mercredi 5 août 2015

Après Andreas Lubitz : bienvenue à Gattaca ?

Comment traite t-on les cas de folie, notamment dans le cadre professionnel, et plus particulièrement quand des vies sont en jeu ? 
L'acte fou d'Andreas Lubitz, crasher son Airbus sur une montagne du sud de la France, le 24 mars dernier, soulève toutes ces questions. 

Est-ce que le pilote allemand était "juste" suicidaire ? Souffrait du syndrome d'Erostrate (du nom de celui qui avait incendié le temple d'Artémis pour que le monde retienne son nom ?) ? Son geste constitue t-il un acte de terrorisme ? 

Quelque soient les réponses, on voit que les compagnies aériennes, surtout au vu de leurs plans de recrutement pour les prochaines années, auront à naviguer entre deux écueils : identifier les inaptes, tout en respectant le secret médical. 

On sait que manifestement, Lubitz avait consulté beaucoup de psychiatres (1), et pourtant, malgré ce handicap, il avait réussi à devenir pilote. 
Dès lors, certains en avaient conclu qu'il fallait que le secret médical ne s'applique pas dans ce cas précis. 

Mais attention à la brèche. Si les pilotes d'avion font l'objet d'une exception, d'autres professions suivront ensuite. Pourquoi, en effet, ne serait-on pas intéressé par l'état psychologique des intérimaires des centrales nucléaires, des cuisiniers, des ouvriers de l'agro alimentaire, des infirmiers ... alors que le crash de l'A320 est certes le résultat direct de la volonté de Lubitz, mais aussi la conséquence indirecte des mesures sécuritaires issues de la culture post 11 septembre ? C'est bien la mesure de blocage des portes du cockpit depuis l'intérieur qui a rendu la décision de Lubitz irréversible, alors que la présence de deux êtres humains dans le cockpit d'un avion qui pourrait presque voler seul est justement censé être l'élément de sécurité. 

On le voit, il n'y a pas de solution miracle face à une telle situation. Les hommes peuvent être fous, les machines peuvent être hackéees. Face au risque de dérive de la sélection professionnelle sur les gènes (2), la société de l'inclusion, de la coopération et du support/de la surveillance mutuel (le) semblent faire partie de la solution. A nous tous de voir ce que nous préférons. Au vu de l'évolution de la science, rien n'est acquis, et tout est possible.




2 commentaires:

  1. un maire ump pres d aix en provence a fait l objet d un internement d office pour ses propos sur twitter sans avis medical d'un psychiatre. Faut rendre obligatoire l avis d un psychiatre avant de declarer la folie d un individu afin d eviter les internements d opposants politiques comme le faisait Hitler et Staline ?

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  2. Les partis politiques faisant l apologie du terrorisme pendant leur mandat et usant de la violence gratuite contre la population civile doivent etre interdits (attentat terroriste des paillottes corses par declenchement d incendie au bidon d essence par les gendarmes sur ordre du prefet nomme par un gouvernement socialiste au lieu de se rendre au tribunal administratif pour obtenir un acte judiciaire ordonnant la demolition de la paillotte, mort du manifestant Remi Fraisse par une grenade militaire lancee par un gendarme sous gouvernement socialiste au lieu d utiliser une lance a eau pour deplacer une personne, attentat terroriste meurtrier a la bombe du photographe sur le Rainbow Warrior sous gouvernement socialiste au lieu de se rendre au tribunal pour obtenir une ordonnance judiciaire d interdiction de sortie du voilier du port). Les hommes politiques doivent ils faire l'objet d un suivi psychologique regulier afin de pouvoir exercer leur mandats ? avec ou sans secret medical ? les psychiatres doivent detecter et alerter sur les risques de folie lie a l activite professionnelle d un homme politique ? certains partis politiques doivent ils etre interdits en cas de danger mortel pour la population civile ?

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