Les amis de Jean-Luc Mélenchon et au delà aussi bien ceux de la fille à papa de Saint Cloud ont LA solution miracle aux problèmes de la France (en plus de la lutte contre les produits chinois, les banques suisses, les traders londoniens ou les immigrés arabes, rayez les mentions inutiles) : l'abrogation de la Loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France. C'est vraiment Le point commun entre les anti libéraux de tout poil.
Que dit cette loi ? Beaucoup de choses, (cliquez sur l'article le plus lu de Légifrance ici) mais surtout "
Article 25 (abrogé au 1 janvier 1994)
Abrogé par Loi n°93-980 du 4 août 1993 - art. 35 (V) JORF 6 août 1993 en vigueur le 1er janvier 1994
Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l'escompte de la Banque de France.
De cette petite phrase, les gens concluent
- l'Etat n'a plus le "pouvoir de battre monnaie"
- Pompidou, ancien de Rothschild, a vendu la France aux "grands méchants financiers spéculateurs & apatrides"
- toute la dette accumulée depuis 1973 découle de cette loi.
Donc si on poursuit le raisonnement, c'est l'adoption de la Loi n°73-7 du 3 janvier 1973 qui empèche la France d'équilibrer ses comptes, donc sous entendu, avant l'adoption de cette loi, c'était possible.
Première erreur. Avant 1973, l'Etat empruntait. Sans doute la moyenne d'age des internautes aussi faible que le niveau des cours d'histoire auxquels ils ont peut être assisté ? Sinon ils sauraient que de nombreux emprunts ont jalonné l'histoire économique de France, comme "le Pinay". Et ca n'était pas contre un taux d'intéret nul !
Pourquoi la dette a explosé à partir de cette période alors ? Tout simplement parce que c'est à partir des années 80 que nous avons du affronter la conjonction de la hausse du nombre de fonctionnaires + les générations de retraités issus des générations post Seconde Guerre Mondiale.
Les amateurs de cette théorie vont ensuite vous sortir un graphique montrant que la dette, à date de 1979, aurait dû s'éteindre depuis, si on ne payait pas d'intérêts sur cette dette.
Voila le graphique en question
La encore, c'est n'importe quoi. Ce graphique revient à faire deux choses : une uchronie plaisante mais sans lien avec le réel, et à ignorer l'histoire économique dans sa complexité. On peut effectivement imaginer une dette figée à fin 1979. Le problème est que les années suivantes, la France a continué à accumuler des deficits budgétaires. De plus, comme l'ensemble du monde, elle a dû affronter la forte hausse des taux d'intéret au début des années 80.
S'il fallait retenir trois choses très simples, les voici :
- avant 1973, la France se finançait déja par la dette et par l'impot
- la loi de 1973 a juste tenté de limiter la capacité de la France à créer des billets de monopoly (mais de 1973 à 1994, la Banque de France n'était pas indépendante, donc c'est toujours la politique qui a décidé de la politique monétaire in fine.
- d'autres pays ont interdit le Trésor Public local de présenter ses propres effets à l'escompte de la Banque centrale nationale, ils n'ont pas tous une dette publique galopante pour autant : Finlande, Suisse ou Norvège par exemple.
D'une manière plus générale, on peut se poser la question de la capacité qu'a le public non économiste, y compris les députés, à s'emparer des matières technique comme les questions monétaires. Demanderait-on l'opinion des députés sur l'ampérage optimal à utiliser pour des rames de TGV (exemple concret : impact direct pour des lignes comme l'Eurostar ou le Thalys) ou sur le taux maximal de soufre recommandé dans les raffineries françaises (impact direct sur notre capacité à raffiner du pétrole de tel ou tel pays) ?
Loi de 73 ou pas, il existe une option souhaitable et une suicidaire. La première consiste à couper dans la dépense publique, comme en Suède ou au Canada. La deuxième opterait plutôt pour la lecture in extenso de l'économie selon Marx, préfacée par Robert Mugabe (Zimbabwé) par le Friedrich Ebert (République de Weimar). Quelle option préférez-vous ?
Bon article, quelques typos.
RépondreSupprimerOn pourrait reprendre dans Contrepoints ?
bien sur h16
RépondreSupprimerDénoncer cette loi permet surtout aux nationaux socialistes de droite comme de gauche de pouvoir taper un peu sur les Juifs.
