samedi 31 août 2013

#UEPLD : Lu dans "la Provence" : les libéraux se donnent rendez-vous à Aix en Provence, avec Hervé Morin

Owly Images

#UEPLD #PLD : Suivez l'Université d'Eté du Parti Libéral Démocrate (@PartiLiberal) sur twitter









vendredi 30 août 2013

#NonALaGuerreEnSyrie : un mot d'ordre qui agrège les extrêmes ? Vraiment ?

Nombreux ont été les lecteurs d'un très surprenant titre du Monde : #NonALaGuerreEnSyrie : un mot d'ordre qui agrège les extrêmes. On apprend dans cet article que parce que les deux Fronts (de Gauche et National), par anti américanisme, tweetent contre la guerre, donc tous ces tweetos qui reprennent le hashtag  #NonALaGuerreEnSyrie sont peu ou prou motivés par un agenda anti-américain. 

L'analyse d'Europe 1 ou du HuffPost ne semblent pas si éloignées, non plus. En effet, l’extrême droite restant ce qu'elle est, il est évident que faire référence à celle ci dans un article, en l'associant à un courant d'idée ou à un mouvement politique n'est pas vraiment de nature à laisser le choix aux gens opposés aux valeurs des extrémistes, de gauche comme de droite. 

Le Pape François, Hervé Morin, François Bayrou, Pierre Laurent, Pierre Lellouche, l'évêque catholique d'Alep (1) et d'autres encore mettent en garde sur la #Syrie. Seraient-ils TOUS vendus à Assad ou à l'extrémisme de gauche et de droite ?

Comment la presse française peut ne pas refléter le fait qu'au moins 40% des français sont contre ce conflit (2), y compris des centristes et des libéraux ? 

Est-ce que les parlementaires britanniques qui, eux aussi, rejettent cette guerre, sont des extrémistes de gauche et de droite ?


Source : BFM TV
Quid de Guido Westerwelle, ministre allemand des affaires étrangères (3) ? Est-il aussi acquis à la cause extrémiste ?

Guido Westerwelle, homologue de Laurent Fabius,
un dangereux extrémiste ?


Alors profitons de ce post pour relayer l'appel des Chrétiens Démocrates à manifester contre la guerre en Syrie mardi prochain, puisque le Président Hollande n'exclut pas des frappes (4) avant d'avoir échangé avec les parlementaires avant mercredi. 

Question : alors que la France fait face à des déficits publics énormes et que les français n'en peuvent plus de la pression fiscale, et alors que la France est déjà engagée militairement au Mali, en Afghanistan, est-il raisonnable d'aller faire la guerre à un autre pays sur un motif qui n'est toujours pas clair (nous ne savons pas si ce sont les rebelles islamistes ou bien l'armée régulière de Bachar El Assad qui a utilisé du gaz contre des civils) et pour des objectifs militaires vraiment flous ? 

Si vraiment le Président Hollande veut travailler dans l’intérêt des Français, les gens qui l'ont élu, et des Européens, nos partenaires, alors peut-être pourrait-il 
  • nous dire ce qu'il en est sur le chômage, l'insécurité et les déficits publics ; nous éclairer sur les affaires Guerini, Andrieux, Dalongeville, Cahuzac ... et ce que le PS compte faire pour y remédier, car elles nuisent à l'image de la France et à son profil de démocratie occidentale. 
  • faire le point sur les Opex actuellement menées par l'armée française, à savoir : Mali, Afghanistan, mer au large de la Somalie, Liban, Tchad, Cote d'Ivoire, Kosovo (5)
  • relayer la pétition de Jean-Louis Borloo (UDI), demandant un moratoire fiscal (6) au niveau national
  • relayer l'appel de l'UDI à convoquer une session extraordinaire du Parlement Européen, avec la Syrie pour sujet de discussion
  • appuyer la demande de nos partenaires allemands, à savoir l'audit des stocks d'or de la Federal Reserve (7)


(4) L'Essentiel du Luxembourg Hollande n’exclut pas des frappes avant mercredi 30 Août 2013
(7) deutsche-wirtschafts-nachrichten Hedgefonds-Manager: Das Gold der Bundesbank ist weg

Sur le même sujet 

Contrepoints Mais qu'allons-nous faire en Syrie ?




Décryptage : le centre peut-il renaître de ses cendres ?



L'Opinion, le quotidien libéral, pro business et Européen, s'interroge : le centre peut-il renaître de ses cendres ?

Si le centre réunit toutes ses familles, c'est une bonne chose, d'autant plus qu'il n'y a qu'en France où, entre les socio-démocrates, et les conservateurs, on ne trouve pas de grand parti centriste, libéral et démocrate, en Europe. 

L'UDI a certes, en plus du Nouveau Centre, du Parti Radical, d'Alternative Libérale, de l'Alliance Centriste et du Parti Libéral Démocrate,  réussi à attirer une partie des troupes du Modem, à Paris notamment, mais la présence de Bayrou et de quelques fidèles en dehors de cette union continue à être un sujet médiatique. Maintenant, l'union pour l'union, cela ne sert à rien si les gens ne partagent pas d'idées communes en terme de programme et de valeurs. 

Le Modem a connu une inquiétante dérive socialiste et anti libérale ces derniers temps. Les libéraux démocrates, réunis ce week end à Aix en Provence à l'occasion de l'Université d'Eté du Parti Libéral démocrate - PLD, rappelleront que partout chez nos voisins, les centristes sont des libéraux, que ce soit en Allemagne (Frei Demokratische Partei - FDP), aux Pays Bas (VVD), en Belgique (MR) ou au Royaume Uni (LibDem).

