samedi 31 mai 2014

Ce weekend, c'est le sommet annuel du Bilderberg ...

On pourra au moins dire qu'en réponse aux théories "conspirationnistes", le Bilderberg a fait un effort sur la communication.

Allez voir sur le site web :


La liste des participants est mise en ligne !

Et là, surprise, on se rend compte que François Baroin y participe.

Question : a t-il pris des cours d'anglais depuis qu'il a si brillamment exercé les fonctions de ministre à Bercy ?

vendredi 30 mai 2014

Faut-il vendre les entreprises publiques ?

jeudi 29 mai 2014

Bernard Monot, l'économiste « libertarien » de Marine Le Pen, selon le Monde

Si on en croit le Monde (1), il y aurait un économiste "libertarien" au Front National ... 
Après un titre spectaculaire, le journaliste du Monde, Abel Mestre, n'hésite pourtant pas à écrire "M. Monot se revendique libertarien en matière économique. Ce qui peut apparaître contradictoire avec le discours interventionniste de Marine Le Pen. Il assure néanmoins qu'il « défend les principes de l'économie de marché protégée et régulée raisonnablement dans le cadre d'un Etat de droit »."

Nouvelles de France, pas exactement sur la même ligne idéologique que le Monde, titre également "Un libertarien élu FN au Parlement européen", sans que l'on sache d'où vient ce qualificatif, exactement.

Gloire ultime pour le Monde, l'article a été repris par FdeSouche et Islamisme.fr, deux blogs influents de la fachosphère . 

Que nos amis de Nouvelles de France diffusent une information inexacte, ce n'est (hélas) pas encore trop grave. NDF pèse moins que L'Opinion, Contrepoints, Atlantico, Valeurs Actuelles ou le Nouvel Economiste, pour le moment dans la galaxie libérale.

Mais quand le Monde écrit quelque chose, malheureusement, la France a tendance à croire que c'est vrai.

Or, non seulement l'article d'Abel Mestre, le journaliste qui a bloqué les commentaires de son blog "droites extrêmes", n'interviewe pas le principal intéressé, mais en plus, sur le site du Front National, on apprend que Bernard Monot affirme "Alstom doit rester français".
Bernard Monot a étudié en partie à Aix en Provence, un haut lieu de l'école autrichienne d'économie. Il avait donc les outils intellectuels ou le réseau adéquat pour voir venir la crise des subprimes, certes.

Mais avoir du bon sens en économie suffit-il à pouvoir se revendiquer libertarien?

Bernard Monot se disqualifie en défendant l'achat par l'Etat français d'actions Alstom. Et que dit il sur l'usage libre des drogues, la liberté d'expression, la liberté d'immigration, la liberté sexuelle...).Comme le dit Murray Rothbard : le libertarien ne voit aucune incohérence à être « de gauche » dans certains domaines et « de droite » dans d’autres. Au contraire, il considère que sa position est quasiment la seule qui soit cohérente du point de vue de la liberté individuelle.

Donc soit Bernard Monot n'est pas d'accord avec la vision dirigiste en économie et conservatrice au niveau des mœurs de son parti politique, le FN, soit il n'a pas pris assez d'informations sur le libertarianisme ? Peut-être pourrait-il commencer par Contrepoints et Wikilibéral ?


Sur le plan economique, Bernard Monot est au mieux un libéral classique type Raymond Aron, ce qui, vu le contexte français d'ultra domination des idées interventionnistes, est déjà un bon point de départ.

Sinon, peut-être que le journaliste du Monde est allé trop vite en rédigeant son article ? Peut-être a t-il pris exemple sur le fameux Gérard Filoche dans l'assimilation fachos/libertariens/Sarah Palin/cro magnons (r) pour régler des comptes, par exemple avec son actionnaire Xavier Niel, un libéral en économie et sur le plan des moeurs ? Peut-être a t-il tout simplement voulu en rajouter dans la diabolisation, tout simplement ? Difficile de trancher.

Egalement publié sur Facebook

Une chose est certaine : la page Wikipedia consacrée à Bernard Monot, crée le 24 mai 2014, ne devrait pas rester longtemps non corrigée. Les libertariens sont formels : l'Etat ne doit pas intervenir dans l'économie, et la France devrait laisser le marché décider du sort d'Alstom.
Si Bernard Monot, mais aussi Montebourg et tous les politiciens qui se sont tant exprimés sur l'OPA de General Electrics, sont intéressés par le devenir d'Alstom, ils n'ont qu'à acheter des actions Alstom, avec leur propre épargne, afin d'aller voter en assemblée générale.





