, ce qui reste objectivement le meilleur (ou le moins mauvais) des régimes politiques que l'humanité n'ait jamais connu. Mais, déjà, il existe divers degrés de démocratie, de la Suisse, très démocratique, à la France, très imparfaitement démocratique.
Ensuite, les dérives restent toujours possibles.
Mieux, elles se déroulent sous nos yeux sans que nous ne disions rien.
Prenons simplement les nouvelles de ces derniers jours. Elles démentent pas mal de mensonges d'Etat, ou alors elles soulignent la volonté explicite, pour ce qui concerne le cas français, de rééduquer les masses dans le sens qui sied aux hiérarques socialistes.
Comment les français, à commencer par la classe politique française, peuvent-ils accepter que le Président de la République engage les forces armées du pays dans une guerre contre le terrorisme, ce qu'est explicitement l'opération Barkhane, au Mali ? Par définition, une guerre contre le terrorisme est quasiment perpétuelle. Si pour x ou y raisons il y a des terroristes qui en veulent à la France et aux intérêts français, il faudra tous les tuer. Un seul en liberté fera toujours des dégâts.
Est-ce la perspective de l'armée française au Mali, une guerre perpétuelle ? Et si tel est le cas, cela ne mériterait-il pas un petit débat au parlement ? Rappelons quand même que l'actuel président est celui qui, quand il était chef de l'opposition, avait quand même proposé une mention de censure contre le gouvernement de l'époque, en protestation de la politique militaire (absence de débat sur l'Afghanistan, retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN).
Comment Hollande peut-il se montrer cynique à ce point et laisser comprendre que ses mots ne valent rien ? Et la presse, celle qui hurlait à l'unisson pour dénoncer les "war on terror" de W. Bush en Afghanistan ou en Irak, elle est où ?
Cette même presse, cela ne la dérange pas de constater que le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, est en train de considérablement étendre les pouvoirs de la police, sans contrôle d'un juge, toujours pour lutter contre le terrorisme (2) ? Quand Sarkozy était au pouvoir, la presse avait critiqué l'extension du domaine du secret défense et autres mesures liberticides. Maintenant que la gauche socialiste est au pouvoir, rideau, on parle d'autres choses, comme le redécoupage des régions, c'est ça ? Pourquoi au contraire ne pas voir qu'il y a une totale continuité de pensée, en faveur de toujours plus de surveillance, toujours plus d'Etat, quelque soit le gouvernement ?
Entre un ministre du travail qui réécrit l'histoire (3) arrange la lecture des chiffres du chômage à sa sauce (4) ou dit blanc et pense noir (5), et un grand nombre de ses collègues sur le même mode dichotomique entre les paroles et les actes, il semble que le mensonge, le double langage et le mépris des citoyens soit devenu un mode de gouvernement parfaitement assumé.
Est-ce la perspective de l'armée française au Mali, une guerre perpétuelle ? Et si tel est le cas, cela ne mériterait-il pas un petit débat au parlement ? Rappelons quand même que l'actuel président est celui qui, quand il était chef de l'opposition, avait quand même proposé une mention de censure contre le gouvernement de l'époque, en protestation de la politique militaire (absence de débat sur l'Afghanistan, retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN).
Comment Hollande peut-il se montrer cynique à ce point et laisser comprendre que ses mots ne valent rien ? Et la presse, celle qui hurlait à l'unisson pour dénoncer les "war on terror" de W. Bush en Afghanistan ou en Irak, elle est où ?
Cette même presse, cela ne la dérange pas de constater que le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, est en train de considérablement étendre les pouvoirs de la police, sans contrôle d'un juge, toujours pour lutter contre le terrorisme (2) ? Quand Sarkozy était au pouvoir, la presse avait critiqué l'extension du domaine du secret défense et autres mesures liberticides. Maintenant que la gauche socialiste est au pouvoir, rideau, on parle d'autres choses, comme le redécoupage des régions, c'est ça ? Pourquoi au contraire ne pas voir qu'il y a une totale continuité de pensée, en faveur de toujours plus de surveillance, toujours plus d'Etat, quelque soit le gouvernement ?
Entre un ministre du travail qui réécrit l'histoire (3) arrange la lecture des chiffres du chômage à sa sauce (4) ou dit blanc et pense noir (5), et un grand nombre de ses collègues sur le même mode dichotomique entre les paroles et les actes, il semble que le mensonge, le double langage et le mépris des citoyens soit devenu un mode de gouvernement parfaitement assumé.
Seule différence, de taille, avec 1984 : l'existence d'Internet, qui nous permet encore d'échanger et de dénoncer le n'importe quoi.
En ce qui concerne le cas français, les plus à plaindre sont quand même ceux qui ont voté Hollande il y a deux ans, alors qu'ils savaient ce que le PS disait de lui, et qu'ils étaient au courant du bilan particulièrement mince du maire de Tulle. Ils en sont quitte pour la poursuite de la politique de la précédente majorité, mais avec en plus toujours plus d'Etat, toujours moins de libertés.
Radarisation des routes de France ? Extension des contrôles aéroportuaires ? Justice à deux vitesses (6) ? La réalité, le Leviathan, dépasse la fiction.
(1) L'Opinion Barkhane, le nouveau nom de l'opération française au Sahel 13 juillet 2014
(2) Numerama Blocage de sites terroristes : Cazeneuve répond point par point au CNNum 16 juillet 2014
(3) Nouvelles de France François Rebsamen a-t-il menti sur son père en prétendant qu’il était résistant ? 12 avril 2014
(4) Contrepoints Ces chiffres du chômage que Rebsamen n’a pas commentés 28 juin 2014
(5) L'Express François Rebsamen envisage de rester cumulard "jusqu'en 2020" 24 janvier 2014
(6) Auto Plus Auto Plus épingle le gouvernement ! 2 juillet 2014
(1) L'Opinion Barkhane, le nouveau nom de l'opération française au Sahel 13 juillet 2014
(2) Numerama Blocage de sites terroristes : Cazeneuve répond point par point au CNNum 16 juillet 2014
(3) Nouvelles de France François Rebsamen a-t-il menti sur son père en prétendant qu’il était résistant ? 12 avril 2014
(4) Contrepoints Ces chiffres du chômage que Rebsamen n’a pas commentés 28 juin 2014
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