Etre libéral, c'est estimer, au minimum, qu'il faut "aussi peu d'Etat que possible, autant d'Etat que nécessaire." Est ce que toutes les familles centristes s'entendront sur ce programme ? 




Sur le même sujet 

Communiqué de presse du Parti Libéral Démocrate : La non-réforme des retraites ne règle rien



L'ajustement comptable annoncé par Jean-Marc Ayrault ne touche pas les régimes spéciaux ni les retraités au traitement avantageux (CSG plus faible, déduction fiscale de "frais professionnels"). Il avantage également la fonction publique au détriment du privé. Ilajoute 8 milliards d'euros de charges aux entreprises, ce qui pèsera vite sur l'emploi et creusera encore davantage les déficits sociaux. L'évaluation de la pénibilité promet d'ajouter aux employeurs une couche de complexité bureaucratique, et d'encourager les surenchères catégorielles pour en étendre le bénéfice. Les déficits initialement prévus (25 Md€ prévus en 2020) sont loin d’être résorbés, l’équilibre annoncé ne concernant que les régimes de base hors régimes spéciaux..
 
 Le PLD préconise une réforme digne de ce nom afin d'assurer la pérennité de nos retraites dans un cadre flexible et identique pour tous par souci d'équité. Nous proposons qu'une première tranche maintienne la répartition sous la forme d'une retraite à points. Plus flexible et financièrement équilibrée, elle maintient le principe de solidarité intergénérationnelle tout en permettant à chacun de choisir librement l'âge de son départ en retraite en fonction de ses points accumulés. La seconde tranche consiste en un compte d'épargne individuelle, fusion du PERCO, du PEA et de l'Assurance vie permettant à l'assuré de choisir ses supports de placement, bloqués jusqu'au départ en retraite.
 
 Notre modèle social doit être réinventé avant qu'il ne s'effondre et entraîne avec lui notre économie. Ouvrons de nouvelles perspectives avec cette vraie réforme couplant répartition et capitalisation.
 

Au siège du PLD, le 29/08/2013

LIRE CET ARTICLE SUR NOTRE SITE

Le Parti Libéral Démocrate (PLD) a été fondé en 2008 par son président Aurélien Véron. Il a rassemblédepuis cette date des personnalités issues de la société civile (Arnaud Dassier, Anne Bourdu, Gaspard Koenig, Eric Juramy, Vincent Benard, Louis-Marie Bachelot) et du monde politique (Charles Beigbeder, Thierry Mouillac, Thomas Zlowodzki). Lors des élections législatives de juin 2012, 70 candidats ont porté ses couleurs. Il est parti membre de l'UDI depuis janvier 2013. Le PLD est aujourd'hui le seul parti politique qui porte l'héritage libéral français. partiliberaldemocrate.fr

Contact Presse : Mathieu Beaufrère 06 67 42 25 92 presse@p-l-d.fr

mercredi 28 août 2013

#NonALaGuerreEnSyrie : le clivage politiciens/peuple ?

#NonALaGuerreEnSyrie est un hashtag en TT (Trending Topic). 

Pourquoi ? 

Pour des raisons opposées, que ce soit par pacifisme, par refus d'engager une nouvelle dépense publique, par volonté de respecter la légalité internationale, par opposition à une décision prise entre BHL et Fabius, par souvenir de l'Irak et de l'Afghanistan.



En tout cas, quelque soient les raisons, le pouvoir est prévenu. L'exécutif français ne peut pas dire qu'il se prévaut d'une quelconque légitimité populaire dans ce conflit. 
Certes, nous avons une armée de métier. Les militaires sont des professionnels qui sont là pour effectuer les missions que le chef de l'Etat leur assigne. Donc, quand on dit "la France va aller faire la guerre en Syrie", on devrait en fait préciser qu'il s'agit de notre armée. 



Cependant, dans le contexte budgétaire actuel, alors que nous ne savons toujours pas avec certitude qui a lancé les attaques au gaz qui ont tué tous ces gens, alors que la France elle-même est en proie à des problèmes d'insécurité, alors que ni Bachar El Assad ni l'opposition islamiste n'a déclaré la guerre à la France  formellement, alors que les objectifs militaires ne sont pas clairs, devrions-nous y aller ? 

Le peuple français dit Non. 

Président Hollande, ne dites pas que vous faites cette guerre en notre nom. Surtout si c'est pour soutenir en Syrie des gens que nous combattons au Mali.


Sur le même sujet 

Contrepoints  Mais qu'allons-nous faire en Syrie ? 28 Août 2013


CP : Non-réforme du système de retraites : Alternative Libérale dénonce le statu quo

Communiqué de presse d'Alternative Libérale


Il n'existe pas de groupe humain dans lequel les générations jeunes et actives s'occupent de leurs aînés, inactifs. La situation de la France d'après-guerre, largement dépendante du compromis avec les communistes, a toutefois détourné ce principe de bon sens en imposant la retraite par répartition, fondée sur des hypothèses démographiques exceptionnelles.
Aujourd'hui, le régime français de  retraite par répartition est en déficit structurel. Actuellement de 7 milliards d'euros, le déficit devrait atteindre le montant de 20 milliards d'euros dans 7 ans. Face à ce déficit, Alternative Libérale rappelle qu'il existe trois paramètres pour ajuster le système de retraite par répartition :
- l'age de départ à la retraite
- le taux de cotisations
- le montant des pensions
Si on accepte, comme le fait l'actuel gouvernement Ayrault, l'effort de sauver le régime français de  retraite par répartition en allongeant les délais de cotisations, alors on peut simplement regretter le fait que l'actuelle équipe au pouvoir ne fait que voter avec 10 ans de retard la réforme Fillon de 2003. Pourtant, le Parti Socialiste manifestait contre la réforme qu'il applique aujourd'hui, en 2010. Alternative Libérale regrette la démonétisation de la parole politique, qu'implique cette volte face.
Alternative Libérale regrette que le gouvernement élude plusieurs injustices : l'inégalité entre les salariés du public et ceux du privé, l'existence des régimes spéciaux, l'ouverture de la capitalisation aux seuls fonctionnaires (par le biais de la Prefon).
Alternative Libérale invite le gouvernement à explorer la voie médiane de la retraite par points qu'on mis en oeuvre un certain nombre de nos partenaires Européens, tout en laissant les français libres de décider eux mêmes de  leur age de départ à la retraite, du taux de cotisations qu'ils sont prêts à payer, à l'organisme de leur choix.

