lundi 12 décembre 2011

Taxis Parisiens, le combat d'arrière garde ?

En ces jours où la SNCF va devoir affronter ses usagers, ainsi que la concurrence qui s'installe sur les lignes internationales, un autre lobby lutte pour sa survie en prenant en otage les clients : les taxis parisiens.
Notez, on peut comprendre que nos amis taxis parisiens soient un peu à cran : ils ont payé cher le droit de pratiquer leur métier.
Ensuite, il n'existe pas de manière simple de réguler un marché de taxis. Voir cette étude intéressante de TELECOM Paris Tech "Valeur de licence et régulation du marché des taxis ", rédigé par Maya Bacache-Beauvallet, Lionel Janin et Emmanuel Blervaque en Septembre 2008.

Simplement, il y a deux problèmes : malgré le monopole, les taxis ne peuvent pas bloquer indéfiniment la concurrence. De plus, leur principal souci, le prix de leur licence, n'a de valeur que parce que la numerus clausus existe. La revente des licences est certes courante mais en théorie interdite.

Les taxis parisiens manifestent contre : les véhicules de tourisme avec chauffeurs, les navettes pour les aéroports, les taxis alternatifs comme la société d'Aziz Senni (le conseiller PME d'Hervé Morin), les moto-taxis, les scooteurs, Autolib, etc. On est vraiment, quasiment mot pour mot, dans le cadre de la pétition des marchands de chandelle de Bastiat (lire Bastiat.org), où des marchands protestent contre la concurrence déloyale que fournit ... le soleil  !

Les Parisiens ne trouvent de taxis ni quand ils débarquent de leur avion (lire : L'URSS survit à Roissy Charles de Gaulle, un post du 27 septembre 2010, Taxis, ne vous trompez pas de cible ! du 23 février 2010), ni quand ils sortent le soir (voir "Les Controverses" des Jeunes Centristes 75 : Sauvons la nuit à Paris !). Une fois qu'ils ont fait l'expérience du RER B ou des Noctambus, il peut leur arriver de réagir, et de prendre leurs dispositions. Qu'est ce que les chauffeurs de taxis vont faire ? Détruire le parc de 2 roues de la capitale ? Demander à faire interdire la circulation de Vélib ? Si le métier de taxi est difficile, c'est aussi parce qu'ils ont accepté de se mettre sous la coupe de l'Etat et de penser qu'ils pouvaient s'isoler du monde réel de la concurrence et des clients. 

Taxis,  c'est l'impasse. Vous allez très logiquement défendre votre situation (chèrement acquise, au sens financier du terme), et les clients vont continuer à préférer des solutions alternatives. Malgré les détaxes, l'accès qui vous est réservé dans les couloirs de bus et le numerus clausus, sans parler des longues heures de travail, votre situation ne s'améliore pas. Question : et si on testait autre chose, l'air du large de la concurrence par exemple ?

1 commentaire:

  1. Le numerus clausus des taxis à été décrété par un enarque (plus fort que la loi du marché évidemment !!!) en fonction du nombre de touristes, de nuit d’hôtels, de jour d'ensoleillement etc...
    Ce qui conduit à une situation dramatique :
    - les clients ne sont pas satisfaits par manque de taxis aux heures ou ils en ont besoin
    - de la mauvaise humeur des taxis parisiens
    - les chauffeurs de taxis sont endettés, donc avec point mort beaucoup plus élevé, provoquant des prix plus élevés pour le client
    - Un frein pour les chauffeurs de taxis louant leur licence faute d'argent pour en acquérir une
    - une difficulté à sortir de la licence, car en la supprimant, tous les chauffeurs de taxis perdront beaucoup d'argent

    Au final, le contribuable français à gaspillé son argent à payer un énarque pour pondre une formule n’ayant que des inconvénients, là ou le marché aurait décidé seul du juste nombre de taxis nécessaire et du juste prix.

    A tous ceux qui seraient tentés de dire "oui mais la sécurité si l'état n'intervient pas", je répondrais : "Un permis valide et une visite technique obligatoire tous les 2 ans et c'est tout"!!!!

    Désolé de m'emporter ainsi, mais je trouve ce sujet caricatural de l'état incompétent qui veut s'occuper de tout, surtout de ce qu'il ne maitrise pas!!!

    RépondreSupprimer