Barnier ? Lagarde ? Et le respect des électeurs Européens ?

Les élections Européennes 2014 comportaient, nous avait-on dit, une nouveauté à fort enjeu : le choix du Président de la Commission Européenne.

En effet, étant donné que les électeurs des 28 pays pouvaient, peu ou prou, voter pour une couleur politique donnée, des conservateurs aux écolos, en passant par les socialistes ou les libéraux, il avait été dit que de la majorité sortant du Parlement Européen sortirait le nom du chef de la Commission.




Ces candidats avaient dépensé une certaine énergie à se faire connaitre, en se lançant dans une véritable campagne pan-européenne, avec des débats (1).

Or, avant même le vote des citoyens du 25 mai se diffusait la rumeur selon laquelle Christine Lagarde pourrait être, elle aussi, candidate.

La question se repose aujourd'hui, parce que les gouvernements continuent à faire leur travail de sape du fédéralisme, au profit des décisions prises entre gouvernants, au détriment des décisions des électeurs.

Et puisqu'on se permet de remettre en cause les décisions des électeurs, qui, en plaçant le PPE en tête relative à Bruxelles, ont indirectement choisi Juncker, pourquoi, à l'instar de l'élite française, ne pas relancer la candidature de Michel Barnier, pourtant blackboulé il y a quelques mois ?


Tout ceci est bien surprenant. Le Monde écrit "Et si Michel Barnier finissait par l'emporter ? La candidature du Français à la présidence de la Commission européenne est clairement relancée. Elle est jugée très possible dans les milieux français." ou encore " l'ancien premier ministre luxembourgeois se heurte au refus du premier ministre britannique, David Cameron, mais aussi du premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte". 

Autrement dit : le mot final n'appartient pas à l'électeur de base mais au compromis entre chefs d'Etats, y compris Hollande. 

Les mêmes gens qui critiquent les Eurosceptiques et populistes de tous poils sont aussi ceux qui, sur une chose aussi simple de décider de mettre en oeuvre ce qui a été prévu précédemment. 

Quand Hollande choisira le nom du Président de la Commission Européenne, qu'ils n'oublie surtout pas qu'on ne peut pas en même temps accuser l'Europe de tous les maux, critiquer les eurosceptiques et tout faire pour que les Etats conservent leur pouvoir d'intervention sur les institutions Européennes. Peut être qu'à l'occasion de la nomination du futur Président de la Commission Européenne, le Président Hollande pourra rappeler à l'ensemble des français que les Directives Européennes (2), pour ne citer cet exemple, sont toutes avalisées par les chefs des 28 gouvernements (le Conseil) et que les députés Européens n'ont qu'un rôle consultatif.

Qu'on ne vienne pas nous dire qu'il y a trop d'Europe et trop de fédéralisme, alors qu'il y a surtout trop de nationalismes.


mercredi 28 mai 2014

Les hausses d'impôts rapportent moins que prévu en 2013

mardi 27 mai 2014

10% n'est pas un bon résultat pour l'UDI/Modem-les Européens

Si on en croit les propos d'Yves Jego, président par intérim de l'UDI, le résultat des Européennes est satisfaisant (1), avec ses 10% et ses onze députés Européens. 

Pourtant, le message que tous les UDI/Modem qui sont satisfaits par le score atteint par les Européens devrait retenir est le suivant  : ce n'est pas satisfaisant et c'est même en dessous des prévisions d'octobre 2013. Rappelons cette note de l'IFOP (2) : " l’union de l’UDI et du Modem obtient un score de 11%, inférieur à l’addition des scores des listes UDI et Modem testées séparément en mai dernier"

Déjà, ce score de 10% est inférieur de plus de moitié à celui obtenu par le Front National. Or, face à un FN clairement eurosceptique, l'UDI/Modem-les Européens s'étaient intelligemment posés en europhiles sans réserve. Même l'UMP, qui n'a pourtant pas de ligne claire sur l'Europe (cf Guaino vs Lamasssoure) et qui alignait des candidats comme Rachida Dati, a réussi à faire deux fois plus que l'UDI/Modem-les Européens. 