L'intolérable injustice des retraites des fonctionnaires

mardi 27 août 2013

Non à l'intervention militaire française dans la guerre civile Syrienne !

Cela fait maintenant plusieurs mois que des massacres ont lieu en Syrie, ainsi que des combats violents. 

Mais malgré les horreurs de la guerre civile en Syrie, il serait sage de s'opposer à une intervention militaire française, et plus largement, occidentale. L'opposition syrienne est largement dominée par des extrémistes religieux, les enjeux régionaux nous dépassent largement. Quant à l'emploi d'armes chimiques, terrible, qui peut dire quel camp en est à l'origine ? Pour le moment, l'ONU ne le peut pas. 

Nous ne devrions pas intervenir dans ce conflit.
  • Déjà, nous n'avons plus d'argent (1). A fin juin 2013, le déficit atteignait en cumulé 59,3 milliards d’euros, contre 56,7 milliards l’an dernier à la même époque. Si vraiment nous avons quelques millions en trop à dépenser, alors que nous sommes déjà engagés au Mali peut-être à long terme (2), alors commençons par payer les soldes des militaires (3). Alors que la guerre du Mali a  coûté 70 millions d'euros en un seul mois (4) et sept vies françaises depuis le début du conflit (5), qu'irions nous faire dans un conflit de plus ? 

  • L'opposition qui combat Bachar el Assad n'apparait pas plus digne de confiance que le dirigeant qu'elle affronte. Elle est notamment composée de violeurs et de pédophiles (6), de christianophobes (7), de djihadistes de France (8) ou d'ailleurs. Elle contient aussi des éléments qui pourraient ressembler aux moudjahidins que nous l'Occident sommes allés aider dans les années 80, en Afghanistan, contre les soviétiques. On connait la suite de l'histoire. 

Nous les français et les Européens seront nécessairement les dommages collatéraux d'une intervention qui ne nous concerne pas.  Hausse du baril de pétrole, taxes et impots pour payer la guerre, mesures anti-terroristes (renforcement de Vigipirate) seront les 1eres mesures. 
Le Président Hollande s'exprime à 17 heures. S'il décide d'aller faire la guerre, qu'il n'aille pas la faire en notre nom. 



(1) Le Point France : le déficit budgétaire se creuse 9 Août 2013

Jean-Louis Borloo (#UDI) veut un moratoire fiscal


En attendant la baisse des impots et donc de la dépense publique !

L'incroyable discours de Jean-François Copé, dimanche dernier, à Chateaurenard

Si des extra-terrestres débarquaient sur Terre ce Mardi 27 Août 2013 et avaient l'amabilité de se poser à Chateaurenard plutôt qu'à proximité des studios d'Hollywood (dans les films, c'est pratique, ils débarquent toujours à proximité de Will Smith), alors, ils trouveraient une France d'une limpide lisibilité politique : ils pourraient penser que d'un coté il y aurait un gentil Copé, libéral, et de l'autre, des méchants socialistes.

Seulement, les français ne sont pas des petits bonhommes verts débarqués de Mars. Ce sont, pour certains, des contribuables, des électeurs, des observateurs de la vie politique, et, pour tous, des gens qui ont une mémoire.

Jean-François Copé découvre le libéralisme (économique) et en fait un discours punchy (1). Soit. A tel point que l'Express titre "Jean-François Copé à Châteaurenard: liberté, liberté chérie", le JDD :  Copé vante la "liberté" contre "le joug socialiste" et la Croix "Jean-François Copé lance un combat pour la liberté".

Clairement, que le leader de l'UMP appelle à libérer les auto entrepreneurs, à baisser les impôts et la dépense publique, à alléger le poids de l'administration est une bonne chose.
Seulement, Copé n'est pas un perdreaux de l'année, et nous non plus.

Entre 2007 et 2012, outre le fait qu'il était sans doute le meilleur ennemi du président Sarkozy, Copé était 
aussi et surtout un de ces députés de droite qui a voté 5 budgets tous en déséquilibre, des hausses d'impots massives et un nombre record de lois de finance (2). Où était le libéralisme pendant ces années, alors que l'UMP était au pouvoir ? 

Qui plus est, l'Enarque Copé a donné, dans son discours, des conseils de gouvernement à son confrère Hollande, Enarque, notamment en suggérant le recours aux ordonnances. Est-ce là, la vision de la démocratie libérale version Copé ? Pense t-il, comme bien d'autres politiciens, que les gens sont trop stupides pour pouvoir se saisir eux-mêmes des enjeux importants pour le pays ? Notre voisin, la Suisse, a bien rejeté, par référendum, la création d'un SMIC. Mr Copé se méfie t-il de la démocratie directe ou bien ?

