Tout l'enjeu des discussions en cours à Bruxelles concernant la révision du traité de Lisbonne, c'est d'empécher ce que les économistes appelent les phénomènes de passager clandestin, entrainant de l'aléa moral.
Kesako ? Le passager clandestin, c'est celui qui voyage sans payer, et le hasard moral, c'est le fait que dans un système, une des parties se permette un comportement risqué sachant qu'on viendra à son aide, car le coût de la non assistance est trop élevé.
Exemple concret de moral hazard ? les banques qui spéculent sachant qu'au final, l'Etat filera un coup de pouce en cas de gros problème. Les spéléogues qui plongent dans des endroits risqués sachant qu'on enverra des secours. Les manifestants qui cassent sachant que le contribuable paiera les dégats. la Grèce qui fraude sachant que l'UE, au final, organisera le sauvetage car laisser la Grèce être rachetée par un état communiste est encore pire. Les exemples sont nombreux.
Comment éviter ceci ? La vertu du bon exemple, avec tous les dégats qu'il peut impliquer. Laisser Lehman Brothers faire faillite. Ne pas envoyer d'hélico au moindre appel au secours. Faire payer la CGT pour les dégats sur l'économie. Laisser la Grèce sous gestion du FMi. Bref, ne pas être libéral à moitié. Privatiser les profits, certes, mais aussi les pertes.
Dur ? Peut etre moins que ce qui se passe si on laisse les choses de telle sorte que, tous les ans, il faut rembourser un Credit Lyonnais ! Tout est question d'évaluation.
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