Cette apres-midi, le député centriste Charles de Courson demandait au ministre de l'économie s'il avait un plan B en cas de refus de la Grèce des exigences de la troika.
— Le Parisien Liberal (@ParisienLiberal) 30 Juin 2015
Cette question avait un coté involontairement comique puisque, rappelons le, Valls et Sapin sont tout aussi incapable qu'Alexis Tsipras, Yanis Varoufakis et Euclide Tsakalotos d'équilibrer leur budget. La seule différence entre la France et la Grèce ne réside que dans l'ampleur de la catastrophe.
Alors, la Grèce serait-elle entre la mort et le suicide, comme le dit H16 (1), et sa sortie de l'Euro va t-elle nous entraîner avec elle, au point que l'on doive retenir notre souffle (2) ?
Nathalie MP le rappelle (3), la Grèce est sans doute le meilleur exemple d’un pays qui n’aurait jamais dû rentrer dans l’UE et dans l’Euro. C'est un constat que chacun partagera. Mais maintenant, on fait quoi ?
C'est simple : on laisse la Grèce faire défaut, ce qui du coup, forcera l'Etat grec a vraiment mettre la clef sous la porte, virer ses fonctionnaires, revoir ses relations avec la Turquie ...
Les Grecs tiennent aussi à leur souveraineté. Très bien. C'est leur droit.
Qu'on leur rappelle le triangle des incompatibilités de Mundell, que Margaret Thatcher avait si bien compris, et qu'on leur demande, à eux et aux 27 autres membres de l'UE, s'ils veulent des Etats Nation ou un Etat fédéral.
Décidément, cette affaire de guerre entre les taxis et les nouveaux modes de transports issus des nouvelles technologie ne finit pas d'en dire long sur l'ADN de notre classe politique.
Récapitulons : la semaine dernière, des racailles taxis retournent, au sens propre du terme, des véhicules de type VTC, c'est à dire des voitures propres, conduites par des chauffeurs avec un minimum de présentation.
Et à votre avis, qui est condamné en comparution immédiate à de la prison ? Un taxi voyou lanceur de parpaing sur une famille ? Un fosssoyeur d'un pan important de l'économie française ? Ou un fou furieux contrevenant à la liberté de circulation ? Non, un VTC qui ne faisait que se défendre.
Encerclé et menacé par les #taxis, un chauffeur VTC utilise sa bombe lacrymo > comparution immédiate, 6 mois ferme. http://t.co/SQ5CYRF63M
On croyait avoir touché le fond avec cette condamnation, mais le meilleur était encore à venir. En effet, ce week end, alors que la France voyait son plan Vigipirate renforcé du fait de la crainte de menaces terroristes supplémentaires, n'a t-on pas vu la police être mobilisée, non pas pour traquer ceux qui lancent une guerre de civilisation (c), mais pour pourchasser les chauffeurs "UberPop" potentiels ?
L'Etat social ne tolérera aucune insécurité qui le concerne.
200 policiers en renfort pour lutter contre UberPop
http://t.co/hfzmDhlej3
Mais le bouquet a été atteint cette après-midi. Alors que Cahuzac est toujours libre, alors que Manuel Valls n'a toujours pas remboursé son voyage privé Poitiers-Berlin, alors que le séjour de Hollande dans un château de Bernard Arnault n'a toujours pas fait le moindre début de commencement d'une enquête de police, on met 2 dirigeants d’Uber France en garde à vue, dans le cadre d’une enquête pour exercice illégal de la profession de taxi et dissimulation de données informatiques ?
#Uber agressé, #Uber violenté, mais #Uber arrêté... et 2 dirigeants placés en garde à vue. Je cherche toujours l'état de droit #lobbyTaxis
Chacun conviendra sur l'idée que les taxis sont en train de remporter une victoire à la Pyrrhus, et encore, de très court terme. Car, comme le rappelle Le Duff (1), quel parisien ou quel touriste n'a pas eu droit , en prenant un taxi, à une "amabilité rasant les pâquerettes, une voiture sale et/ou sentant fortement le tabac, à des trajets farfelus pour saler la note, au refus de la CB, voire au refus de la course" ?
De plus, sur le plan politique, et puisque le gouvernement a choisi son camp, celui des taxis, par pur clientélisme, pense Ordre Spontané (2), quel sens y a t-il à faire passer quelques mesures de libéralisation de l'économie, avec la loi Macron (pensons aux lignes de bus, par exemple), et ce à l'aide de 49.3 fort peu démocratique et respectueux du parlement, pour ensuite annonçer que le service de transport de personnes UberPOP, symbole des activités nouvelles liées aux développements d’internet, des smartphones et des réseaux sociaux, devait être « dissous et déclaré illégal », comme le remarque Nathalie MP (3) ?
En réalité, c'est juste un masque qui tombe. Celui de l'alignement de certains intérêts. N'allons même pas juqu'aux analyses qui cherchent à déterminer si il existe un lien entre la G7 et le PS.