Quand à la vision de la politique fiscale, elle relève un peu du libéralisme pour les nuls. Oui, il faut baisser les impots. Mais étant donné que quand la France dépense 1 euro, elle emprunte 25 centimes, un responsable politique doit commencer par dire quelles dépenses vont être supprimées. S'attaquer au mille feuille administratif est un excellent préalable, mais cela n'est pas à la hauteur des enjeux. C'est bien le recentrage de l'Etat sur ses seules missions régaliennes qu'il faut penser. Mr Copé et ses amis de l'UMP ont également toute une série d'outils, popularisés par Liberté Chérie, Contribuables Associés, Alternative Libérale et autres groupes libéraux-friendly, tels que la flat tax ou le salaire complet. Il est temps d'envisager que la réforme de l'Etat ne se fera que si les français sont informés du coût de l'Etat et se voient présenter de vraies alternatives fortes.

Est-ce que le discours de Copé a séduit les libéraux ? Peut-être que certains, notamment les libéraux conservateurs, y voient un bon premier pas. Mais que le leader de l'UMP soit touché par la grâce ne signifie pas qu'un risque de rechute vers le socialisme de droite (3), le pire ennemi du libéralisme, soit exclu.

Bref, en ce qui concerne votre humble serviteur blogueur : pas dupe ! Jean-François Copé n'est pas Margaret Thatcher. Mais ça n'est pas entièrement de sa faute. C'est aussi dû au fait que Copé reste avant tout un politicien français classique, qui n'ose pas avouer à ses compatriotes que l'Etat ultra interventionniste qui a pu vivre depuis 1945 à la faveur d'une période politique et démographique exceptionnelle est en faillite structurelle.

Si l'UMP veut une quelconque crédibilité en matière de libéralisme, qu'elle commence par faire monter une nouvelle génération de vrais militants libéraux et des leaders qui aient lu Frédéric Bastiat pour remplacer des politiciens à l'ancienne, empêtrés dans les conflits d’intérêt. Le libéralisme ne peut pas se résumer aux baisses d’impôts (même si, répétons, c'est un excellent préalable). Il doit s'appuyer sur une vraie philosophie de l'équilibre des pouvoirs, dont les Droits de l'Homme sont le socle.



(1) UMP : Discours de Jean-François Copé à Chateaurenard 25 Août 2013
(2) Nouvel Obs : Copé n'a "pas de religion définitive" sur le bouclier fiscal 30 Mars 2010
(2) Contrepoints : Sarkozy, ce socialiste 13 Novembre 2011



lundi 26 août 2013

Taxe carbone, CSG, TVA, taxe sur les transactions financières : STOP !

Il n'y a qu'à lire les réactions des français à la politique gouvernementale









dimanche 25 août 2013

Paris ! Paris outragée ! Paris brisée ! Paris martyrisée ! mais Paris libérée !




"Pourquoi voulez-vous que nous dissimulions l'émotion qui nous étreint tous, hommes et femmes, qui sommes ici, chez nous, dans Paris debout pour se libérer et qui a su le faire de ses mains. Non ! nous ne dissimulerons pas cette émotion profonde et sacrée. Il y a là des minutes qui dépassent chacune de nos pauvres vies.

Paris ! Paris outragée ! Paris brisée ! Paris martyrisée ! mais Paris libérée ! libérée par elle-même, libérée par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l'appui et le concours de la France tout entière, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle.

Eh bien ! puisque l'ennemi qui tenait Paris a capitulé dans nos mains, la France rentre à Paris, chez elle. Elle y rentre sanglante, mais bien résolue. Elle y rentre, éclairée par l'immense leçon, mais plus certaine que jamais, de ses devoirs et de ses droits.

Je dis d'abord de ses devoirs, et je les résumerai tous en disant que, pour le moment, il s'agit de devoirs de guerre. L'ennemi chancelle mais il n'est pas encore battu. Il reste sur notre sol. Il ne suffira même pas que nous l'ayons, avec le concours de nos chers et admirables alliés, chassé de chez nous pour que nous nous tenions pour satisfaits après ce qui s'est passé. Nous voulons entrer sur son territoire comme il se doit, en vainqueurs. C'est pour cela que l'avant-garde française est entrée à Paris à coups de canon. C'est pour cela que la grande armée française d'Italie a débarqué dans le Midi ! et remonte rapidement la vallée du Rhône. C'est pour cela que nos braves et chères forces de l'intérieur vont s'armer d'armes modernes. C'est pour cette revanche, cette vengeance et cette justice, que nous continuerons de nous battre jusqu'au dernier jour, jusqu'au jour de la victoire totale et complète. Ce devoir de guerre, tous les hommes qui sont ici et tous ceux qui nous entendent en France savent qu'il exige l'unité nationale. Nous autres, qui aurons vécu les plus grandes heures de notre Histoire, nous n'avons pas à vouloir autre chose que de nous montrer, jusqu'à la fin, dignes de la France.

Vive la France ! "

25 Août 1944,
Charles de Gaulle

samedi 24 août 2013

#UEPS : Faire gagner la démocratie contre l'extrême droite ? O.K.

Quel titre paradoxal, que celui de cet atelier (1) de l'#UEPS 2013 à la Rochelle.
Faire gagner la démocratie contre l'extrême droite ... 