RépondreSupprimerMais bien sûr. Vouloir discuter de la monnaie et de la dette d'abord ça nous dépasse ( c'est comme vouloir discuter démocratiquement du "taux maximal de soufre recommandé dans les raffineries françaises") et en plus c'est antisémite. Circulez.
SupprimerN'empêche que les arguments de l'auteur sur la situation mise en évidence par le tableau sont absurdes: expliquer l'augmentation de la dette par "la forte hausse des taux d'intérêt au début des années 80 " c'est précisément renforcer les arguments des détracteurs de la loi de 1973, qui dénoncent l'obligation faite à l'Etat de se financer sur les marchés... Quant au fait que la France ait accumulé les déficits budgétaires à partir de 1979, il s'agirait de savoir quelle partie de ces déficits représente le déficit primaire (avant charge de la dette).. Réponse (éloquente): http://www.politique-actu.com/debat/budget-endettement-france-holbecq/183070/.
+1, Toulouse
RépondreSupprimerQuelle logique causale Théo2toulouse!! tss.. et bientôt, critiquer la légitimité des radars routiers sera une atteinte à la sécurité routière? et si l'on causait de l'article 104 de Maastricht ainsi que de la suite, soit, l'article 123 du traité de Lisbonne, y a-t-il à ce moment une quelconque connotation antisémite?
RépondreSupprimer@ anonyme :
RépondreSupprimerdeja, il est maintenant très clair qu'il n'y a AUCUN lien entre radars et sécurité routière. Ils ont été mis pour maximiser les recettes, c'est tout.
Sur la connotation anti semite de la critique de la Loi n°73-7 du 3 janvier 1973, c'est parce que ses détracteurs l'appelent loi Rothschild, alors que Rothschild n'était ni député ni ministre ni demandeur de loi. La banque Rothschild fait des fusions acquisitions, et non pas du crédit. On ne peut donc MEME PAS dire qu'elle a bénéficié de cette loi
@+
Un point qui nous semble être un élément clé pour la politique de la France et, par conséquent, la campagne présidentielle, puisqu’il est une des sources importantes de la lente remise en cause de notre modèle français, à savoir la CHARGE DE LA DETTE. A ce titre, A.-J. HOLBECQ, co-auteur du livre « La dette publique, une affaire retable » (2° édition 2011) a écrit sur la façon curieusement artificielle dont s’est constituée la dette de la France depuis l’entrée en vigueur de la loi du 3 janvier 1973, article 25 (pour rappel, la dette s’élève au premier trimestre 2011 à 84,5% du PIB et à 1646 milliards). A tel point que les engagements financiers de l’État représentent aujourd’hui la première source de dépense dans le budget de l’État.
RépondreSupprimerNous retrouvons le principe de cette loi dans l’article 104 du Traité de Maastricht et dans l’article 123 du traité de Lisbonne (copié collé du précédent), ce qui explique la brutale aggravation de l’endettement de beaucoup de pays de la zone euro.
Pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi. Avant la loi du 3 janvier 1973, autrement dit, essentiellement durant les années de Gaulle, de grands projets ont pu être financés (le nucléaire, le Concorde, Ariane etc.) sans que cela endette les français de façon considérable. C’est également ce que dénonce Stéphane HESSEL dans son livre « Indignez-vous » (page 11, 2° paragraphe).
En effet, la Banque de France faisait des avances ou des prêts à taux nuls ou quasi nuls à son propriétaire, la France. Aujourd’hui, cette compétence appartient aux banques privées.
Notre dette, qui était nulle avant 1973, s’est constituée essentiellement par les emprunts réalisés pour payer les intérêts d’emprunt au secteur privé.
De plus, l’inflation a été supérieure dans les 10 ans après 1973 à ce qu’elle avait été les 10 ans auparavant.
En retournant à la souveraineté monétaire et à la Banque de France, nous pourrions monétiser le remboursement des échéances et le service de la dette (les intérêts qui, à l’heure actuelle, font grossir la dette comme boule de neige roulée sur la poudreuse) sans augmenter davantage l’endettement. C’est le bon sens !
Le graphiques que vous reproduisez est éloquents.