Etre battu par le FN et par l'UMP quand on est la seule liste (importante) europhile (en excluant donc Nous Citoyens), ce n'est pas un bon résultat. D'ailleurs, le Figaro rappelle que la sénatrice UDI de Paris Chantal Jouanno avait assuré le 22 avril au «Talk-Orange-Le Figaro»: «Si l'UDI n'a pas 15 % des voix européennes, c'est qu'il y a un problème en France.» (3) 

Il faut donc que les militants de l'Union des Démocrates et Indépendants se posent la question de la plus-value (ou du boulet) qu'ont représenté François Bayrou et Marielle de Sarnez, ainsi que les concessions du programme faites au socialisme de droite. 
On le sait, François Bayrou est un véritable repoussoir, malgré son passé au sein des gouvernements d'union RPR-UDF, parmi l'électorat de la droite modérée et des libéraux, pour cause d'immobilisme entre 1993 et 1995 au ministère de l'Education Nationale, et pour cause de vote François Hollande, plutôt qu'une abstention, en 2012. En outre, si on en croit les échanges des militants de l'UDI sur Facebook, le style de leadership de Marielle de Sarnez explique en partie l'explosion de la fédération Modem Paris. 
Quand aux concessions sociales du programme de l'UDI/Modem-les Européens, telles que le SMIC Européen, une mesure que rejette l'ALDE, que les centristes français ne s'y trompent pas. Les vrais étatistes convaincus préfèreront toujours voter pour l'original socialiste (PS, FN) plutôt que pour les copies. 

La plateforme l'UDI/Modem-les Européens est donc un échec qui souligne le manque de leadership au sein de l'UDI. La preuve ? C'est que le public non initié aux arcanes politicardes assimile François Bayrou à la tête de cette union. En plus du débat pour le leadership de l'UDI, dans lequel le maire de Neuilly, Jean-Christophe Fromantin, se lance (4), c'est bien également la question du programme et des alliances qui se posent. La priorité de l'UDI devrait donc être la poursuite de sa construction programmatique, ainsi que l'accueil bienveillant des derniers miilitants Modem qui ne l'ont pas encore rejoint. 



Egalement publié sur Contrepoints



(2) IFOP Intentions de vote pour 2014 octobre 2013 
(3) Le Figaro L'UDI-MoDem se félicite de ses listes autonomes 26 mai 2014
(4) Jean-Christophe Fromantin Ma candidature à la Présidence de l’UDI 26 mai 2014

Unir l'UDI et l'UMP ? Quelle idée saugrenue !

Avant qu'il ne démissionne de la présidence de l'UMP, le maire de Meaux employait déjà fréquemment l'expression "la droite et le centre" (1).
Aujourd'hui, c'est au tour d'Alain Juppé, le respecté maire de Bordeaux mais néanmoins calamiteux ex-premier ministre condamné par la justice (2), de prendre la main des électeurs et de suggérer un rapprochement entre la droite et le centre (3). 

Avant tout, une remarque de bon sens : Si Alain Juppé aime le centre, il n'a qu'à adhérer à l' UDI. C'est 20€ la cotisation, et 30€ si Madame Juppé est intéressée.
Au passage, si Alain Juppé aime le centre et ses idées, on se demande bien pourquoi, en 1995, il a viré Alain Madelin (ex Démocratie Libérale) du gouvernement ?

Ensuite, pourquoi Alain Juppé ne commence t-il pas par peser au sein de l'UMP afin de faire en sorte que SON parti politique ait les idées et une ligne claires sur des idées telles que le souverainisme, le socialisme de droite, le conservatisme sociétal. Que pense l'UMP sur l'Europe ? Qu'il faut revenir à l'Europe des 6 (Wauquiez) ou suivre les idées fédéralistes du PPE (Lamassoure) ? Que pense l'UMP sur l'économie ? Qu'il faut du socialisme de droite (Guaino, Peltier) ou du libéralisme (Raffarin) ? Et sur la famille, c'est abstention militante (NKM) ou suivi du pacte de la Manif pour Tous ?

Enfin, pourquoi Alain Juppé ne comprend t-il pas qu'au delà des incroyables capacités de mise en avant de François Bayrou et Marielle de Sarnez, il n'y a plus de Modem et que le centre, c'est l'UDI ?