La définition classique de la démocratie (2), c'est un système politique dans lequel la souveraineté est attribuée au peuple qui l'exerce de façon :
  • directe lorsque le régime dans lequel le peuple adopte lui-même les lois  ;
  • indirecte lorsque le régime dans lequel des représentants sont tirés au sort ou élus par les citoyens (On parle alors de démocratie représentative) ;
  • semi-directe dans le cas de démocraties indirectes dans laquelle le peuple est cependant appelé à statuer lui-même sur certaines lois, par les référendums, qui peut être un référendum d'initiative populaire, soit pour poser un veto à un projet de loi, soit pour proposer un projet de loi.
En France, on adore la démocratie, mais pas trop quand même. de quand date le dernier referendum d'initiative populaire ? Ni Sarkozy, ni Hollande ne semblent goûter l'outil. D'ailleurs, la France est-elle une démocratie ? Oui, mais loi d'être parfaite ! Il n'y a qu'à voir le classement de The Economist (3) ou d'autres organismes tels que Transparency International pour voir que nous pouvons faire des efforts. 

Et puis, si les français décidaient d'élire des représentants de l’extrême droite, dans le cadre prévu par les lois de la république, ne serait-ce pas démocratique ? 
Les français ont élu des représentants de l’extrême gauche (4), certains contestant même la légitimité de la Veme République (5). Sont-ils plus légitimes que l’extrême droite ? 

Le PS semble s'inquiéter du rejet par une partie de l'UMP (raccourci, puisque l'UMP n'a pas de position sur le sujet), du projet de mariage pour tous, du fait que des individus contestent la légitimité des élus (de la majorité) et d'un rapprochement entre la droite et l'extrême droite. 
Est ce que le PS se soucie du rejet par une partie par une grande partie du spectre politique du projet de l'Aéroport Notre-Dame-des-Landes (6) et du fait que des individus d'extrême gauche contestent la légitimité des élus, notamment en s'attaquant aux permanences des élus, à Paris par exemple (7) ? 
Est-ce que le PS regarde avec attention le rapprochement entre une partie de la gauche et son extrême gauche ? 

En ce qui concerne le mariage pour tous, puisque le PS insiste sur le sujet, rappelons qu'il y a des élus de droite et du centre qui étaient pour le projet (Franck Riester, Benoist Apparu, Jean-Louis Borloo, Roselyne Bachelot, Jean-Christophe Lagarde et Yves Jégo ) tout comme il  y avait des élus de gauche opposés au mariage pour tous (Nestor Azérot, Gabriel Serville, Alfred Marie-Jeanne, Jean-Philippe Nilor, Huguette Bello, Bernadette Laclais, Jérôme Lambert,  Jean-Philippe Mallé et Patrice Carvalho). Il n'y a donc pas d'un coté des conservateurs, de l'autre des "progressistes". Le mariage pour tous, un projet conservateur, a été adopté par une gauche en France et par les Tories (8) et Libéraux Démocrates en Angleterre. 

Que le Front National au pouvoir ne soit pas une bonne chose, les défenseurs des valeurs libérales, démocrates et pro-Européennes en conviendront.
Mais l'extrême droite, le vrai parti socialiste car nationaliste assumé, ne fait que reprendre, dans son programme, les idées que défendent ou prônent les partis au pouvoir actuellement : action forte de l'Etat et dirigisme.

Les "démocrates" auto proclamés feraient mieux de travailler leurs programmes et leurs actions, au lieu de s'attaquer à celui des autres. 
Le PS est dans un dangereux jeu de rôle en agitant de danger de l’extrême droite. Même dans sa critique, il sait qu'il se trompe. Un seul exemple : la question de la sortie de l'Euro et l'impact sur la dette. Oui, on peut sortir de l'Euro. Il "suffit" pour cela de promettre de ne pas rembourser les créanciers étrangers et de capturer l'épargne des français. C'est de toutes façons ce qui est arrivé à de nombreuses reprises en France, de par le passé. 

En réalité, l'adversaire idéologique des deux Fronts (de Gauche et National), ce sont les libéraux, notamment présents au sein du Parti Libéral Démocrate (membre de l'UDI). Eux assument leur fédéralisme Européen, leur libéralisme économique et sociétal ainsi que leur rejet du dirigisme. 

Si les français choisissent de voter FN, la démocratie n'est pas trahie, surtout dans un contexte où les affaires qui minent l'UMP aussi bien que le PS (Andrieux, Guerini, Dalongeville, ISF du Président de la République) minent la confiance envers les élus. Elle est simplement utilisée pour amener au pouvoir des gens encore plus étatistes que les gouvernants actuels. C'est plutôt bien par le renouvellement du personnel politique, par la lutte contre le socialisme  et par le recentrage de l'action publique sur le domaine régalien de l'Etat, afin d'éviter la faillite (en plus de l’empiétement sur nos libertés) que passera la résistance aux deux Fronts, de Gauche et National. 

Tout ça  le PS semble s'en moquer, et préfère au contraire un FN au plus haut niveau possible, avec des élus, comme cela s'est produit avec Marion Maréchal le Pen (9)

(1) Parti Socialiste Faire gagner la démocratie contre l'extrême droite
(2) France TV Education Qu'est ce que la démocratie ?
(3) The Economist Democracy index : Liberty and justice for some
(4) placeaupeuple2012.fr
(5) Convention pour une 6eme République
(6) Ecologie Libérale Notre Dame des Landes : le gouvernement socialiste isolé 6 Décembre 2012
(7) Municipales 2014 à Paris Poursuite des attaques des locaux du #PS par des opposants d’extrême gauche 23 Août 2013
(8) The Sun Queen signs final approval of UK same-sex marriage bill
(9) France Info Marion Maréchal-Le Pen élue députée grâce au PS ?


Post publié sur Contrepoints

Finances publiques : le PS alourdit la note


Vu l'état des finances publiques françaises, il va falloir choisir entre le sauvetage de la Grèce et de l'Euro, et les guerres du Mali ou de Syrie. 