Ce sont ces travaux et ceux d’économistes comme Jean-jacques ROSA ( EIP de Paris), Jacques SAPIR( EHESS), Gérard LAFAY( Paris II), Alain COTTA( Université Paris Dauphine) qui sont à l’origine de la position de Nicolas DUPONT-AIGNAN sur la dette et la monnaie
La gestion de la dette de la France est notre responsabilité à tous et constitue un fardeau pour le futur de la jeunesse française. Aussi, nous devons tout faire pour que ce débat comme celui sur l’Emploi et les délocalisations, les causes des déficits et des restrictions budgétaires régaliennes, ait lieu lors des présidentielles de 2012
C’est, en tout cas, notre objectif à DEBOUT LA REPUBLIQUE
Si nous préconisons la sortie de l’euro unique pour garder l’euro commun reliant les monnaies nationales comme le faisait l’écu, c’est pour le réaliser dans l’ordre et la coopération entre des états qui souhaiteraient un système monétaire européen des taux de change fixes loyaux, régulés, équilibrés, alliant de ce fait la protection des monnaies contre les manipulations intempestives unilatérales ou la spéculation ; car les monnaies nationales du nouveau système ne seraient convertibles qu’en euro (voir les conférences et écrits de Jacques Sapir).
Pour les autres pays présentant des distorsions économiques non compensées par les taux de change régulés, nous préconisons un protectionnisme raisonnable.
Nous souhaitons que les pays émergeants travaillent davantage à élever le niveau de vie de leurs citoyens au lieu d’exporter systématiquement beaucoup trop leur travail et leurs richesses chez nous.
à Anynyme, vous écrivez : "Notre dette, qui était nulle avant 1973."
RépondreSupprimervous oubliez de dire : le solde budgétaire public était POSITIF à cette époque.
Vous voulez sans doute dire le solde budgétaire primaire. N'empêche que par la suite les déficits sont dus pour la plus grande part à la charge de la dette et non au déficit primaire. Et je ne parle même pas de l'effet de l'éviction de la dette privée par la dette publique qui est la conséquence de la présence massive de l'Etat sur les marchés. Cela (aggravé par les règles prudentielles bâle II /Bâle III ) explique en grande partie la difficulté des entreprises à se financer. Soyez libéral, mais soyez le de façon cohérente.
Supprimerj'invite DLR et autres à lire le graphique page 12 "La dépense publique dans le PIB depuis 1959" inclus dans le "Rapport sur la dépense publique et son évolution"
RépondreSupprimerhttp://www.performance-publique.budget.gouv.fr/fileadmin/medias/documents/ressources/PLF2011/rapport_depense_2011.pdf
Merci pour cet article. Cela étant, je me pose la question en te logique. Le graphique "la dépense...1959" montre finalement que la part des dépenses passe de 35 à 55% du PIB. Cela ne suffirait pas à expliquer les difficultés à rembourser et donc la nécessité à emprunter plus ? D'autre part, il est tout bonnement logique que si on paye des intérêts, la quantité d'argent à rembourser est supérieure à si on en paye pas (après vient la question de la confiance dans notre monnaie et des investisseurs, mais la France est un pays qui pendant cette période a produit beaucoup de choses et qui vend bien ses produits), non ? Autre question > que pensez-vous, du coup, des ouvrages d'André-Jacques Holbecq et du site les www.fauxmonnayeurs.org ?
SupprimerMerci.
Quelques citations de Louis Even pour alimenter la réflexion :
RépondreSupprimer« L’emprunt fait naître l’argent. Le remboursement fait mourir l’argent. […] Et le système est tel que le remboursement doit dépasser l’emprunt; le chiffre des décès doit dépasser le chiffre des naissances; la destruction doit dépasser la fabrication.
Cela paraît impossible, et c’est collectivement impossible. Si je réussis, un autre fait banqueroute; parce que, tous ensemble, nous ne sommes pas capables de rapporter plus d’argent qu’il en a été fait. Le banquier fait le capital, rien que le capital. Personne ne fait l’intérêt, puisque personne autre ne fait l’argent. Mais le banquier demande quand même capital et intérêt. Un tel système ne peut tenir que moyennant un flot continuel et croissant d’emprunts. D’où un régime de dettes et la consolidation du pouvoir dominateur de la banque. »
« La situation se résume à cette chose inconcevable. Tout l’argent qui est en circulation n’y est venu que par la banque. Même l’argent de métal ou de papier ne vient en circulation que s’il est libéré par la banque.
