On pourrait ne pas y croire ! L'ensemble de ceux qu'on appelent les partenaires sociaux, de la CGT à la CGPME,se félicitant d'une nouvelle "méthode" de dialogue social visant à introduire de nouvelles façons de réformer la France ...
Il est certain que dans l'absolu, on préfère tous des décisions consensuelles à des principes tombés d'en haut, par la seule volonté d'un homme politique qui se veut providentiel. Il est également vrai que chez la plupart de nos partenaires, à commencer par l'Allemagne, les syndicats salariés et patronaux sont des partenaires et non pas des adversaires, ce qui fait que le capitalisme est bien perçu pour ce qu'il est : la meilleure façon de produire des richesses.
Les sujets à traiter sont nombreux et cruciaux, rappelle l'ensemble de la presse, y compris Nicolas Doze.
Seulement, il ne faut pas s'y tromper. Sous la couverture de concertation, l'autoritarisme de Hollande et Ayrault n'est jamais très loin. Il est dicté par l'urgence et l'importance des problèmes financiers et économiques auxquels la France a à faire face. Nous avons un gouvernement qui prétend fixer à la place du marché le prix du gaz, par exemple. Ce même gouvernement, en totale contradiction avec ses objectifs supposément sociaux, après s'être attaqué à l'épargne salariale, va augmenter la CSG (lire La CSG, l'impot caché de Hollande sur le blog de Françoise Fressoz).
Cet illusionnisme est rendu possible par l'apathie des élus socialistes, que même Rue 89 est obligé de noter. Prenez la ville de Paris, par exemple. Vous souvenez-vous du fait que Bertrand Delanoé et son équipe répétaient urbi et orbi sous tous les toits que l'Etat devait 1 milliard d'euros à la municipalité ?
Que se passe t-il depuis que les socialistes ont la signature du chéquier à Bercy ? Rien ! On n'entend plus Delanoé sur le sujet, et il propose même de réduire certaines dépenses de la ville (voir France 3 Paris Ile de France), avant d'aider ses amis socialistes (lire les Echos, le Point ou le Figaro). Or, tous les comptables vous le diront, les abandons de créances sont peut-être des charges "non cash" dans des comptes, mais pas sans coût ! Le coût, ce sont les contribuables qui le subissent. Le Tram T3, les fonctionnaires toujours plus nombreux de la Ville de Paris, les fêtes religieuses à la Mairie, ça a un prix. Tout le talent des socialistes, à Paris ou au niveau national, est de "discrètement" faire passer la facture.
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