Si même le Monde se permet de titrer sur le fait que Le risque d'un "ras-le-bol fiscal" inquiète les responsables PS, c'est bien que les impôts sont définitivement trop élevés en France. Il va donc falloir faire des choix, par exemple : réduire la dépense publique. 

Evidemment, le gouvernement préfère augmenter les impots (taxes carbone) plutôt que de baisser les dépenses. 


vendredi 23 août 2013

European Day for Remembrance of Victims of Nazism and Stalinism

Today is the European Day for Remembrance of Victims of Nazism and Stalinism. “Crimes, wars, totalitarian regimes and barbarism stained the first part of the 20th century in Europe. EU is the revolutionary response built in the second part of the century on the ruins of death, poverty and hate. We should never forget how painful our common history is: it is the only way to shape together a brighter future”, said Parliament’s President Martin Schulz.


Les Rroms : toute l'hypocrisie de la gauche socialiste et communiste

Avez-vous vu la Une de Valeurs Actuelles, un hebdo connu pour ne jamais faire dans la finesse mais néanmoins ne pas éluder les questions ?


Citons l'hebdo de droite : "Fléau. Lâchée par ses pouvoirs publics, muselée par le politiquement correct, la France subit une invasion de “gens du voyage” majoritairement issus de Roumanie et de Bulgarie. Alors que, le 1er janvier prochain, ces pays intégreront l’espace Schengen, les Français disent : assez !"
En toute logique marketing, la Une buzze déjà, et est commentée par Rue 89 "Valeurs Poubelles" ou 20 Minutes "La une choc contre les Roms suscite des critiques virulentes".

Après l'affaire Bourdouleix, on pourrait en effet penser qu'il faille opposer une droite dure, anti Roms, à une gauche ouverte à l'accueil de toutes les populations des gens du voyage.

Or, c'est faux. Passons même sur l'amalgame de Valeurs Actuelles entre Schenghen et les problèmes liés à la présence des Roms en France (pourquoi seraient-ils plus nombreux à venir en janvier prochain : ils sont déjà la), mais regardons simplement la pratique des municipalités dirigées par la gauche.


Confirmé par le Progrès de Lyon



Confirmé par l'Express


Confirmé par la Voix du Nord


Le droitdelhommisme de facade de la gauche socialiste et communiste devient insupportable.

Pendant que le sénateur PS parisien David Assouline, ancien de SOS Racisme, commente la Une de Valeurs Actuelles,

  • des policiers dirigés par Valls démantèlent des camps Rroms
  • des douaniers dirigés par Moscovici retiennent dans la ZAPI 3 de Roissy des clandestins 
  • des maires socialistes comme Martine Aubry font expulser des Rroms





La vérité, c'est que les gens, de gauche, de droite, du centre ou d'ailleurs, ne veulent pas que des gens viennent s'installer sur leur terrain sans en avoir demandé la permission, tout simplement. 

Groupe de protection et de sécurisation des réseaux (GPSR) : un besoin de @CopwatchFrance ?

Alors qu'Anne Hidalgo rejette l'idée d'une police municipale armée à Paris, et que le débat se poursuit parmi les candidats à la municipale 2014 à Paris (lire Qui sont les têtes de liste à #Paris2014 ? sur le blog Municipales 2014 à Paris), il existe une force para-policière dont on oublie fréquemment le poids et la force, à Paris : le Groupe de protection et de sécurisation des réseaux (GPSR).

Le GPSR fait parfois la Une de l'actualité heureuse, quand certains de ses membres ramènent des médailles Olympiques. Mais, le plus souvent, la mauvaise image de cette milice parfois surnommée les Robocops prend le dessus, comme l'illustre ce post du blog Jura Libertaire : "« On est en France ici, arrête de me casser les couilles avec tes droits, il n'y a aucun témoin ! Cherche pas ! »"

Le GPSR est composé d'individus hommes et femmes recrutés sous le statut d'agent RATP, assermentés et détenteurs de l’autorisation du port d’arme de 4e et de 6e catégories. Ils sont donc dotés de larges pouvoirs très certainement justifiés par le niveau d'incivilité et d'insécurité qui règne sur le réseau de la RATP. Leur travail mérite donc d'être souligné.

En revanche, comme tout pouvoir, faut-il que celui du GPSR et des conducteurs de bus soit hors de contrôle, sans limites ? 

Un lecteur de ce blog rapporte avoir été témoin d'une scène pouvant être assimilé à un abus de pouvoir de la part d'un chauffeur de bus, envers un passager ayant proféré une insulte vexante mais néanmoins non violente. Le chauffeur de bus aurait répliqué en lançant par appel radio une véritable chasse à l'homme envers ce passager, descendu du bus, par les agents du GPSR, pour protester contre l'insulte, tandis qu'il aurait répondu aux autres passagers mécontents de l'arrêt inopiné : "oui, je vous prends en otage, oui, je suis un terroriste". Il fallait manifestement prendre cette phrase avec humour puisque semble t-il que le chauffeur du bus était arabe.

Que faut-il penser de cette histoire ? Déjà, que le bus, un transport en commun, doit forcément reposer sur la courtoisie partagée, sinon le système ne peut pas fonctionner. Or, cette nécessaire courtoisie nécessite que les deux parties, les passagers comme les personnels de la RATP, en fassent preuve.
D'autre part, il est dommage que les conducteurs de bus imitent les policiers qui usent et abusent de l'outrage à agent pour clore le débat et faire comprendre au citoyen qui est le plus fort.