En réalité, la position d'Alain Juppé se comprend dans le cadre d'une bipolarisation de la vie politique de la Veme République, qui, vraiment, ne peut plus continuer. Juppé, Hollande et autres caciques semblent continuer à croire que la France, seule en Europe, peut continuer à se séparer sagement entre droite et gauche, UMP et PS, et ce alors que rien que l'UMP rassemble des personnalités et opinions aussi différentes que Guillaume Peltier (ex FNJ), Nathalie Kosciusko-Morizet, Nadine Morano ou Laure de la Raudière. Ca en devient comique. La fiction d'une union qui rassemblerait de manière permanente des libéraux, des gaullistes, des ex-FNJ et des bobos du 14eme tient de moins en moins. Qu'ils devraient se séparer ne veut pas dire qu'ils ne puissent pas travailler ensemble, dans le cadre de coalitions gouvernementales. Mais on a vraiment envie de rire quand on les voit singer le PS et son unité de facade. En effet, chez leurs amis "concurrents", quel rapport entre Christian Eckert et Gaétan Gorce ?


Chez tous nos partenaires Européens, qui pour la plupart sont des démocraties parlementaires, certaines  étant des monarchies, il y a en proportion variable 6 familles politiques :

  • une extrême gauche d'inspiration communiste anti libérale
  • des sociaux démocrates 
  • des écologistes
  • des centristes, libéraux démocrates et fédéralistes Européens
  • des conservateurs
  • une extrême droite d'inspiration nationaliste anti libérale


En France, cela donnerait les partis suivants 
  • le Front de Gauche (Mélenchon rejoint par Eva Joly, Christian Eckert, Arnaud Montebourg et autres adeptes du socialisme nationaliste)
  • le Parti Socialiste (expurgé de ses canards boiteux)
  • EELV (rassemblée autour de Nicolas Hulot et NKM)
  • L'ALDE France (avec des personnalités comme Denis Payre, Hervé Morin ou Jean-Christophe Fromantin), fédéraliste et libérale
  • Le Parti Populaire (RPR / DLR avec Michele Alliot-Marie ou Nicolas Dupont-Aignan), eurosceptique 
  • le Front National (avec les Le Pen, Guaino, Peltier, Engelmann et autres), socialiste et nationaliste

Si les partis politiques sont intelligents, ils feront ce travail de reconstruction. A Alain Juppé d'y contribuer, à commencer par sa propre famille, l'UMP. Une fois ce travail fait et une fois la réforme constitutionnelle introduisant la proportionnelle adoptée, alors on pourra envisager des coalitions de projet. 




AirBnB : ces parisiens, de gauche, qui vont comprendre leur douleur

Vous connaissez tous la blague récurrente dans ces vieux dessins animés, celle du rateau sur lequel un des personnages marche ? Ca fait toujours rire, même si c'est débile. 

Et bien, il faut croire que certains n'ont pas assez regardé la TV quand ils étaient petits. 

Parmi ces derniers, tous les parisiens des quartiers dit "bobos" qui ont voté Anne Hidalgo (Parti Socialiste) et Ian Brossat (Parti Communiste), malgré leur programme de répression tout azimut, notamment en matière de locations touristiques court terme. 

En effet, le marché apporte spontanément des réponses à des problématiques qui se posent à différents groupes, tels que des touristes en recherche de logement, des habitants qui veulent arrondir leurs fins de mois ou même tout simplement des gens qui veulent rencontrer d'autres personnes. 
Ces solutions apportées par le marché s'appelent couchsurfing et autres AirBnB. 

Or, l'exécutif socialo-communiste parisien a promis d'intensifier la lutte contre ce type de solutions, pour divers motifs, tels que le fait de préserver la situation des hôteliers, ou encore collecter des taxes. D'un coté, si le PS et le PCF assumait le fait d'être le représentant de la noble corporation des hôteliers, alors on pourrait comprendre. Après tout, les hôtels sont soumis à un nombre d'obligations légales, sociales, fiscales et sanitaires invraisemblables, donc l'émergence d'une concurrence ressemble pour eux au cauchemar que vivent les taxis face aux VTC. Mais il ne s'agit même pas de cela, ou alors à la marge. L'objectif des socialo-communistes parisiens est de lutter contre la liberté des propriétaires qu'ils ont de louer à qui ils veulent, comme ils veulent, afin, disent-ils, de faire baisser la pression immobilière. L'autre objectif est de préserver la base fiscale. 

