jeudi 28 juin 2012

Le centre, libéral démocrate, n’est pas mort

Les masques tombent : Flamby Mollande François Hollande est un sarkozyste comme les autres, c'est à dire un social démocrate qui croit en l'Etat plus qu'en la capacité d'action des individus. Sur la plupart des domaines, la continuité est de mise. 
Les électeurs socialistes qui pensaient voter pour le changement en sont pour leurs frais. Bientôt, en plus de la nécessaire rigueur sauce socialiste (attention aux violentes hausses d’impôts), nous aurons droit à :
  •  la poursuite des affaires (Laurent Mauduit, de Mediapart, parle déjà de l'affaire Jouyet)
  • la continuation des petites magouilles politiciennes, comme avant (cf l'Express ou le Parisien qui pointent le cumul des mandats des députés socialistes)
  • la poursuite du harcèlement policier (les automobilistes, les motards et les sans papiers en savent quelque chose)
  • la cacophonie gouvernementale, avec des ministres qui donnent leur vision des choses avant qu'Ayrault n'ait fait de déclaration de politique générale (c'est le Monde qui l'affirme)
  • la continuation de la diplomatie très real politik, cynique, sans rupture avec la Francafrique, puisqu'on a déjà reçu le président du Niger, par exemple. Même Mélenchon se sent obligé de dénoncer ce cynisme, c'est dire !
D'un autre coté, le gouvernement précédent a mérité sa défaite : après 5 ans de socialisme de droite (51 taxes et impots crées ou relevées en 5 ans, toujours plus d'Etat et de lois, de moins en moins de libertés).

Du coup, on se prend à regretter que François Bayrou, qui a de manière absolument incompréhensible penché pour Hollande, se soit montré incapable d'incarner le positionnement centriste, européen, libéral et démocrate qu'il prétendait avoir, et que les médias, fans de bipolarisation et de star system, aient tout fait pour dévaloriser la candidature d'Hervé Morin (en lui demandant à chaque interview : "quand allez vous renoncer", rappelez-vous). 

Comme l'analyse très bien Jean-Louis Bourlanges, les grands partis institutionnels sont fort logiquement écartelés entre une sorte de social démocratie molle et l'influence de leurs extrêmes, les deux Front, de Gauche ou National.


Bourlanges l'affirme : le centre (version VGE, de centre droit) a un espace, et  ajoutons que cet espace est d'autant plus grand que Flamby Mollande François Hollande va hésiter entre décevoir ses électeurs pour tenir compte de la réalité économique et donner des gages à l'extrème gauche anti libérale (taxe de 75% sur la tranche supérieure de l'IRPP, recrutement de 60 000 profs, etc). De même, à droite, si Nathalie Kosciusko-Morizet se présente à la tête de l'UMP, d'autres, plus tendance Droite Pop, n'hésitent plus à afficher leur proximité avec les idées ultra étatistes, anti libérales et xénophobes du parti de la fille à papa de Saint Cloud. Les Guillaume Peltier, Claude Gueant, Thierry Mariani et autres n'ont pas dit leur dernier mot, et la route est longue jusqu'au prochain congrès de l'UMP.


En réalité, et alors que la majorité actuelle est l'un des plus mal élue de la Veme république, les français sentent qu'il y a de la place pour une nouvelle UDF, un parti qui rassemblerait les démocrates chrétiens et les libéraux,  Alliance Centriste, les Réformateurs, le Parti Libéral DémocrateAlternative Libérale, Le Nouveau Centre, les libéraux du Modem, le Parti des Libertés et Gauche Libérale.  Ce grand parti centriste serait rassemblé autour des valeurs de libertés économiques et sociétales, car la France, faut-il encore l'affirmer, peut exister au delà de son Etat obèse, liberticide et en faillite, au sein d'une Europe libre. Comme l'affirme h16, nous L'interventionnisme debridé est la premiere mamelle de l'échec français. La politique devrait se contenter d'organiser les services publics régaliens (police, justice, armée et diplomatie) et leur financement, par une flat tax de 15% de l'ensemble des revenus par exemple, et laisser aux gens le soin le gérer le reste.
Mais non. Alors que le bateau coule, alors que le budget tue les passagers contribuables, l'orchestre gouvernemental finasse au lieu d'admettre une fois pour toute la réalité.

La question est : au rythme où vont les choses, les centristes, libéraux démocrates, auront-ils encore le loisir de présenter leur projet aux français ? 

2 commentaires:

  1. Tout un article pour faire l'éloge des partis centristes et conclure sur l'idéologie ultralibérale ("La politique devrait se contenter d'organiser les services publics régaliens")
    Les centristes me divertirons toujours...
    (au moins dites vous que vous servez à ça)

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