Or la banque ne met l’argent en circulation qu’en le prêtant et en le grevant d’un intérêt. Ce qui veut dire que tout l’argent en circulation est venu de la banque et doit retourner à la banque un jour ou l’autre, mais y retourner grossi d’un intérêt.
La banque reste propriétaire de l’argent. Nous n’en sommes que les locataires. S’il y en a qui gardent l’argent plus longtemps, ou même toujours, d’autres sont nécessairement incapables de remplir leurs engagements de remboursements.
Multiplicité des banqueroutes de particuliers et de compagnies, hypothèques sur hypothèques, et croissance continuelle des dettes publiques, sont le fruit naturel d’un tel système.
L’intérêt sur l’argent à sa naissance est à la fois illégitime et absurde, anti-social et anti-arithmétique. Le vice monétaire est donc un vice technique autant qu’un vice social.
A mesure que le pays se développe, en production comme en population, il faut plus d’argent. Or on ne peut avoir d’argent nouveau qu’en s’endettant d’une dette collectivement impayable.
Il reste donc le choix entre arrêter le développement ou s’endetter; entre chômer ou contracter des emprunts impayables. C’est entre ces deux choses-là qu’on se débat justement dans tous les pays. »
« Soulignons aussi un point frappant: C’est la production qui donne de la valeur à l’argent. Une pile d’argent, sans produits pour y répondre, ne fait pas vivre. Or, ce sont les cultivateurs, les industriels, les ouvriers, les professionnels, le pays organisé, qui font les produits, marchandises ou services. Mais ce sont les banquiers qui font l’argent basé sur ces produits. Et cet argent, qui tire sa valeur des produits, les banquiers se l’approprient et le prêtent à ceux qui font les produits. C’est un vol légalisé. »
Le coup classique de l'intérêt manquant , en gros... J'invite ceux qui ne savent pas de quoi je viens de parler à faire une recherche Google : réfutation du paradoxe de l'intérêt manquant.
RépondreSupprimerHistoire de la création de la Banque de France par napoléon sur ordre de Banquiers privée ! http://goo.gl/PQQMa (Articles + vidéos)
RépondreSupprimerCitations de François Mauriac à propos du général de Gaulle :
( Bloc note 23 septembre 1966)
"Ce que le Général (De Gaule) n'a pas fait, et ce qu'il ne dépendait pas de lui de faire, c'est d'obliger à lâché prise, ses mains, ses quelques mains, oui ce petit nombre de mains, qui tiennes les commandes secrète de l’état , qui assurent les immenses profits de quelques uns et qui font de chacun de nous les tête d'un troupeau exploitable, exploiter."
« les générations de retraités issus des générations post Seconde Guerre Mondiale. » vous êtes sûr que vous ne parlez pas des générations post Première guerre mondiale?? celles issues de l’entre deux guerre. car en 1973, les générations post seconde guerre mondiale avait moins de 30 ans
RépondreSupprimerEt oui, toujours la même erreur ! On oublie juste de dire que quand la dette était remboursée avant 1973, l'argent était détruit. C'est l'unique différence avec le système post-73 qui a permis d'aboutir à ces quelques 800 Trillions $ , vous avez bien lu 800 000 000 000 000 de dollars de produits financiers qui se promènent au dessus de nos têtes (dont moins de 5% correspondent à de réels échanges de biens !).
RépondreSupprimerC'est sûr, c'est plus facile de mettre tout ça sur le dos d'un état trop dépensier, d'un nombre de fonctionnaires trop important (un fonctionnaire coûte moins de 2 millions de dollars pour toute sa vie active et pensionnée, les 800 T$ ci-dessus cités représenteraient en gros un demi MILLIARD de fonctionnaires (100 fois le nombre de fonctionnaires français) !!!), d'une protection sociale trop forte, ... enfin si ça rassure !
Je suis tellement inspiré par ce post. Nous aidons également à obtenir un prêt sans crédit et à aider les pauvres à sensibiliser rapidement le public. S'il vous plaît vérifier Whatsapp +1 (443) -345-9339, Atlasloanfirm@outlook.com pour de belles choses et d'encourager.