A cela, plusieurs objections. Déjà, les hôtels parisiens ne sont pas en danger (et c'est d'ailleurs un problème). Les taux de remplissage des établissements parisiens sont bons, toute l'année, grâce à la diversification de Paris, qui reçoit à la fois du tourisme d'affaires et du tourisme de visites privées. Ensuite, malgré l’effervescence constatée autour d'un tout petit créneau, celui des palaces (Crillon fermé pour 2 ans depuis 2013, Lutetia subissant le même sort, etc), les hôtels sont protégés, comme les propriétaires parisiens d'ailleurs, par tout ce qui fait qu'on ne construit pas, ou très peu, à Paris : rareté et coût du foncier, finitude des 105km² de Paris enserrée dans son périf, législations environnementales, etc. Sauf catastrophe majeure (attentat qui détruirait la Tour Eiffel et le parc des Expos de la Porte de Versailles en même temps), il y aura toujours des touristes à Paris. 

Il y aura toujours des touristes, et il y aura toujours des nouveaux habitants pas rebutés par la bulle immobilière, aussi. Mais ça, Hidalgo et Brossat ne veulent pas accepter cette loi basique du marché : quand il y a de la demande forte, les prix montent
C'est normal que les loyers parisiens atteignent des montants impressionnants : il y a des gens prêts à payer. C'est d'ailleurs pour cela, en plus du coût qu'ils impliquent pour les contribuables, qu'il est idiot d'avoir des HLM à Paris : ils représentent un manque à gagner pour tout le monde. 

Du coup, on a du mal à comprendre que l'affaire sortie la semaine dernière sur ce parisien qui sous-louait une chambre de son appartement fasse du bruit. D'une part, sur le fond, c'est un locataire qui n'avait pas demandé l'avis de son propriétaire. C'est moyen, du point de vue moral. Mais surtout, il fait peut être parti de tous ces parisiens qui ont consciemment (ou non ?) choisi de reconduire la dauphine de Bertrand Delanoé, associée aux communistes. Leur vision de l'immobilier, ils l'ont exposé en long et en large : 30% de HLM, c'est à dire soviétisation de l'immobilier et tentative de plafonnement des loyers. La "droite" parisienne, et c'est le pire, n'avait d'ailleurs pas grand chose d'alternatif à proposer. Il parait même qu'elle ose demander des logements sociaux pour ses amis. 

Bref, on le voit bien, d'un coté il y a le monde imparfait mais réel, le monde des coopérations (marchandes ou non) spontanées, que le 2.0 rend encore plus pertinent, et de l'autre il y a le dogmatisme et le dirigisme d'une classe politique qui ne peut pas accepter que les choses se fassent sans elle, et qui du coup est prête à se compromettre auprès de tous les lobbys qui ont besoin d'elle. Le rôle de la Mairie de Paris pourrait se limiter à mieux coopérer avec la préfecture de police pour assurer plus de sécurité, à dataminer les incendies de la capitale pour aider les pompiers à être des agents de prévention et à faire en sorte qu'il soit enfin possible de marcher dans une ville propre. Mais non. On envoie des brigades d'inspecteurs pour surveiller AirBnB. Et tout ca, avec l'assentiment des électeurs. 



Européennes 2014 : les français ont choisi

Oui, ils ont choisi de fêter la fete des mères, d'aller faire du vélo ou de regarder le GP de Monaco.
Comme le rappelle H16 (1), voici le vrai graphique des élections.



Quand à ceux qui ne se sont pas abstenus, ils ont préféré original Fronts (de Gauche + National = 32.1%) plutot que la copie UMPS.

En effet, qu'on dit les français ?


