vendredi 4 octobre 2013

Le drame de Lampedusa et une tentative de réponse libertarienne

Tous les jours, des migrants tentent de venir en Europe, à leurs risques et périls. 
On l'a vu le mois dernier à Mellila, à la frontière entre le Maroc et l'Espagne (1) et hier avec le drame de Lampedusa. 

Que va t-on faire ? Mettre toujours plus de barbelés et mettre toujours plus de policiers ? Ou bien adopter une autre option ? 
Il est temps de comprendre que si tant de gens veulent émigrer en Europe, c'est parce nous sommes la seule région du monde qui s'attache au socialisme. 

Comme le note l'économiste Pascal Salin, "l'immigration « de mauvaise qualité » (de gens non formés, en provenance de pays pauvres) est encouragée parce que les immigrants peu formés ont d'autant plus intérêt à immigrer qu'ils bénéficient dans les pays développés de ce que l'on appelle les « avantages sociaux ». Ceux-ci consistent à prélever par la contrainte (l'impôt et les cotisations sociales) des sommes qui permettent de réaliser des transferts. Il en résulte qu'un immigrant peu formé reçoit, par exemple en venant en France, un ensemble de ressources, sous la forme de son salaire direct et de son salaire indirect, très supérieur à sa productivité, c'est-à-dire à ce qu'il produit." (2) 

Or, en dehors même du problème de l'immigration clandestine, nous savons que l'ultra étatisme et l'ultra socialisme qui sévissent en Europe sont en train de tuer le continent : 
  • SMIC qui exclue du marché du travail les jeunes non qualifiés
  • restrictions de toutes sortes au travail en soirée ou le dimanche
  • impôts et taxes toujours plus élevés (mais jamais assez élevés puisque nous sommes en déficit)

Si vraiment nous voulons conserver notre système social, qui, en plus de constituer un appel d'air pour l'immigration clandestine, nous coûte trop cher, alors, il va falloir accroître la taille des barrières, puis en venir au tir à vue. 
Ne rions pas. Les républiques socialistes d'Europe de l'est, entre 1945 et 1989, tiraient dans le dos des citoyens qui voulaient fuir le paradis socialiste, et se méfiaient très fortement des éléments extérieurs qui venaient perturber le système. 

Pour lutter contre l'immigration clandestine, il y a une option différente de celle de Frontex : supprimer l'espace public (au sens large du terme) en Europe, afin que les migrations ne soient plus des déplacements (non voulus) d'un pays à un autre mais uniquement que des invitations à venir chez quelqu'un qui l'a voulu. 

Illusoire, diront certains, y compris tous ces gens à "droite" qui tiennent à leur Sécurité Sociale. Une chose est sure : la France ne peut pas continuer avec son système social actuel, les déficits publics en attestent, et l'immigration clandestine est une piqure de rappel supplémentaire pour nous inciter à nous réformer, vite.






(2) Contrepoints : L'immigration dans une société libre, par Pascal Salin

2 commentaires:

  1. En tant que libéral, je suis bien évidemment d'accord sur le fait que la remise à plat des "avantages sociaux" et autres prébendes permettrait de limiter l'attractivité de la France pour une immigration ne présentant pas d'intérêt.

    Sachant que dans l'immédiat cela n'arrivera pas, une piste pourrait être de réserver certaines prestations aux nationaux, même si ce n'est pas très PC.

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    1. Au nom de l'égalité en droit, les prestations de l'Etat-providence doivent être versées à tout le monde ou à personne. Je préfère qu'elles soient toutes supprimées.

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