RépondreSupprimerLa banque Rothschild fait des fusions acquisitions, et non pas du crédit. On ne peut donc MEME PAS dire qu’elle a bénéficié de cette loi. La fameuse loi de 73 n’a pas empêché l’Etat d’emprunter à la BNF, ce n’est que depuis Maastricht que c’est le cas.
RépondreSupprimerSi on regarde la Belgique, soumise à Maastricht diminuer sa dette relative de 50 points et le Japon qui n’y est pas soumis voire sa dette passer à près de 250%, c’est marrant.
L’Etat empruntait déjà aux marchés avant, la majorité des créanciers sont composés des pensions, des assurances vies, etc. D’ailleurs, il suffit de voir l’évolution des taux, plus bas après cette loi pour se rendre compte que c’est faux.
il faut arrêter de confondre les taux journaliers de la BCE et les taux longs des obligations. Les banques ne peuvent pas faire le swap entre les divers taux.
Il faut regarder l’évolution des dépenses et des recettes en chiffres absolus. La charge de la dette peut être rapidement compensée en n’augmentant pas les dépenses pendant un an ou 2.
La dette a été triplée par rapport à il y a 20 ans, la charge de la dette non. (En chiffres absolus et constants.)
comparez les estimations de croissance et la croissance observée, regardez l’évolution du déficit selon les écarts et vous trouverez a cause de la dette. le problème c’est le monopole monétaire et le fait qu’on s’en serve pour donner cours force a des monnaies fiduciaires. EN somme on « force votre confiance ».
On crée ainsi un marche captif, un monopole artificiel purement légal.
Que ce soit des banques qui profitent de ce monopole a travers des intérêts ou que ce soit l’Etat qui en profite en « empruntant » a 0% tout en nous facturant l’inflation, je ne vois pas ce que cela change. Que le citoyen de base se voit dépourvu de son capital par l’impôt (remboursement d’intérêt) ou par l’inflation je ne vois pas ce que cela change. C’est comme se demander si l’injection étale est plus ou moins humaine que la chaise électrique… Pour le mort cela ne fait aucune différence après…
Quelques liens à lire sur le sujet: http://www.institutmolinari.org/note-utile-sur-la-loi-rothschild,1250. html http://h16free.com/2011/11/28/11407-pour-en-finir-avec-la http://www.theorie-du-tout.fr/2012/03/loi-1973-rothschild.html
http://www.captaineconomics.fr/-loi-1973-giscard-pompidou-rotschild-dette-publique-france-etienne-chouard
http://h16free.com/2017/03/01/57537-la-petite-histoire-derriere-la-fumeuse-loi-de-janvier-1973
https://laviedesidees.fr/L-Etat-livre-aux-financiers.html
Même quelqu'un comme Olivier Berruyer démonte le mythe de cette loi dans « Les Faits sont Têtus ». Il tord le cou des inepties qu’on raconte sur la » loi de 1973″ en « sept mensonges » p225 à 231. http://www.amazon.fr/gp/product/2352042208/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1642&creative=19458&creativeASIN=2352042208&linkCode=as2&tag=liborg-21&linkId=5Z5H2QYXJ4QYSITC
Berruyer cite notamment celles et ceux qui ont utilisé le mythe : JM Le Pen, N. Dupont Aignan, Jacques Cheminade, P. poutou, J.L. mélenchon et enfin Marine le Pen qui a déclaré le 1er novembre 2010 sur TF1 : « si nous arrivons au pouvoir, nous allons tourner le dos à la décision mortifère de 1973 qui a obligé la France a emprunté sur les marchés financiers internationaux (…) et là, on nous a forcés, « ils » nous ont forcés, à aller emprunté sur les marchés ».
PS : posez vous la question de savoir pourquoi Mitterrand n’a pas touché à la loi de 1973 si elle était si mortifère ? Alors même que Mitterrand faisait absolument TOUT ce qu’il voulait sans contrainte : la preuve, il a NATIONALISE 39 BANQUES ! (trente neuf) etc.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_nationalisation_du_13_f%C3%A9vrier_1982 pour rappel, Olivier Berruyer ne peut pas vraiment être considéré comme un ami de la finance, il combat le financiarisme. il soutient Nouvelle donne. c’est lui qui a fondé crises.fr
Il ne faut pas oublier que les banques privées payent des intérêts à la banque centrale européenne, qui à la fin sont redistribués aux banques centrales nationales, dont la banque de France détenue à 100 % par l’état. L’état encaisse donc une partie de ces intérêts : http://www.lefigaro.fr/societes/2012/04/13/20005-20120413ARTFIG00597-la-banque-de-france-verse-34milliards-a-l-etat.php.
