Qu'espérer pour 2015, sur le plan politique, si ce n'est que de voir un peu plus les libéraux présents dans le débat public ?
Il parait, selon un sondage révélé par i-Télé, que 43% des français pensent que Nicolas Sarkozy incarne le mieux le libéralisme ? Ce sondage illustre à quel point le libéralisme n'est pas présent en France.
Il y a vraiment un gros travail d'explication à effectuer pour que les français comprennent que le libéralisme n'a rien à voir avec le sarkozysme mais qu'il consiste en une théorie du droit, celle du droit naturel, et donc en une critique du droit positif (1).
Les libéraux sont anti étatiques car l'Etat ne protège pas la plus petite minorité, l'individu, mais l'opprime. En quoi Sarkozy a t-il jamais défendu les valeurs libérales, lui qui a augmenté les impots entre 2007 et 2012 et lui qui a accru les pouvoirs de l'Etat, au détriment de la protection des libertés civiles ?
Le successeur de Sarkozy, le président Hollande, n'est pas un libéral non plus. Certes, sous la pression de la réalité, il est obligé de tenir compte de certaines vérités telles que l'existence de la courbe de Laffer (trop d'impot tue l'impot), l'équivalence ricardienne (la relance keynésienne se heurte à la perspective d'impôts futurs), la nécessité d'envisager d'équilibrer notre budget (même si nous en sommes loin) ou le développement de concurrents vis a vis de monopoles garantis par la puissance publique (notamment grâce à Internet et grâce à l'esprit entrepreneurial de certains).
Mais le libéralisme ne saurait se résumer à ces quelques mesures que l'on met parfois en avant, telles que la fin de telle ou telle profession réglementée. Le point de départ du libéralisme, c'est la séparation des pouvoirs, parfois allègrement piétinée, et l'Etat de droit, réduit à ses fonctions régaliennes (police, justice, armée et diplomatie). L'Europe fédérale, qui promeut le principe de subsidiarité et qui fournit théoriquement un cadre de contrainte budgétaire supplémentaire, peut paradoxalement nous aider, nous français, à revenir aux valeurs libérales qui, rappelons le, ne sont pas d'essence anglo saxonne mais bien d'origine française. Il n'y à qu'à relire les grands auteurs libéraux, à commencer par Frédéric Bastiat, pour s'en rendre compte (2).
Nous sommes en 2015. Frédéric Bastiat est mort il y a un moment, il y a 165 ans précisément. Idem pour Montesquieu, Constant ou Tocqueville. En revanche, les libéraux, eux, sont bien actifs. Que ce soit au niveau politique (plusieurs conseillers municipaux élus sous les couleurs du Parti Libéral Démocrate en France en 2014) ou de la diffusion des idées (la blogosphère libérale (3)(4)(5)(6)(7)(8)(9)(10) non exhaustif, la presse comme Contrepoints, Atlantico ou l'Opinion), les choses avancent, sans compter sur le fait qu'au niveau du terrain, partout en France, loin de toute idéologie, des hommes et des femmes prouvent, par leur action, qu'on peut faire avec moins et mieux d'Etat.
Par construction, les libéraux, un mouvement post politique, ne veulent pas s'occuper de politique et proposer des idées constructivistes. En effet, nous refusons de croire que les français aient besoin d'un Etat nounou qui leur tienne la main en permanence. En revanche, les socialistes de gauche, de droite, d'extrême gauche ou d'extrême droite, eux, s'occupent de nous tous, avec une logique auto nourrie : plus il y a d'Etat, plus il semble justifier d'intervenir pour en corriger les échecs. Alors, libéraux, libérons la France et souvenez-nous de l'adage "Occupe-toi de la Politique, sinon la Politique va s'occuper de toi !"
Aux libéraux de faire savoir qu'ils sont la seule et vraie opposition au toujours plus d'Etat, leitmotiv de l'UMP, du PS et des deux Fronts, de Gauche ou National.
Bonne année 2015 !
(1) Wikilibéral Libéralisme
(2) Contrepoints Les penseurs libéraux 14 septembre 2012
(3) H16
(4) Ordre Spontané
(5) Le Bobo Libéral
(6) Je quitte la sécu
(7) Le French Libertarien
(8) Le blog du Duff
(9) Libertas
(10) La liberté par principe
Le successeur de Sarkozy, le président Hollande, n'est pas un libéral non plus. Certes, sous la pression de la réalité, il est obligé de tenir compte de certaines vérités telles que l'existence de la courbe de Laffer (trop d'impot tue l'impot), l'équivalence ricardienne (la relance keynésienne se heurte à la perspective d'impôts futurs), la nécessité d'envisager d'équilibrer notre budget (même si nous en sommes loin) ou le développement de concurrents vis a vis de monopoles garantis par la puissance publique (notamment grâce à Internet et grâce à l'esprit entrepreneurial de certains).
Mais le libéralisme ne saurait se résumer à ces quelques mesures que l'on met parfois en avant, telles que la fin de telle ou telle profession réglementée. Le point de départ du libéralisme, c'est la séparation des pouvoirs, parfois allègrement piétinée, et l'Etat de droit, réduit à ses fonctions régaliennes (police, justice, armée et diplomatie). L'Europe fédérale, qui promeut le principe de subsidiarité et qui fournit théoriquement un cadre de contrainte budgétaire supplémentaire, peut paradoxalement nous aider, nous français, à revenir aux valeurs libérales qui, rappelons le, ne sont pas d'essence anglo saxonne mais bien d'origine française. Il n'y à qu'à relire les grands auteurs libéraux, à commencer par Frédéric Bastiat, pour s'en rendre compte (2).
Nous sommes en 2015. Frédéric Bastiat est mort il y a un moment, il y a 165 ans précisément. Idem pour Montesquieu, Constant ou Tocqueville. En revanche, les libéraux, eux, sont bien actifs. Que ce soit au niveau politique (plusieurs conseillers municipaux élus sous les couleurs du Parti Libéral Démocrate en France en 2014) ou de la diffusion des idées (la blogosphère libérale (3)(4)(5)(6)(7)(8)(9)(10) non exhaustif, la presse comme Contrepoints, Atlantico ou l'Opinion), les choses avancent, sans compter sur le fait qu'au niveau du terrain, partout en France, loin de toute idéologie, des hommes et des femmes prouvent, par leur action, qu'on peut faire avec moins et mieux d'Etat.
Par construction, les libéraux, un mouvement post politique, ne veulent pas s'occuper de politique et proposer des idées constructivistes. En effet, nous refusons de croire que les français aient besoin d'un Etat nounou qui leur tienne la main en permanence. En revanche, les socialistes de gauche, de droite, d'extrême gauche ou d'extrême droite, eux, s'occupent de nous tous, avec une logique auto nourrie : plus il y a d'Etat, plus il semble justifier d'intervenir pour en corriger les échecs. Alors, libéraux, libérons la France et souvenez-nous de l'adage "Occupe-toi de la Politique, sinon la Politique va s'occuper de toi !"
Aux libéraux de faire savoir qu'ils sont la seule et vraie opposition au toujours plus d'Etat, leitmotiv de l'UMP, du PS et des deux Fronts, de Gauche ou National.
Bonne année 2015 !
(1) Wikilibéral Libéralisme
(2) Contrepoints Les penseurs libéraux 14 septembre 2012
(3) H16
(4) Ordre Spontané
(5) Le Bobo Libéral
(6) Je quitte la sécu
(7) Le French Libertarien
(8) Le blog du Duff
(9) Libertas
(10) La liberté par principe
Bonne année au Parisien Libéral. Et merci pour tout vos articles
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