Après tout, l'ex UMP, aujourd'hui les Républicains, s'est elle aussi montrée incapable ou en tout cas non désireuse de solutionner un problème identifié ... en 1959 par le rapport Armand-Rueff.
Non, prenons simplement les faits : les bénéficiaires de rentes, souvent liées à l'organisation du pays depuis la Seconde Guerre Mondiale, affichent clairement leur mépris du client, surtout quand la loi est de leur coté. Les taxis sont la caricature de cette situation, mais d'autres secteurs sont exactement dans la même situation, pensons à la Sécurité Sociale par exemple.
Combien de temps les français vont-ils accepter ce genre de situations ?
Le succès de toutes les alternatives aux taxis, que ce soit Uber, UberPop, les autres compagnies de VTC, les motos taxis (4) ou le covoiturage prouve bien que les français attendent de l'Etat qu'il se préoccupe plus de sécurisation des biens et des personnes que de la préservation de monopoles légaux (5) !
Encore une journée qui a vu notre pays touché par un acte terroriste.
Mais au delà de l'acte en lui-même, qui sera jugé par la justice puisque le possible auteur est encore en vie, ce qui est vraiment effrayant, c'est les réactions des politiques, à commencer par celles du gouvernement.
D'une part, Cazeneuve bafoue allegrement la présomption d'innocence en donnant le nom u principal suspect à un média. D'autre part, Faure, le porte parole du PS, pense que le parlement a bien fait de voter la Loi Renseignement.
Pourtant, la loi renseignement, de l'aveu même d'Urvoas et de Cazeneuve, régularise et donne un cadre légales à des pratiques qui existent déjà, non ?
Autrement dit, les services secrets avaient les moyens de surveiller le suspect. Il était d'ailleurs fiché. Qu'on ne vienne donc pas nous dire qu'il faille renoncer à nos libertés et aux droits de l'homme pour lutter contre le terrorisme. C'est peut etre même l'inverse.
Plus nous transigeons avec les valeurs libérales (dont la séparation des pouvoirs, respect du droit et des libertés civiles), plus nous laissons les terroristes gagner des batailles.
Il y a une semaine, le RER A a été totalement paralysé vers 8h du matin, au moment où il est le plus utile, c'est à dire quand des centaines de milliers de travailleurs l'utilisent pour se rendre au travail (1). Parmi ces voyageurs, on trouve notamment tous les employés qui travaillent dans l'un des gros poles de bureaux répartis le long de la ligne A, à commencer par la Défense (Plus de 100.000 personnes y travaillent) ou la Gare de Lyon.
Coup de "chance" : la ligne A est en partie doublée par la ligne 1 du métro, ce qui permet malgré tout de pouvoir se déplacer.
Les franciliens seront donc d'accord avec cette idée simple : dans une période de répression de la conduite automobile, les lignes de transport en commun semblent utiles pour aller au travail.
C'est exactement un des arguments qui font que l'on peut douter de l'utilité du projet de la Tour Triangle, dans le sud du XVeme arrondissement.
La Tour Triangle, on pourrait croire qu'il s'agisse d'un "beau projet architectural" et de la volonté de doter Paris de bureaux du XXIeme siècle, mais la genèse du projet, rappelons le, c'est une compensation offerte à Unibail Rodamco, respectable foncière membre du CAC 40.
En effet, si la mairie de Paris, Bertrand Delanoé puis Anne Hidalgo, cherchent à rendre le projet de Tour Triangle possible, c'est manifestement dans le cadre d'une compensation proposée par la mairie de Paris envers Unibail Rodamco (2), gestionnaire du Forum des Halles (3). Si le conseil municipal décide de rendre constructible un petit bout de terrain situé sur le parc des expositions de la porte de Versailles, Unibail Rodamco s'engage à construire une tour dite "Tour Triangle".
Etant donné que cette tour comportera des bureaux (jusqu'à 5000 emplois, nous dit Anne Hidalgo) (4), est-ce qu'on pense vraiment que la ligne 12, dont chacun peut constater les limites lorsqu'il se rend au Salon de l'Agriculture ou à la Foire de Paris, va être suffisante pour convoyer tous ces travailleurs ?
Un vote est donc nécessaire au conseil de Paris. Or, malgré toutes les magouilles et limites des élections municipales parisiennes (Quand on pense que Anne Hidalgo n'a même pas été élue dans son arrondissement ...), les citoyens essayent quand même de se doter de représentants censés refléter leurs idées et opinions, au niveau de chaque arrondissement ou au niveau de la ville.
Jusqu'à présent, et sur le sujet précis de la Tour Triangle, le contrat a été respecté. Les écolos d'EELV, par exemple, d'accord sur rien avec le PS (5) mais alliés quand même, ont toujours affiché leur opposition à la Tour Triangle (mais aussi à d'autres projets comme l'extension de Roland Garros sur les Serres d'Auteuil). Anne Hidalgo ne peut pas dire qu'elle ignorait que son "allié" Christophe Najdovski était opposé à la Tour Triangle.
De même, Nathalie Kosciusko-Morizet, malgré tout ce qu'on peut lui reprocher, a au moins pour elle la constance en ce qui concerne la Tour Triangle : le 4 octobre 2013 par exemple, NKM affirmait son opposition au projet (6).
