jeudi 22 mars 2012

L'Europe fédérale, une solution pour la France

Est ce qu'il faut garder sa langue dans sa poche et taire des concepts soit-disant impopulaires sous prétexte que nous sommes en campagne électorale ? Alternative Libérale a encore une fois prouvé que non. Hier soir, AL a rassemblé deux députés Européens, Jean-Marie Cavada (Nouveau Centre - NC) et Michael Theurer (Frei Demokratische Partei - FDP)  à l'Assemblée Nationale, devant un large public qui n'a pas été décu: oui, il existe encore chez les députés centristes, libéraux démocrates, la volonté de faire progresser l'Europe et d'en parler autrement que pour dénoncer la soit-disante passoire Shenghen ou regretter qu'on réglemente la taille des concombres. 
Non, être libéral n'est pas un gros mot, et Michael Theurer l'a affirmé avec clarté et conviction, en donnant une définition dans laquelle un large nombre de français pourront se reconnaître : autant de libertés que possible, autant d'état que nécessaire. 

Accuser l'Europe, c'est bien, mais respecter les traités, c'est mieux. Si l'Euro pose des problèmes à certains pays, alors qu'ils n'étaient pas forcés de rejoindre l'Eurozone (le UK, la Suède sont restés en dehors, sans soucis), peut-être pourraient-ils se demander si le respect des critères de Maastricht était une option, ou non. Les contraintes du fédéralisme sont connus, ils supposent un minimum de coopération. Si chacun choisit librement d’accroître ses déficits structurels au delà du raisonnable, forcément, on a un problème. C'est donc par pure démagogie que les gouvernements nationaux accusent Bruxelles ou Standard & Poor's, au lieu de challenger leurs propres aptitudes à équilibrer un budget, il faut le dire.

De même, on voit souvent ce qui ne marche pas en Europe, en oubliant ce que l'Europe a permis pour nous français. Sans l'UE, Air France - Air Inter serait tranquillement assise sur son monopole national, Easyjet et Ryanair ne se poseraient pas chez nous, et l'avion serait demeuré ce qu'il était pendant les années 80 : un mode de transports pour happy few. De même, le dégroupage a donné naissance à Free, à une époque où France Telecom disait qu'une offre Internet illimitée, à haut débit, à 200 FRF/30 EUR par mois ne serait pas rentable. Même l'Euro nous a protégé partiellement de la hausse du baril de pétrole, que nous payons en dollars. 

Nous avons besoin de plus d'Europe, de plus de politique de la concurrence sur le marché unique. Mais nous n'avons ni besoin dun super état vers lequel l'UE pourrait glisser, ni de la constitution d'une classe de politiciens incompétents et voleurs, comme le note H16/Hashtable (lire Un délicieux surcroît de démocratie au Parlement Européen). C'est sur que si nous envoyons à Bruxelles des personnes incompétentes ou pas motivées qui pensent qu"'Il va y avoir un drame avant que je finisse mon mandat", l'image du parlement européen ne va pas s'améliorer. C'est bien le mot de Nelly Guet que nous devons reprendre : à nous, citoyens, de surveiller ce qui se passe chez les politiques, et de nous saisir du sujet de l'Europe !
Reste un grand nombre de chantiers à faire avancer : one seat (arrêt de la transhumance Strasbourg/Luxembourg/Bruxelles), fédéralisation des polices, justices, armées et diplomatie des 27, renforcement du principe de subsidiarité, renforcement des relations franco-allemandes, désétatisation de l'Education Nationale Française, et Alternative Libérale, le Nouveau Centre et le FDP porteront certainement ces combats !

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