Ces jours ci, un certain nombre de propos et de publications permettent d'imaginer un futur autre qu'une France en crise.
Commençons par l'analyse de Jean-Louis Bourlanges, un ancien vice président de l'UDF qui gagnerait vraiment à être un peu plus connu du public et des électeurs.
En gros, que dit-il ?
Cet ancien député Européen note que
- la rupture promise par le candidat Sarkozy, vis à vis 1. des pratiques budgétaires laxistes 2. de la génération des soixanthuitards - n'a pas eu lieu, pour diverses raisons, électorales notamment.
- le fonds culturel anti-libéral de la gauche PS et de la droite ultra-étatiste (une partie de l'UMP) tire les partis de gouvernements vers leurs extrêmes, les deux fronts (de Gauche ou National), bien que le refus de la mondialisation puisse se révéler enncore plus couteux pour les français que les conséquences négatives de celle-ci.
- les centristes doivent réaffirmer que le libéralisme et la solidarité vont de paire.
Poursuivons par l'analyse de l'économiste indépendant Nicolas Bouzon, que le Nouveau Centre recevait cette semaine à l'Assemblée Nationale pour débattre avec Hervé Morin du chagrin des classes moyennes. Nicolas Bouzou
Ce diplômé de l'université Paris X Nanterre et de Sciences Po, fondateur et gérant de Astéres ainsi qu'enseignant à Paris VII et à l'IEP, nous dit que certes, la situation se dégrade pour ceux qui se percevaient comme étant membres de la classe moyenne. En effet, les évolutions très divergentes au sein des professions exposées au marché crée un sentiment d'insécurité, alors que les ressources limitées des Etats créent de la frustration chez les fonctionnaires, dont le pouvoir d'achat stagne (donc régresse, implicitement). Nicolas Bouzou nous invite à regarder cette réalité en face et à faire en sorte que chacun puisse trouver la niche dans lequel il sera bon voire le meilleur, puisque la réussite est possible dans n'importe quelle profession (ou, étendons le propos de l'auteur, dans n'importe quel cadre institutionnel). Avoir un diplôme d'architecte, d'avocat, de plombier ou de médecin ne donne plus droit à une situation acquise. Il y a des avocats au SMIC et des plombiers prospères.
Toujours en termes de lectures, il y a toujours l'essai de Geoffroy Roux de Bezieux, "pour sortir de la crise, le capitalisme" (voir le post du 5 Février 2011, Pour sortir de la crise, le capitalisme ) ou celui de Xavier Fontanet, "Si on faisait confiance aux entrepreneurs".
Que faut-il retenir de tout ca ? Plusieurs idées directrices se dessinent.
- La France des 30 Glorieuses ne reviendra pas, nous ne sommes plus au milieu des années 60.
- Il y a plus de menaces dans un monde incertain, mais aussi plus d'opportunités
- L'Etat tarde à adapter sa structure au monde réel, ce qui bloque les outsiders
A nous tous, chacun à notre niveau, d'aider l'Etat à revenir au réel, en commençant par le pousser à lacher ce qu'il ne sait pas ou ne devrait pas faire, à savoir tout ce qui ne releve pas des missions régaliennes et de la production d'externalités positives. Concretement, que les Français s'emparent enfin de la France au lieu de tout attendre d'un Etat qui, il faut le craindre, ne peut plus rien pour eux.
La France c'est 60% de conservatisme 40 % de socialisme et 10 % de libéralisme
RépondreSupprimervoire moins de 10% ;-)
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