C'est pour ça qu'Anne Hidalgo a essuyé un échec majeur en conseil municipal : ni ses alliés EELV, ni l'opposition UMP - Les Républicains et UDI ne sont pour.
Or, manifestement, les élus parisiens, des personnes majeures, libres et responsables et titulaires de fonctions électives qui découlent de la volonté des parisiens (enfin, théoriquement), sont manifestement susceptibles de devoir rendre des comptes à un avocat des Hauts de Seine ou à un cumulard de Seine Saint Denis. Le grand Paris avant l'heure !
L'ancien président de la République a affirmé son soutien au projet de la Tour Triangle (7). C'est bien son droit de citoyen libre que de s'exprimer sur le sujet, après tout. Le plus drôle est qu'Anne Hidalgo salue son avis et invite la droite parisienne à le suivre.
Plus problématique est le changement possible d'opinion (mais pas encore avéré) de quelques élus UDI (8) du XVeme (dont Eric Azière, pour ne pas le nommer), ce qui pourrait faire basculer la majorité.
CA Paris 15# @TourTriangle Goujon rappelle déclarations @AziereEric UDI de novembre contre Tour "pour respecter engagements de campagne "
Une hypothèse est que le PS a négocié quelque chose avec Jean-Christophe Lagarde, le député maire de Drancy, en échange de sa capacité à faire pression, avec des moyens qui nous échappent, sur les élus UDI parisiens.
Et en contrepartie l'UDI s'apprête à voter pour la tour Triangle. Les convictions s'effacent devant l'ambition. https://t.co/KXbm7AfL7r
L'autre hypothèse, c'est que dans le contexte de la surprenante alliance électorale entre l'UDI et Les Republicains aux régionales 2012 (les UDI vont-ils vraiment faire campagne pour Wauquiez ??), Nicolas Sarkozy a réussi, on ne sait pas trop comment, à faire passer l'idée qu'il aille aider Anne Hidalgo à avoir son vote, fin juin, sur la Tour Triangle.
Autrement dit, si, dans quelques années, le stationnement dans le quartier de la Porte de Versailles est encore plus difficile qu’aujourd’hui et si les métros de la ligne 12 sont encore plus remplis, sans même évoquer tous les autres problèmes que la Tour Triangle pourra entraîner, ce sera non seulement potentiellement lié à d'obscurs plans de carrière d'un leader centriste mais aussi aux relations et accords qu'il aura su nouer avec le PS et les Républicains.
Si tel est le cas, on est vraiment à des années lumières d'élus qui ne seraient que les porte-paroles des électeurs ...
Centristes et habitants du XVeme, vous saurez pour qui ne pas voter la prochaine fois !
En attendant, la mairie de Paris a toujours le choix d'organiser un referendum, auprès des électeurs du XVeme. Ne serait-il pas plus sage, dans cette affaire de Tour Triangle, d'avoir recours à la démocratie ?
Qui va t-on trouver comme bouc émissaire ? La précédente majorité ? Les mé-chants zétrangers (les allemands, les financiers, les immigrés sans papiers, les G.AF.A.) ? Vous avez remarqué comme l'actuel exécutif est dans la permanente culture de l'excuse ? A aucun moment, nous ne semblons assister à un début de commencement de remise en cause. Vous direz : au point où ils en sont (déjà au pouvoir depuis 3 ans mais en échec sur tous les sujets), il est difficile pour la majorité présidentielle et l’exécutif d'ouvrir les yeux. Est-ce les parlementaires, dotés du droit et du devoir de contrôler l'action du gouvernement, se chargeront de cette tache, à travers la procédure des questions au gouvernement (QAG) ? Va t-on comprendre qu'un gouvernement sans contre-pouvoirs, même dans une république plutôt démocratique comme la France, est tout autant, si ce n'est plus, une menace pour notre pays que les terroristes ?
Question au Garde des sceaux, ministre de la Justice,Christiane Taubira : Madame la Ministre, il parait que vous pourriez démissionner. Avant d'arriver à un tel geste, pouvez-vous relayer l'analyse d'Edwy Plenel concernant la loi renseignement, à savoir l'idée qu'il s'agisse d'un coup d'état à froid (1) ? Cette analyse rejoint vos propres réticences vis a vis de cette loi liberticide, ainsi que les avertissements de la députée Les Républicains Laure de la Raudière (2), sans parler des nombreux partis politiques et associations qui ont exprimé leurs réticences ou leur rejet. Madame la Ministre, vous dont l'éloquence est unanimement reconnue, pourquoi n'utilisez-vous pas votre talent oratoire pour dénoncer l'irrémédiable perte de libertés que les français vont subir, du seul fait de la volonté du Premier Ministre, de Cazeneuve, de Bauer ou d'Urvoas ?