Cet abus, ce sont nous, les citoyens, qui l'avons rendu possible, en laissant se développer cette milice, parce que la majorité d'entre nous avons peur dans le métro. Conclusion, tout comme les dérives de la police de Valls prennent pour appui la demande des citoyens pour toujours plus de sécurité, à tout prix, le GPSR n'est plus challengé par une quelconque opposition.

N'oublions pas que les lois qui ont rendu possible l'arrestation et la détention de Nicolas Bernard-Busse sont des lois votées par la gauche et par la droite pour répondre à la demande des citoyens en terme de sécurité. Ne laissons pas les bavures policières et para policières devenir les œufs cassés de l'omelette sécuritaire, car, ces œufs, ce pourrait être n'importe qui. La police, le GPSR ou tout autre autorité, devrait se donner pour principe d'agir avec proportionnalité, et de voir leur action potentiellement remise en cause par les citoyens devant un tribunal.
A défaut et puisque la parole policière pèse plus que celle des gens, surveillons la police, par exemple avec Copwatch !

jeudi 22 août 2013

Il n'y a pas de principes absolus, par Frédéric Bastiat

Made in France ? Frédéric Bastiat a répondu à la question il y a plus d'un siècle.








  
"On ne peut trop s'étonner de la facilité avec laquelle les hommes se résignent à ignorer ce qu'il leur importe le plus de savoir, et l'on peut être sûr qu'ils sont décidés à s'endormir dans leur ignorance, une fois qu'ils en sont venus à proclamer cet axiome: Il n'y a pas de principes absolus. 

          Vous entrez dans l'enceinte législative. Il y est question de savoir si la loi interdira ou affranchira les échanges internationaux. Un député se lève et dit:

          Si vous tolérez ces échanges, l'étranger vous inondera de ses produits, l'Anglais de tissus, le Belge de houilles, l'Espagnol de laines, l'Italien de soies, le Suisse de bestiaux, le Suédois de fer, le Prussien de blé, en sorte qu'aucune industrie ne sera plus possible chez nous.

          Un autre répond:

          Si vous prohibez ces échanges, les bienfaits divers que la nature a prodigués à chaque climat seront, pour vous, comme s'ils n'étaient pas. Vous ne participerez pas à l'habileté mécanique des Anglais, à la richesse des mines belges, à la fertilité du sol polonais, à la fécondité des pâturages suisses, au bon marché du travail espagnol, à la chaleur du climat italien, et il vous faudra demander à une production rebelle ce que par l'échange vous eussiez obtenu d'une production facile.

Assurément, l'un de ces députés se trompe. Mais lequel? Il vaut pourtant la peine de s'en assurer, car il ne s'agit pas seulement d'opinions. Vous êtes en présence de deux routes, il faut choisir, et l'une mène nécessairement à lamisère. 

          Pour sortir d'embarras, on dit: Il n'y a point de principes absolus. 

          Cet axiome, si à la mode de nos jours, outre qu'il doit sourire à la paresse, convient aussi à l'ambition. 

          Si la théorie de la prohibition venait à prévaloir, ou bien si la doctrine de la liberté venait à triompher, une toute petite loi ferait tout notre code économique. Dans le premier cas, elle porterait: tout échange au dehors est interdit; dans le second: tout échange avec l'étranger est libre, et bien des gros personnages perdraient de leur importance. 

          Mais si l'échange n'a pas une nature qui lui soit propre, s'il n'est gouverné par aucune loi naturelle, s'il est capricieusement utile ou funeste, s'il ne trouve pas son aiguillon dans le bien qu'il fait, sa limite dans le bien qu'il cesse de faire, si ses effets ne peuvent être appréciés par ceux qui l'exécutent; en un mot, s'il n'y a pas de principes absolus, oh! alors il faut pondérer, équilibrer, réglementer les transactions, il faut égaliser les conditions du travail, chercher le niveau des profits, tâche colossale, bien propre à donner à ceux qui s'en chargent de gros traitements, et une haute influence. 

          En entrant dans Paris, que je suis venu visiter, je me disais: Il y a là un million d'êtres humains, qui mourraient tous en peu de jours si des approvisionnements de toute nature n'affluaient vers cette vaste métropole. L'imagination s'effraie quand elle veut apprécier l'immense multiplicité d'objets qui doivent entrer demain par ses barrières, sous peine que la vie de ses habitants ne s'éteigne dans les convulsions de la famine, de l'émeute et du pillage. Et cependant tous dorment en ce moment sans que leur paisible sommeil soit troublé un seul instant par l'idée d'une aussi effroyable perspective. D'un autre côté, quatre-vingts départements ont travaillé aujourd'hui, sans se concerter, sans s'entendre, à l'approvisionnement de Paris. 

          Comment chaque jour amène-t-il ce qu'il faut, rien de plus, rien de moins, sur ce gigantesque marché? Quelle est donc l'ingénieuse et secrète puissance qui préside à l'étonnante régularité de mouvements si compliqués, régularité en laquelle chacun a une foi si insouciante, quoiqu'il y aille du bien-être et de la vie? Cette puissance, c'est un principe absolu, le principe de la liberté des transactions. 

          Nous avons foi en cette lumière intime que la Providence a placée au cœur de tous les hommes, à qui elle a confié la conservation et l'amélioration indéfinie de notre espèce, l'intérêt, puisqu'il faut l'appeler par son nom, si actif, si vigilant, si prévoyant, quand il est libre dans son action. 