RépondreSupprimerCertes, le taux d’intérêt des banques privées est plus élevé que celui de la banque centrale. Cela peut s’expliquer de deux manières :
– Le secteur bancaire n’est pas assez concurrentiel : il y aurait un oligopole des banques privées, qui appliquerait un taux de marge à ses clients. Cela me semble difficile à accepter, car les marchés financiers sont constitués d’un très grand nombre d’acteurs, qui ne peuvent s’entendre entre eux sur les prix à fournir.
– Les banques privées courent un risque en faisant des prêts « de détail » : celui de ne pas être remboursées. Ce sont des choses qui arrivent : pensez au récent défaut grec ! Les prêteurs n’ont pas été remboursés ! En prêtant aux banques privées, la banque centrale court un risque de défaut beaucoup plus faible, tandis qu’en prêtant aux acteurs de l’économie, les banques privées courent un risque plus grand, ce qui justifie des taux d’intérêt différents.
En résumé, le taux d’intérêt plus élevé des banques privées s’explique soit par un manque de concurrence du secteur de la banque de détail et des marchés financiers. Soit par la prise de risques des banques privées, prise de risques qui a un coût. la première hypothèse n’est pas crédible. donc, ce qui explique le taux d’intérêt plus élevé des banques privées s’est la prise de risques des banques privés.
L'inflation prive les acteurs économiques du fruit de leur travail. C’est pourquoi il faut une monnaie stable. Autres raisons pour lesquelles la monnaie doit être stable, c’est que la monnaie est un 1) instrument d’échange 2) un instrument d’évaluation commun 3) une réserve de valeur. L’inflation corrompt ces trois finalités de la monnaie. Cette loi de 1973 qui reprend une disposition d'une loi de 36 permet d'avoir un garde contre les politiciens incompétents susceptibles de financer leurs lubies en dévaluant massivement la valeur de nos économies et le niveau de nos salaires réels. Depuis quand les politiciens sont-ils plus compétents que les gens dont c’est le métier – et par ailleurs l’intérêt bien compris – pour savoir combien et où investir ? Qui peut être assez naïf pour croire qu’il suffit de faire « tourner la planche à billets » pour créer de véritables richesses ? À combien d’expériences désastreuses – comme celle de la république de Weimar en 1923 ou les imbécilités de Robert Mugabe plus récemment – faudra-t-il que nous assistions pour comprendre que la création de richesse, l’innovation et – finalement – le bien être des gens ne se planifie pas ?
RépondreSupprimer"d'avoir un garde contre les politiciens" d'avoir un garde fou contre les politiciens
SupprimerSinon il y a aussi ce site a publié plusieurs articles démystifiant cette loi de 73: https://www.conspiracywatch.info/tag/loi-de-1973
RépondreSupprimeril me semble que tout ça ne prend pas en compte la bascule macro-économique et monétaire mise en place à l'époque (sortie de l'étalon or, délocalisations industrielles, "choc" pétrolier, développement des marchés boursiers, injections monétaires, etc.). Tous les pays occidentaux ont pris des lois similaires à l'époque, de façon concerté. Renforcé en Europe par Maastricht et Lisbone. Il faudrait une analyse du rôle de cette loi en profondeur, en lien avec la logique du système dit "néolibéral" (est-il libéral ?). Il me semble que de telles lois ont existé à d'autres moments de l'Histoire (avant 1914 ?). La période d'insutrialisation et de création d'infrastructures d'après-guerre était peut-être favorable à un emprunt public direct, alors qu'après il fallait limiter car on entrait dans une économie largement virtuelle quant à ses valeurs tangibles. La "loi de 73" n'est donc que la conséquence du choix occidental à cette époque. Avec la fin annoncée du dollar, mais sur un terme moyen, nous entrons probablement dans une période de "mort lente". La réforme monétaire interviendra après, dans le nouveau contexte.
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