Question au premier ministre, Manuel Valls : Monsieur le Ministre, les citoyens et contribuables, surtout ceux qui ne pourront pas partir en vacances cet été parce que vous avez augmenté la TVA (contrairement aux promesses de campagne), rendu les mutuelles obligatoires, augmenté les impôts, n'oublient pas votre voyage privé à Berlin, aux frais de la République, et l'invraisemblable explication qui consiste à "rembourser ce qui n'a rien couté". Quand comptez-vous rembourser, pas seulement la part de vos enfants, mais également votre propre voyage en jet privé pour aller voir un match de football. Estimez-vous qu'à 13.000 euros par mois, vous n'êtes pas assez payé ? A contrario et dans le cas où vous ne voudriez rien rembourser, allez-vous demander la légalisation de l'abus de bien social ?
Question au Ministre des Affaires étrangères,Laurent Fabius : Monsieur le Ministre, ce n'est pas si souvent que des nouveaux états se créent, y compris en Europe, de manière pacifique. Or, samedi dernier, le président de la république libre du Liberland, Vit Jedlicka, était à Paris (3), où il a rencontré un certain nombre de personnalités, dont Aurélien Véron, président du Parti Libéral Démocrate (4). Monsieur le Ministre, la France a t-elle l'intention de saluer la naissance de ce nouveau pays, le Liberland ?
— Arsène Ahouansou (@ArseneAhouansou) 21 Juin 2015
Question au Secrétaire d'État aux transports, Alain Vidalies : Monsieur le Ministre, depuis quelques années, les français, lassés par la fait de ne pas trouver de taxis disponibles, propres, serviables et bon marché quand ils le veulent (5), plébiscitent massivement les véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), et le font savoir. Un député, anciennement membre du PS, Thomas Thévenoud, a fait adopter une loi visant à protéger le monopole des taxis. Or, aujourd'hui, les taxis menacent ceux qui les critiquent (6), quand ils n'agressent pas les clients de VTC (7). Le gouvernement, qui lutte tant contre le terrorisme à l'étranger, va t-il condamner les agissements des taxis ?
Question à la Ministre de l'Écologie,Ségolène Royal : Madame la Ministre, vous avez cru bon dénigrer une célèbre pâte à tartiner chocolatée, mais les malaisiens vous demandent : quand cesserez-vous de dénigrer les petits paysans qui produisent de l'huile de palme (8) ?
Question à la Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur,Najat Vallaud-Belkacem : Madame la Ministre, un instituteur remplaçant est soupçonné de gestes déplacés sur des élèves Toulousains (9). Il y a quelques mois, c'était à Reims (10). Auparavant, il y avait Evry, Paris, Courcelles les Lens ... même quand il y a plaintes pour pédophilie déposées contre un directeur d’école récidiviste, elles ne font que révèlent des « dysfonctionnements » de l'Education Nationale, institution qui suscite un dégoût croissant parmi nos concitoyens (11). Madame la Ministre, à quand des excuses de la présidence de la république, et de vous même, pour ces scandales à répétition ? Et à quand la fin des mutations sans sanctions des profs et instits pédophiles ?
Question au Ministre des Finances,Michel Sapin : Monsieur le Ministre, en réaction à la volonté de Patrice Drahi de racheter SFR, vous avez déclaré : "il faut faire attention à ne pas fonder un empire sur le sable de l'endettement". Allez-vous vous appliquer ce conseil, en nous indiquant comment la France compte réduire sa dette de 2000 milliards d'euros ? Dans ce contexte de surendettement, est-il judicieux que la France veuille organiser les Jeux Olympiques de 2024 ?
Question au Ministre de la Défense,Jean-Yves Le Drian : Monsieur le Ministre, au Mali, où la Mission des Nations unies (Minusma) est déployée depuis l'été 2013, 36 casques bleus ont été tués, plus de 150 blessés et près de 80 attaques ont été subies principalement au nord. Aucune opération de maintien de la paix n'avait été aussi meurtrière depuis la Somalie dans les années 90. Certes, ces morts ne sont pas français, mais peut-on, comme le fait votre collègue Jean-Marie le Guen, parler de "la France qui aurait tout gagné au Mali, la guerre comme la paix" ?
Question au Secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen : Monsieur le Ministre, pouvez-vous nous assurer que le président Hollande et sa compagne Julie Gayet n'ont pas passé un week end au chateau Cheval Blanc (propriété de Bernard Arnault, PDG de LVMH), contrairement à ce que suggèrent certains médias (12) ? Un certain nombre de nos concitoyens, qui ont encore en mémoire le yacht de Bolloré, s'inquiètent de savoir si un tel cadeau n'a pas généré des contreparties, étant donné que Bernard Arnault a la réputation d'être un excellent homme d'affaires, bien plus qu'un ami des politiciens ?
Question au Secrétaire d'État aux Affaires européennes, Harlem Désir : Monsieur le Ministre, les Etats Unis viennent de proposer des chars d'assaut dans les pays Baltes (13). La France, membre du commandement intégré de l'OTAN puisque le président Hollande n'a pas remis en cause la décision de son prédécesseur, était-elle informée ? A quoi correspond ce mouvement ? Y a t-il une menace spécifique ?
