La gauche en Mai 68, eh oui |
Il y a quelque chose de comique à voir la gauche française, héritière de Mai 68, s’arque-bouter sur l'impératif de "croissance". Pourquoi ?
Parce que justement, Mai 68, c'est aussi la critique du fordisme, qui de toutes façons correspond à l'épuisement de la dynamique tayloriste des années 50 et 60.
Aujourd'hui, Flamby Hollande joue au grand (malgré sa taille, voisine de celle de Sarkozy) en roulant des mécaniques avant sa rencontre avec la chancelière Merkel. Le sommet du ridicule (ou le fond de la piscine, au choix) a peut-être été atteint hier avec la déclaration de Benoit Hamon qui, entre la poire et le fromage, a déclaré " Angela Merkel doit comprendre" qu'elle "ne peut pas décider seule du sort de l'Europe". dixit le Parisien. Mais quelle déclaration d'une rare bêtise !
Déjà, il parait être de bon sens que celui qui paye décide ! Apparemment, le peuple allemand (et non pas Merkel seule) paye un peu plus que nous, il est donc logique qu'il décide.
Ensuite, Benoit Hamon ne devrait pas aller chercher des bouc emissaires à Berlin. Il peut se contenter d'aller dans le VIeme arrondissement ou sur l'Ile de Ré, à la recherche du faux retraité Jospin. Pourquoi ? Parce qu'entre 1997 et 2001, la France, en pleine bulle Internet, a connu une croissance sans précédent, et elle a aussi accepté la stratégie dite de Lisbonne. Elle consistait à faire de l'UE une zone de croissance fondée sur l'économie de la connaissance. Est ce que les socialistes de gauche entre 1997 et 2002 (puis de droite d'ailleurs entre 2002 et 2012) ont fait leurs devoirs ? Réponse : non. Lisbonne, Bolkestein sont resté aux placard et on a préféré faire les 35 heures et des déficits publics.
Déjà, il parait être de bon sens que celui qui paye décide ! Apparemment, le peuple allemand (et non pas Merkel seule) paye un peu plus que nous, il est donc logique qu'il décide.
Ensuite, Benoit Hamon ne devrait pas aller chercher des bouc emissaires à Berlin. Il peut se contenter d'aller dans le VIeme arrondissement ou sur l'Ile de Ré, à la recherche du faux retraité Jospin. Pourquoi ? Parce qu'entre 1997 et 2001, la France, en pleine bulle Internet, a connu une croissance sans précédent, et elle a aussi accepté la stratégie dite de Lisbonne. Elle consistait à faire de l'UE une zone de croissance fondée sur l'économie de la connaissance. Est ce que les socialistes de gauche entre 1997 et 2002 (puis de droite d'ailleurs entre 2002 et 2012) ont fait leurs devoirs ? Réponse : non. Lisbonne, Bolkestein sont resté aux placard et on a préféré faire les 35 heures et des déficits publics.
Enfin, il n'est même pas sûr que la France veuille de la croissance, en fait. Prenons l'exemple de Kris Bazainville (dont H16 Hashtable parle (lire Bazainville ou la douillette calcification française) mais aussi le Parisien ou l'Usine Nouvelle). Comment est-il possible qu'en plein débat sur le chomage et les délocalisations, des élus locaux fassent la fine bouche sur une relocalisation ?
Un autre exemple : le gaz de schiste, un excellent exemple d'une certaine hypocrisie française. Certes, préserver les Causses, c'est bien. Mais si ce gaz permettait de faire baisser la facture énergétique et de donner moins d'argent et de pouvoirs à des pays aussi peut recommandables que la Russie, la Lybie ou le Qatar ? Elle est belle la gauche qui laisse les américains aller faire la guerre pour nous au Moyen Orient mais n'assume pas ce cynisme.
Un autre exemple ? L'inventeur du trottoir électrique, qui s'expatrie aux Etats Unis parce que chez lui, en France, personne ne croit à son projet (lire la Dépèche du Midi).
Alors, que
Falcon Flamby va peut être reprendre la grande idée de la gauche d'un indice de bonheur des français déjà proposée par Ségolène ... Au lieu de regarder le PIB qui ne veut plus monter, il faut construire un indicateur plus contrôlable politiquement qui voudra bien monter sur commande du pouvoir. Cela me fait furieusement penser à l'URSS et les objectifs de production du plan qui était toujours dépassés !
RépondreSupprimerDa, Kamarad ! ;-)
Supprimer"Déjà, il parait être de bon sens que celui qui paye décide ! Apparemment, le peuple allemand (et non pas Merkel seule) paye un peu plus que nous, il est donc logique qu'il décide."
RépondreSupprimerSuper votre democratie. Donc en suivant votre resonnement, il faudrait que Mme Bettencourt decide au destine de la France, puisqu'elle contribue surement plus que la moyenne nationale. Mais que faite vous des 60 millions d'autre Francais ? Ils comptent pour du beurre ?
Pour reprendre l'exemple de l'europe, je vous rappelle que l'euro c'est 17 pays. Il n'y a aucune raison pour que l'Allemagne decide de tout seule. Par son poids, il est normal qu'elle pese plus dans les debats. Mais le sort de l'euro doit etre decide par l'eurozone dans son ensemble.
Et je vous dis cela en tant qu'expatrie en Allemagne, et beaucoup de gens pense la meme chose que moi ici aussi.
Bonjour, et merci de votre feedback. Vous posez la question du suffrage censitaire. La question est en effet ouverte. Et dans un tel systeme, Mme Bettencourt ne deciderait pas seule, elle aurait plus de droits de vote qu'un smicard, c'est vrai. (quoi que, vu qu'elle n'est pas la plus grosse contribuable du pays ...).
SupprimerL'euro, maintenant. Certes, nous sommes à 17 (en fait 18, car le Royaume Uni est actionnaire de la BCE). OUI, vous avez raison, mais dans ce cas allez jusqu'au bout du raisonnement; demandons l'avis des 400 millions de citoyens concernés, et non pas juste l'avis des 17 gouvernements impliqués. Sinon, au niveau étatique, l'Allemagne n'est pas seule. Elle est soutenue par les Pays Bas, le Luxembourg, la Finlande, l'Autriche.
Le censitaire c'est une bonne idée, mais dans la plus part des cas un Permis de vote, comme il existe déjà un permis de conduire, un permis de pèche ou de chasse serait largement suffisant ... et permettrait de faire taire les jaimepaslesriches !
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