vendredi 10 juin 2011

Se battre pour le "mariage" gay ...

Se battre pour le "mariage" gay ... ca n'a aucun sens.
Explication.

Le mariage est un acte public, juridique et solennel par lequel un homme et une femme s’engagent l’un envers l’autre dans la durée, devant et envers la société, pour fonder ensemble un foyer. En se mariant, les époux font ensemble une double démarche.
Ils acceptent et reconnaissent l’institution du mariage et la loi commune qui la régit, mais en retour, ils demandent à la société de reconnaître l’existence et la valeur de leur engagement mutuel et de leur assurer la protection de la loi. Le mariage civil, qui n’est pas une simple formalité administrative, ne commence et ne s’achève pas le jour de la cérémonie.

En gros, que voudraient les homos ? Qu'on remplace " public, juridique et solennel par lequel un homme et une femme s’engagent " par  "public, juridique et solennel par lequel deux individus s’engagent" , afin que ces deux individus "demandent à la société de reconnaître l’existence et la valeur de leur engagement mutuel et de leur assurer la protection de la loi.", bien qu'un mariage sur deux ou sur trois finisse mal.

Aux Pays Bas, en Argentine, en Belgique, à Washington DC c'est déjà possible.
Fondamentalement, certains arguments en faveur du mariage gay sont de bon sens : les homos en couple veulent avoir le même droit que les heteros à bénéficier du quotient fiscal et à élever des enfants avec les mêmes droits chacun sur eux. Or, l'égalité devant la Loi est un droit constitutionnel.

C'est la où ont voit que ceux qui se battent pour le mariage gay n'ont rien compris. Le mariage, en France, avant 1792, était religieux uniquement. Un prêtre ou un rabbin recueillait le consentement (souvent forcé ou arrangé) de deux jeunes gens qui avaient intéret à, en fonction des contracts, à mettre en commun des lopins de terre et la promesse d'une descendance nombreuse. La Révolution, dans sa volonté de construire un nouvel imaginaire, a inventé une religion (le culte de la nature) et a aussi récupéré en les détournant les institutions religieuses, histoire de maintenir, notamment, les citoyens en état de rattachement à une "tradition". Ca n'est pas pour le mariage gay et civil qu'il faut se battre, c'est plutot pour la suppression du mariage civil et pour la liberté de contrats entre n'importes quels individus, quels qu'ils soient ! NB : si le mariage gay est possible aux Pays Bas, c'est en réalité parce que chaque municipalité fixe le mariage à sa sauce et tient un registre d'unions qui n'a rien à voir avec notre système. Aux Etats Unis, c'est encore plus folklo.

Dans quelle situation sommes nous aujourd'hui ? Il se trouve que le mariage (civil dans sa majorité puisqu'obligatoire pour ceux qui veulent se marier) est en fait une subvention des jeunes, des célibataires et des divorcés en faveur des familles. Si les mariés paient moins d'impots, c'est forcément que d'autres en paient plus. On objecte souvent le fait que les mariés font des enfants, ce qui est un coût, or ces enfants sont l'avenir de la "société", donc ca justifie que "la société" paie pour les couples mariés avec enfants. On ne redira jamais assez "there is no such thing as society" mais admettons que cette dernière existe. Vous êtes sûrs, chers contribuables, que vous voulez vraiment subventionner ce qui reste quand même une activité privée (faire des enfants ...), au profit de "l'avenir de la société" ? Les parents font un libre choix, celui de faire des enfants. Pourquoi doivent-ils ensuite se tourner vers la "société" pour les aider à assumer ?

Alors, oui, battons nous pour l'égalité devant la Loi  : chaque euro doit être taxé de la même façon (flat tax sur tous les revenus, dès le 1er euro gagné). Quand au problème de droit de garde des enfants, laissons les avocats ou même des contrats types librement déclarés à la préfecture régler cette question.

Rendons à l'Eglise le mariage, et accordons la liberté aux citoyens de contracter librement.
A court terme, le PACS existe, il fonctionne bien, pour tous, gays, non gays, vieux, jeunes. L'amour n'a pas besoin de plus, et surtout pas d'un Etat omniprésent qui se mêle de tout.

5 commentaires:

  1. C'est formidable, hier j'ai fait quasiment le même billet, sur mon blog !
    Ce qui n'a pas du tout plus à Corto, que je n'ai pas réussi à convaincre (et inversement)

    RépondreSupprimer
  2. "Vous êtes sûrs, chers contribuables, que vous voulez vraiment subventionner ce qui reste quand même une activité privée (faire des enfants ...), au profit de "l'avenir de la société" ? Les parents font un libre choix, celui de faire des enfants. Pourquoi doivent-ils ensuite se tourner vers la "société" pour les aider à assumer ?"
    On touche le fond du sujet : la réponse est tout simplement parce que ce sont ces enfants qui sont le plus beau capital de la société, et surtout son avenir. Loin d'être une "activité privée" (quel mauvais vocabulaire), il s'agit au contraire d'un acte à conséquence fortement publique. Merci à tous les parents.

    RépondreSupprimer
  3. effectivement, Quentin, si on pense que la société existe ... dans ce cas les pays du Tiers Monde sont riches !

    RépondreSupprimer
  4. Pour l'ouverture du mariage civil aux couples de même sexe.

    Et pour la suppression des conséquences fiscales du mariage.

    Les deux ne sont pas incompatibles : on peut préserver une forme de reconnaissance laïque des couples, par une cérémonie en mairie, pour ceux qui ne se reconnaissent dans aucune religion. Ça ne coûte pas grand chose. Et la primauté de l'individu n'interdit pas la reconnaissance des liens volontairement contractés.

    Deux priorités : 1. Faire cesser la subvention des célibataires vers les mariés, qui est injuste. D'ailleurs, à près de 7 milliards d'humains, la subvention à la natalité devrait être supprimée, nous ne sommes pas en pénurie. 2. Mettre un terme à la discrimination sur les libéralités : peu taxées entre époux, très taxées envers les tiers. Chacun doit être libre de disposer de son patrimoine, sur lequel l'Etat n'a pas le droit de prélever ces impôts exorbitants et confiscatoires.

    RépondreSupprimer