Une fois de plus, toutes ces QAG feront partie de celles qu'on n'entendra pas cette après-midi à l'Assemblee Nationale !
La radio des blogueurs, saison 6, c'est parti ! Comme tous les ans, le blogueur Lolobobo propose à chacun de faire part de ses goûts musicaux, pour faire une chaîne de l'été !
Chouette initiative !
Cette année, on aurait pu mettre en valeur ce groupe Normand, comme son nom de l'indique pas, Dim Sum, et ce titre, Coucou Disco (merci à Musique au Clair de Lune pour la découverte). Leur son est vraiment sympa.
Il y avait aussi cet autre groupe, très prometteur et également normand, Aloha Orchestra
mais, permanence du ras le bol fiscal oblige, cet été comme tous les étés depuis le début des années 90, Le RapTout des Inconnus est toujours d'actualité.
Alors qu'on n'entend pas trop la garde des sceaux sur le projet de loi renseignement, dont on ne rappelera jamais assez la liste des opposants (le bâtonnier de Paris, l’ordre des avocats, le syndicat de la magistrature, le juge Marc Trévidic, la CNIL, la “Commission numérique” de l’Assemblée nationale, L’ARCEP, le président de l’actuelle Commission de contrôle des services de renseignement, le Conseil National du Numérique, Dalloz, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, Le Contrôleur Européen de la Protection des Données Personnelles
Human Rights Watch, Amnesty International, Ligue des droits de l’Homme, Fédération Internationale des ligues des droits de l’Homme, La Commission nationale consultative des droits de l’homme, les fournisseurs d’accès Internet, les hébergeurs, la Quadrature du Net, Mozilla, le W3C, Reporters Sans frontières, l’Ordre des médecins, Syntec Numérique, le New York Times, beaucoup d ‘entrepreneurs du numérique, le Parti Pirate, le Parti Libéral Démocrate), ne voila t-il pas qu'elle vient de faire une sortie loin de son champ de compétence, le temps de travail ?
Christiane Taubira rêve de la semaine des 32 heures, apprend-on, (1), elle qui, en tant que ministre, doit plutôt être à 70 ou 80 heures par mois de temps de travail.
L'attachement d'une certaine gauche à la réduction du temps de travail reste d'autant plus mystérieuse que c'est cette même gauche qui, par souci de désaliénation du travailleur, a rejeté le taylorisme et le fordisme, pour promouvoir une économie de services et de prestations intellectuelles. Si le fait d'effectuer une seule tache, par exemple viser toujours le même boulot sur le même tableau de bord de voiture permet effectivement de remplacer un travailleur A par un travailleur B, humain ou robot, et de partager son temps de travail de manière efficace, qui peut croire, ou, pire, espérer, que dans l'économie de la connaissance, le travail puisse se partager ?
Les contradictions de la gauche (mais pas que les leurs) ont vraiment quelque chose de fascinant.
L'enfer législatif est pavé de bonnes intentions. Vous le saviez déjà. Mais avez vous vu la dernière idée des sénateurs ? Le Sénat a reconnu ce jeudi que la pauvreté pouvait être un critère de discrimination, en adoptant un projet de loi d'un sénateur socialiste. (1)
Cela fait des années qu'ATD Quart Monde dénonce l'existence de cas dans lesquels les pauvres (2). Les cas les plus connus, ce sont ces affaires où des médecins refusent de soigner des gens qui sont couvert par le dispositif CMU.
ATD Quart Monde nous apprend également ce qu'on savait intuitivement, à savoir le fait que dans des testings de CV, quelqu'un qui a, dans son parcours, été dans une structure d'insertion sociale par le travail, est discriminé. Autrement dit, les emplois jeunes enferment leurs bénéficiaires mais ne leur permettent surement pas de s'insérer.
Alors, face aux refus de soin ou face aux discriminations diverses et variées, fallait-il légiférer ?
Le législateur propose de punir de peine de prison et d'amendes les auteurs de telles discriminations. L'intention, lutter contre les discriminations, est louable, mais dans un pays qui comprend entre 5 et 8 millions de pauvres selon l'INSEE, soit autant de victimes potentielles, qui peut croire que l'on va pouvoir lutter contre cela ?
Va t-on mettre en prison les sans doute milliers de médecins qui discriminent ? Forcer les employeurs à embaucher, surtout s'ils ont le choix des candidats ?
Evidemment, c'est trop compliqué pour des socialistes (de gauche comme de droite) de reconnaître quelques vérités simples : d'une part, les dispositifs publics censés aider les gens tombent souvent à coté de leur objectif, de manière intrinsèque, car l'intervention publique introduit toujours de la complexité (papiers à remplir, critères à respecter, administrations à contacter ...). Or, tout le monde n'est pas adepte du "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?"
D'autre part, les dispositifs d'aide sont effectivement des marqueurs sociaux (pensez aux tickets de rationnement que l'UMP proposait en 2010) et c'est exactement pour cela que, quand ils ont encore le choix, les pauvres n'en veulent pas (3). Et oui, eux aussi ont leur dignité.
