mercredi 6 avril 2011

Racisme : quel préalable pour une France apaisée ?


La plupart des partis, c'est bien connu, cherchent à nous protéger. De quoi ? De tout. De la mondialisation, de la météo, de l'insécurité, et aussi des actes racistes. Du coté de la gauche, on privilégie le "vivre ensemble" (même si, habiter une rue tranquille du VIeme arrondissement, c'est quand même mieux), alors qu'à droite et  on cherche à organiser les religions, puisque, c'est bien connu, une race et une religion, c'est pareil (ironique).

Dire qu'il y a une exaspération globale vis à vis des sujets liés aux tensions communautaires est un euphémisme. Mais comme souvent, la devise de la République est bafouée. Liberté Egalité Fraternité ?
En matière de racisme, nous ne sommes pas égaux. Commençons par reprendre cette affirmation, insulte à l'islam ou au judaisme = insulte raciste, comme si les races étaient des religions ?

En toute logique, les délits anti blancs, anti noirs ou anti chrétiens devraient donc aussi faire l'objet de la litanie dénonciatrice des professionnels de l'anti racisme. Mais regardons objectivement la différence de traitement entre la profanation du cimetière (apparemment chrétien) de Mende (Midi Libre parle de jeu alcoolisé " les policiers du commissariat de Mende, alertés dimanche en fin de matinée, permettent d’affirmer que ces actes de vandalisme n’ont aucune connotation religieuse") et celle du cimetière juif et musulman de Strasbourg, où les prévenus sont poursuivis pour dégradations volontaires en raison de l'appartenance à une religion et provocation à la haine raciale" (Source : le Télégramme).

A quoi ces différence de traitement aboutissent ? A la concurrence victimiaire. C'est à la "communauté" qui affichera les stigmates les plus visibles. Mais le sujet du racisme anti blanc, ou ceux, non traités, du racisme anti chrétien ou même le sujet plus global de la hiérarchie implicite des races, ne sont absolument pas abordés par l'UMPS, qui préfère le laisser à fdesouche, on va aboutir à ce que la question de la race soit effectivement un problème. En gros, si vous n'êtes ni arabe, ni homo, qui va s'occuper de vous ?

Chez les libéraux, on a une (non)-réponse. Que chacun s'occupe de lui-même, et que les questions de la haine inter raciale, inter genre ou inter religieuse sortent des tribunaux. De toutes façons, le gouvernement actuel prouve tous les jours que des propos racistes au sens judiciaire du terme ne sont pas un obstacle à l'exercice de fonctions officielles. De plus, la police est habituée à l'expression de propos racistes sans que cela ne choque sa hiérarchie.

Il devrait être légal, dans l'absolu, et même si pour le moment c'est formellement interdit, de pouvoir exprimer son mépris ou sa haine des toutes communautés, genres, races ou religions, car empécher l'expression des propos racistes ne fait pas disparaitre les comportements racistes (discriminations au logement, à l'embauche etc). Nous sommes en 2011 et non plus en 1945 ou en 1962. Les générations actuelles n'ont pas à payer pour le passé de la relation franco-algérienne.  On ferait mieux de se concentrer sur la construction d'un cadre favorisant les opportunités économiques pour le plus grand nombre (faire émerger une France libérale voire libertarienne), car de l'interdépendance des intérets micro-économiques, nait la possibilité du vivre ensemble. C'est une leçon d'Adam Smith. C'est aussi une des leçons de la Communauté Economique Européenne devenue Union Européenne. Reprenons-la, afin de construire la France apaisée que les Centristes appelent de leurs voeux.

Dans le but de dépasser les clivages, quelles mesures immédiates pourraient être prises ?
  • suppression des qualificatifs de délits et crimes de tous les actes et propos racistes pour mieux se concentrer sur la repression du passage à l'acte (agressions)
  • refacturation aux autorités religieuses du cout de surveillance policière des batiments  religieux
  • arrêt de l'acharnement médiatique contre les personnalités gouvernementales condammnées par la justice  qui tirent plus de gloire, dans leurs milieux respectifs, de cette couverture médiatique, tout comme, dans un autre domaine, les jeunes délinquants tirent profit d'un séjour en prison.


Tarik Yildiz, Le Racisme anti-blanc, Ne pas en parler : un déni de réalité, Editions du Puits du Roulle.

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