lundi 8 octobre 2012

La boule de cristal de Bercy (don't blame the #geonpi)

#geonpi entrepreneurs, avez vous lu les Echos ce matin ? Il parait que le le gouvernement corrige sa copie plus que prévu : Seuls les actionnaires détenant moins de 10 à 15 % seront soumis à une fiscalité alourdie. Ils bénéficieront toutefois d'abattements assouplis par rapport au projet de loi de Finances. Le dispositif initial, progressif en fonction de la durée de détention des titres, sera raccourci. Les cédants pourront atteindre les 40 % d'abattement bien avant douze ans de détention. La date à partir de laquelle la durée de détention est mesurée, initialement fixée au 1 er janvier 2013, sera elle aussi revue. Le système transitoire de quotients est, pour sa part, abandonné. 

Si vous avez compris sans l'aide de votre conseiller fiscal, bravo! 

D'une part, comme le dit Olivier Duha, président de CroissancePlus.« Cela reste une usine à gazLe dispositif ne couvrira jamais tous les cas de figure. »

D'autre part, il y a de quoi bondir quand on lit "Reste désormais à compenser le manque à gagner, évalué à plusieurs centaines de millions d'euros". Question : comment ils savent, à Bercy, à quel prix un nombre inconnu d'entreprises seront cédées les années à venir ? La fiscalité porte sur les plus values de cession. Ils ont une boule de cristal, à Bercy, pour savoir qui vendra à quel prix ? En plus, apparemment, ils ne lisent pas les notes de l'AFIC.

#geonpi entrepreneurs, ne laissez pas Bercy vous faire porter le chapeau du mauvais état des finances publiques. Quand Jérome Cahuzac parle de manque à gagner sur une chose aussi imprévisible que le prix de cession d'une start up, il fait marquer des points assez faciles auprès d'une opinion publique qui, à 50%, ne sait pas que 100 euros placés à 2% par an conduisent à un capital de 102 euros au bout d'un an ! (source la Tribune). Et dire qu'on pensait que ce gouvernement, à la différence du précédent, voulait cesser d'opposer des français à d'autres français ...

1 commentaire:

  1. A sa place je ferai la même chose,
    Le gouvernement a une vision très sommaire de l'économie : "Si ça bouge, taxez-le. Si ça continue à bouger, régulez-le. Si ça s'arrête de bouger, subventionnez-le."

    Tu taxes tout ce qui bouge, quand ça ne bouge plus, c’est le socialisme.

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