La meilleure lutte contre la discrimination, c'est une politique pro business, qui permettra de revenir à de meilleurs niveaux d'emploi. Quand les employeurs auront épuisé le stock de candidats 100% désirables (la bonne adresse, la bonne apparence, le bon sexe), alors ils se tourneront vers les autres. Quand à la lutte publique anti pauvreté, elle est inutile tant que les politiciens n'auront pas compris qu'il faudrait passer d'une logique centralisée de stock à une logique décentralisée de flux. Evidemment, cela présuppose un certain nombre d'actions (4) que des étatistes ne sont pas près de mettre en oeuvre ...
Il y a 130 ans la France offrait la Statue de la Liberté aux États-Unis pour célébrer le centenaire de la Déclaration d’indépendance américaine, et en signe d’amitié entre les deux nations (1), et Google célèbre cela aujourd'hui.
L'occasion de se rappeler que le libéralisme, il vient de chez nous, pas d'outre Atlantique, même si notre pays se traduit souvient par une réelle obsession anti-libérale (2), et l'occasion également de se souvenir que chez nous aussi, il y a une statue de la liberté !
49.3 ! Parce que le président Hollande a menti à son électorat en 2012, afin d'être élu à l'aide des voix d'extrême gauche (celles du Front de Gauche de Mélenchon), l'actuel gouvernement tente d'imposer à sa propre majorité le retour au réel. Du coup, Valls est tenté par le passage en force sur la loi Macron. Cela enlève t-il le fait que le problème initial, c'est le décalage entre ce que Hollande a promis (une politique très à gauche) et ce qu'il fait (la même politique étatiste que Nicolas Sarkozy). Or, Hollande et Valls, ne l'oublions pas, sont les représentants de l’exécutif. Ils disposent de l'administration pour exécuter, et non pas pour légiférer. Le pouvoir législatif devrait théoriquement procéder du parlement, lui qui a pour fonction e voter les lois et le budget, dans le respect des principes constitutionnels. Donc, quelque part, si Valls n'a pas de majorité pour voter ses lois, il devrait surtout s'en prendre à ses propres contradictions. Des contradictions, il y en a aussi chez les parlementaires, surtout ceux de l'"opposition" de "droite", puisque ceux-ci rejettent la loi Macron, insuffisante mais qui va dans le bon sens (1), mais applaudissent des deux mains la liberticide loi renseignement. Alors, à défaut de la présence d'une opposition de droite, pourrons-nous compter sur les "frondeurs" de la majorité pour effectuer leur mission de contrôle de l'action de l’exécutif, en posant les questions au gouvernement (QAG) suivantes ?
Question au premier ministre, Manuel Valls : Monsieur le Premier Ministre, comme dans le pire des régimes anti démocratiques, le président Hollande se permet de dire aux français ce qu'ils doivent penser du scandale qui vous concerne, le VallsGate (3), en déclarant que la polémique est close (4). Mais pour les français, elle ne l'est pas. Même dans votre tentative de damage control, vous avez réussi à vous contredire en affirmant rembourser quelque chose, le voyage de vos enfants, qui n'avait "rien coûté". Monsieur le Premier Ministre, comme le réclament les Contribuables Associés (5), allez-vous rembourser la totalité des 14.000 euros dépensés pour vous permettre d'aller voir un match de football à Berlin ?
Question au Ministre des Affaires étrangères,Laurent Fabius : Monsieur le Ministre, le président de la République s'est rendu en Algérie, pays avec lequel la France entretient des relations fortes bien que fondées sur un certain nombre de tabous qui entretiennent le flou depuis 1962. Or, votre gouvernement, à la différence, bien sur, des précédents, veut une France apaisée. Dans ce contexte, savez-vous si le président Hollande a évoqué, avec le président Bouteflika, la thèse selon laquelle la rupture du barrage de Malpasset, en 1959, était le fruit d'un attentat du FLN, et non pas un accident ? Rappelons que cette thèse a été diffusée par la chaîne publique franco-allemande de télévision Arte (6), que l'on ne peut guère soupçonner de conspirationnisme ou de volonté d'incitation à la haine. Si jamais cette thèse était fausse, souhaiteriez-vous, dans le respect de la séparation des pouvoirs, que al justice poursuive Arte pour diffusion de fausse information ? Mais si la thèse est vraie, allez-vous demander des comptes à l'Algérie, à moins qu'il y ait des bons terroristes et des mauvais terroristes ?
Question au Ministre de l'Intérieur,Bernard Cazeneuve : Monsieur le Ministre, la semaine dernière, une fillette française de 6 ans et une autre, ivoirienne, de 3 ans, ont été retenues chacune quatre à cinq jours en zone d'attente de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, avant de retrouver leurs parents et la liberté (7). Selon RESF, votre cabinet était informé de la situation. Il semble que ce soit des lois adoptées en 2003 qui aient rendu cette situation possible, situation envers laquelle ni vous même, ni le Parti Socialiste, n'avez trouvé quoique ce soit à redire. Monsieur le Ministre, allez-vous demander l'interdiction de l'enfermement des mineurs en centre de rétention, ou bien, dans ce domaine comme dans bien d'autres, allez-vous confirmer votre proximité de vue avec Brice Hortefeux et Eric Besson ? Si tel était le cas, pouvez-vous nous expliquer pourquoi le Parti Socialiste et la gauche avaient passé 5 ans à hurler quotidiennement contre la politique de la précédente majorité ?