          Où en seriez-vous, habitants de Paris, si un ministre s'avisait de substituer à cette puissance les combinaisons de son génie, quelque supérieur qu'on le suppose? s'il imaginait de soumettre à sa direction suprême ce prodigieux mécanisme, d'en réunir tous les ressorts en ses mains, de décider par qui, où, comment, à quelles conditions chaque chose doit être produite, transportée, échangée et consommée? Oh! quoiqu'il y ait bien des souffrances dans votre enceinte, quoique la misère, le désespoir, et peut-être l'inanition, y fassent couler plus de larmes que votre ardente charité n'en peut sécher, il est probable, il est certain, j'ose le dire, que l'intervention arbitraire du gouvernement multiplierait à l'infini ces souffrances, et étendrait sur vous tous les maux qui ne frappent qu'un petit nombre de vos concitoyens. 

          Eh bien! cette foi que nous avons tous dans un principe, quand il s'agit de nos transactions intérieures, pourquoi ne l'aurions-nous pas, dans le même principe appliqué à nos transactions internationales, assurément moins nombreuses, moins délicates et moins compliquées? Et s'il n'est pas nécessaire que la préfecture de Paris réglemente nos industries, pondère nos chances, nos profits et nos pertes, se préoccupe de l'épuisement du numéraire, égalise les conditions de notre travail dans le commerce intérieur, pourquoi est-il nécessaire que la douane, sortant de sa mission fiscale, prétende exercer une action protectrice sur notre commerce extérieur(1)?"

1. V. au tome Ier, la 1ère lettre à M. de Lamartine et, au tome VI , le chap. I, des Harmonies économiques. (Note de l'éditeur de l'édition originale.)


Article originellement publié par le Québéquois Libre ici

Frédéric Bastiat

Frédéric Bastiat (30 juin 1801 - 24 décembre 1850) est un économiste français. Économiste et pamphlétaire, élu député des Landes en 1848, il n'a de cesse de combattre le protectionnisme et le socialisme, et de promouvoir le libre-échange et les droits de l'individu. Il a été la figure centrale de l'école de Paris. Écrivain au style direct, ses écrits (articles ou pamphlets) manient les comparaisons pédagogiques et les fables satiriques, et visent à débusquer les principaux mythes ou sophismes entretenus autour de l'État (la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde), du socialisme (la spoliation légale), de la richesse (le profit de l'un est le profit de l'autre), de la solidarité (il m'est tout à fait impossible de concevoir la Fraternité légalement forcée, sans que la Liberté soit légalement détruite, et la Justice légalement foulée aux pieds), de l'impôt, de l'interventionnisme, du machinisme, etc.

mercredi 21 août 2013

Les voyages en avion low cost critiqués dans la presse suédoise ?

Lise, du blog Action Barbès, est formelle : 
  • Le modèle commercial Ryanair nous ramène au capitalisme sauvage du XIXe siècle
  • Michael O’Leary a bati sa fortune sur la pingrerie des autres.
  • A  part prendre Ryanair, Il y a aussi le choix d'aller moins loin, de découvrir des personnes, des peuples, des modes de vie, des paysages et des cultures, qui sont à des distances accessibles par d'autres modes que l'avion
  • Le tourisme de masse impose de couper drastiquement dans les coûts (au point de ne pas charger les quantités de carburant qui le mettent à l'abri d'un retard imposé à atterrissage)
  • le droit du travail des employés n'intéresse pas les libéraux
Ces critiques sont intéressantes, car elles soulignent à quel point ce qu'on pourrait qualifier de raisonnement libéral est méconnu ou caricaturé.

Les libéraux recherchent de la cohérence et ils sont aussi et surtout pour la liberté par principe. 

Le client Ryanair n'est pas un idiot.  Il est l'acteur d'un libre choix : celui de voyager de Beauvais à Girone, dans un avion moderne, opéré par un personnel jeune et peu syndiqué, plutôt que de voyager de Roissy Charles de Gaulle à El Prat, dans un avion qui peut être moderne, ou pas, opéré par un personnel âgé et syndiqué.
Ce contrat de transport est le fruit d'un libre choix, et la croissance de Ryanair ne se fait pas au détriment de Air France KLM et autres Lufthansa, elle se fait au détriment de l'achat d'autres biens et services de loisirs, grace au pouvoir d'achat dégagé à la fois par la productivité accrue du transport aérien et par la baisse de prix d'autres biens, comme le téléphone ou l'ordinateur. 
En clair, Ryanair crée son marché bien plus qu'il n'empiète sur celui d'autres transporteurs aériens, et ouvre le ciel à des catégories qui l'évitaient auparavant : étudiants, jeunes et autres entrepreneurs. 

Maintenant, devons-nous nous soucier de durabilité et de normes sociales dans le tourisme ? Oui, si c'est notre choix. Celles et ceux qui, effectivement, ne veulent pas de salariés payés "au SMIC" feraient mieux de boycotter Ryanair. Mais, ce faisant, les employés de Ryanair ne travailleraient pas du tout. En France, nous pouvons faire le choix du high cost, mais alors il faut en payer le prix, à commencer par le fait de se souvenir du fait que les ordis portables et autres Iphones qui nous servent à échanger, ici même sur ce blog, viennent d'Asie du Sud Est et non pas d'une usine du coté de Roubaix, Sevran ou Oyonnax. 
C'est un peu facile de critiquer la mondialisation alimentée par les bas salaires de certains tout en profitant de ces mêmes bas salaires. 

Si jamais il y a un marché pour du transport aérien à niveau maximal de normes sociales, alors une entreprise se chargera de l'occuper. Apparemment, les résultats incertains des compagnies aériennes classiques disent que ce marché est incertain.

Il n'en demeure pas moins vrai que Ryanair et les autres sont les outils au service du principe de liberté de circulation, dont les Européens bénéficient.