Question au Ministre de la Défense,Jean-Yves Le Drian : Monsieur le Ministre, pouvez-vous nous confirmer le fait que l'Arabie Saoudite, le pays de l’or noir et des 1 000 coups de fouet (8), paiera la commande des Dassault Rafale égyptiens (9) ? Si oui, allez-vous demander à l'Egypte de faire pression sur son nouvel allié pour que l'on libere le bloggeur libéral saoudien, Raif Badawi (10), ou bien que nos principes et valeurs sont à géométrie variables, et qu'on peut aller les imposer à coup de bombes au Mali, et les taire dans le golfe ?
Question à la Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur,Najat Vallaud-Belkacem : certes, Madame la Ministre, votre double réforme, du collège et des programmes, ne se passe pas bien, mais votre absence de la dernière conférence European Policy Network on School Leadership était-elle justifiée, là où l'Allemagne était en force ? Même le Royaume Uni avait envoyé une délégation. Comment se fait-il que la seule représentante de notre pays, Nelly Guet, ne travaille même plus pour l'Education Nationale ? Manque t-on, sur 800.000 employés, de personnes à l'Education Nationale, ou bien les budgets voyages ont-ils été épuisés par votre Premier Ministre ?
Je reviens de Crête : 25 pays européens, 15 ministres de l'Education représentés ... pas la nôtre!! Lisez mon rapport http://t.co/W6b3W7a95n
Question au Garde des sceaux, ministre de la Justice,Christiane Taubira : Madame la Ministre, nous ne vous entendons pas sur le projet de loi renseignement. Vous êtes pourtant opposée à cette loi liberticide (11). Ne pensez-vous pas que la solidarité gouvernementale devrait avoir des limites, surtout quand les libertés fondamentales sont menacées ? Pourquoi ne dites-vous pas publiquement, avec l'éloquence qu'on vous connait, que Valls et Cazeneuve sont en train de faire adopter un corpus législatif dont la RDA des années 80 n'aurait pas pu rêver ? On nous dit : la loi renseignement va donner un cadre légal à des pratiques qui existent déjà. Comment allez-vous concilier cet argument de légalisation de pratiques pour l'instant illégales avec une autre volonté, celle de réprimer plus sévèrement la prostitution (12), qui elle aussi existe ? Vous n’êtes pas seule à penser que la première des sécurités, c'est la liberté. La Ligue des Droits de l'Homme, la CNIL, des magistrats, le Parti Pirate, le Parti Libéral Démocrate, la Quadrature du Net, pour ne citer qu'eux, partagent aussi cette opinion !
Question au Ministre des Finances,Michel Sapin : Monsieur le Ministre, cession de 0,9% de GDF Suez (Engie) pour 372 millions d'euros, privatisation d'Arianespace ... heureusement que la finance est votre ennemie ! Mais puisqu'elle ne l'est pas, allez-vous demander le rejet du projet de taxe sur les transactions financières européennes ?
Question à la Ministre de la Fonction publique,Marylise Lebranchu : Madame la Ministre, vous avez annoncé que la refonte des grilles de rémunération des fonctionnaires se ferait à partir de 2017 et d'ici 2020, précisant que les agents devraient toucher jusqu'à 70 euros bruts de plus mensuels à l'horizon 2020 (13). Autrement dit, les fonctionnaires seront augmentés. Mais comment osez-vous, Madame la Ministre ? Certes, le fait que vous précisiez "à partir de 2017" signifie bien "après moi le déluge", étant donné que vous ne serez peut être plus ministre à cette date. Mais, sur le fond, avez vous oublié que la France est en déficit de 30% ? Avec quel argent voulez vous payer les fonctionnaires ? Vous voulez augmenter les impots ?
Question au Secrétaire d'État aux Droits des femmes, Pascale Boistard : Madame la Ministre, quelle ironie de vous voir, dans votre combat contre la prostitution, rejoindre les positions abolitionnistes de Charles de Courson, qui, inspiré par la foi, n'hésite pas. à citer le Nouveau Testament (Jésus à la prostituée:"Je ne te condamne pas non plus va, et ne pèche plus") (14) ! Vous avez placé votre débat sur la prostitution sur le champ de la morale en affirmant que les prostituées ne devaient plus exercer car elles n'avaient pas le choix. Allez vous aussi expliquer aux femmes de ménage, aux caissiers et caissières, qu'ils feraient mieux de changer de métier, étant donné qu'ils ont rarement choisi de le devenir ?
Alors, cette après midi, déni de démocratie, ou bien des députés au travail ?
Les images ont fait le tour du web, si ce n'est le tour du monde, et elles auraient du faire mal aux anciens donneurs de leçon, actuels gouvernants, que sont les socialistes : la gauche envoie la police déloger des migrants sans papiers, clandestins, de squats du XVIIIeme arrondissement, et n'oublie pas au passage de frapper, au propre comme au figuré, sur leurs amis d'extrême gauche !
On dit bien "aurait du faire mal" car, tant de part l'actualité politico médiatique dominée par le VallsGate que de part le silence du gouvernement, on voit bien qu'au final, le Parti Socialiste assume mener la même politique que "l'opposition" de "droite", les Republicains (ex UMP).
Comment le PS a t-il pu en arriver la, c'est à dire au remake de l'évacuation de Saint Bernard, dans un un quartier qui, au passage, outre les tentes des migrants des clandestins, est aussi l'objet du débat sur les salles de shoot ?
1996
2015
C'est relativement simple : si l'opération de Bernard Cazeneuve a initialement recueilli l'assentiment de l'"opposition", c'est parce que la France est dans une impasse : d'un coté, on affiche des valeurs d'accueil et d'humanisme, mais de l'autre, ni la population (en dehors de quelques associations) ni même les élus ne veulent faire de la France une terre d'accueil.
A ce titre, il est vraiment très symptomatique que les socialistes ne commentent pas plus la réaction de l'Elysée (1), qui est "hostile à la création d'un centre pour migrants à Paris" (mais plus loin en banlieue ou la campagne, pourquoi pas).
Outre l'opinion publique, qui est clairement hostile à l'installation en France des migrants du boulevard de la Chapelle (quand bien même ils seraient réfugiés et non pas juste migrants économiques), la gène vient à la fois du fait que nous sommes corsetés par nos lois contradictoires et par le manque de volonté de remettre en cause l'Etat providence.
En effet, quel sens cela a t-il d'alterner coups de matraque de la part de CRS et proposition de relogement dans des centres pour SDF ?
Et pourquoi ne pas aborder autrement le problème de l'immigration, en choisissant de laisser venir des gens avec un minimum de moyens et susceptibles de repartir chez eux, plutôt que de forcer les migrants à s'engager sur une voie sans retour ? L'existence de restriction aux migrations ne fait enrichir que les mafias de passeurs. Les gouvernants ne peuvent pas l'ignorer.
Si les migrants expulsés de la Chapelle et de la Halle Pajol la semaine dernière sont aussi démunis, c'est aussi parce que leur voyage les a financièrement épuisé. Puisqu'ils viennent, malgré la mer à traverser ou malgré des barrières mortelles type Ceuta et Mellila à franchir, pourquoi ne pas plutôt que de chercher à les bloquer, favoriser leur mobilité ?
Vous direz, il y a trois problèmes : il n'y a pas de logement pour eux, ni de travail, et enfin leur culture est trop différente de la notre. Pour le logement, il est vrai que dans un pays qui bénéficie d'une loi qui octroie un droit au logement, ce n'est pas gagné. Mais n'oublions pas que la France ne se limite pas à Paris. Au niveau emploi, en revanche, n'oublions pas que les sans-papiers pourraient trouver du travail si l'inspection du travail était disposée à cesser le harcèlement des entrepreneurs, notamment dans le BTP et la restauration.
Le vrai problème, sur le plan économique au moins, c'est moins les immigrés illégaux sans papiers que toutes ces lois qui les empêchent de travailler : SMIC et code du travail de 3 kilos.
Sur le plan culturel, on évoque souvent le fait que personne ne veut voir la France devenir une république islamique. C'est vrai que notre mode de vie, s'il peut s'accommoder de pratiques confinées au cadre strictement privé, entre en conflit avec ces nouvelles revendications plus ou moins anecdotiques ou plus ou moins significatives c'est selon, telles que les horaires séparées pour les femmes dans les piscines ou le porc à la cantine.
Mais la encore, il s'agit en réalité d'un tout autre débat que celui de l'immigration. Si la France était moins crispée sur son laïcisme ultra jacobin et un peu plus intéressée par les libertés, de croire, d'entreprendre ou de s'exprimer, les faits divers liés à l'islam ne prendraient pas l'importance qu'ils ont dans notre actualité Et surtout, comme le rappelle l'Abbé Grosjean, il serait bon que les français s’interrogent sur leur propre pratique religieuse historique.
Les propos de M. #Boubakeur peuvent choquer. Ils doivent surtout nous réveiller: si on tient à nos églises, il faut en reprendre le chemin !
En conclusion, les migrants de la Chapelle auraient pu être l'occasion de remettre en cause certains des blocages qui n'impactent pas que les candidats à l'immigration, mais tous les français. Le PS, par idéologie, n'en fera rien, et préférera maintenir l'actuel entre deux, statu quo sans logique.
Ce faisant, il n'ose pas s'avouer que le parti national socialiste, celui qui plait à 25% des français, est dans le vrai : si on veut préserver le socialisme, il faut des frontières fermées.
En revanche, si on veut donner leur chance aux migrants, alors il faut totalement remettre en cause l'état providence.
Le PS, celui qui donnait des leçons il y a encore peu, a les cartes en main !