  • Qu'ils ne veulent plus que des belges, des finlandais ou des slovènes décident pour eux. Ca tombe bien, le PS, bien qu'au pouvoir, propose de changer l'Europe (lol !)
  • Qu'ils en ont marre de la délinquance importée d'Europe de l'Est. Ca tombe bien, Valls veille. 
  • Qu'ils ne veulent plus d'un euro qui serait trop cher. Parfait. Le PS critique régulièrement l'indépendance de la Banque Centrale Européenne
  • Qu'ils ne veulent plus d'"une Europe qui serait trop libérale". Ca tombe bien, l'ensemble des partis politiques français, y compris l'UDI/Modem, helas, rejettent le libéralisme. 
  • Qu'ils veulent que l'Europe soit une France socialiste en grand. 
C'est très bien, ce score de 25% du FN. Ca forcera peut être les partis dit de gouvernement à se demander si leur positionnement politique est le bon. A Paris, par exemple, on l'a constaté avec l'échec de NKM contre Hidalgo. Si on est pas socialiste, cela ne sert à rien d'essayer d'être plus rose que les canal historique. Au niveau national ,c'est pareil. Les mieux disants socialistes, le Front National (2), font le plein de voix face à tous les autres.  




(1) H16 Des élections européennes abyssales. Comme prévu. 26 mai 2014
(2) Le Point Le FN, parti "hard left" 23 février 2014

dimanche 25 mai 2014

Bon vote à toutes et à tous

 

On ne rappellera jamais assez le fait que, bien que les hommes politiques de gauche comme de droite ne soient pas de modèles de vertu (on l'a encore vu cette semaine avec des scandales financiers à l'UMP comme au PS), bien que la démocratie en tant que système ne soit pas parfaite, et bien le droit de vote soit l'une des dernières choses qui nous appartiennent encore. 

Et dites vous bien, également, que si on se résigne, notamment à penser que rien ne changera jamais, alors, effectivement, tout restera pareil. 

31 listes en Ile de France, dont une majorité de dites "petites listes". A nous de montrer aux énarques et aux journalistes que nous voulons effectivement du renouvellement. Quoi qu'il en soit, le droit de vote n'est pas un piège à con, comme disaient les soixantuitards, mais un droit pour lequel d'autres se sont battus.


vendredi 23 mai 2014

@Paris : pourquoi fêter le Ramadan et pas Pâques ?


Oui, il est temps de se demander pourquoi les contribuables parisiens devaient financer des fêtes liées au Ramadan, quand ils ne se sentent pas concernés.

Certains diront (et peut être qu'ils n'auront pas tort, mais qui peut le savoir, faute de chiffres sur le sujet) que l'islam est la religion numéro 1 à Paris et en Ile de France et que les catholiques, minoritaires au niveau national (moins de 5% des français) pèsent moins.
On peut accepter une idée pareille, si elle est conforme à la réalité. Mais dans ce cas, on a un problème de cohérence. Les services publics, parisiens notamment, ferment le dimanche mais ouvrent le vendredi, pour ne prendre qu'un seul problème (1).

Plus sérieusement, que nos concitoyens musulmans fêtent le Ramadan n'est pas le problème, encore qu'un jeûne diurne en plein été, chacun en connait les risques et limites, notamment sur le plan professionnel.  Le problème, c'est le traitement différencié.

La solution passe évidemment, pour le coup, par le respect du principe de laïcité (que les socialistes aiment tant nous servir à toutes les sauces) et qui rejoint ici la bonne gestion des finances publiques : que la ville de Paris ne se mêle pas de religions !

La Mairie de Paris n'a qu'à louer des salles aux organisations religieuses musulmanes qui veulent organiser des fêtes. Ca fera en plus rentrer un peu d'argent dans les caisses d'une ville qui, rappelons le, est à court d'un milliard d'euro puisque Delanoé et Hidalgo, après l'avoir tant réclamé au gouvernement (Fillon), ont fini par laisser tomber (2).


(1) Delanopolis Les ratés du communautarisme municipal : les bouddhistes discriminés ! 21 juillet 2013
(2) Municipales 2014 à Paris Dossier qui fache : le milliard d'euros des Parisiens 8 mars 2013

mercredi 21 mai 2014

Ebola en Afrique Subsaharienne : merci à le Pen d'en avoir parlé

Le président d'honneur du FN a estimé à Marseille que "Monseigneur Ebola [pouvait] régler" le problème de l'immigration massive "en trois mois".
Apparemment, d'après la journaliste du Point, Pauline de Saint Remy, les propos n'ont rien d'improvisé.



Il y a quelque chose de doublement choquant dans l'indignation que l'on constate, ici ou là, au sein de la gauche socialiste notamment (voir la tribune de Jérome Guedj (1) ). Non seulement cette indignation ressemble à des larmes de crocodile, mais en plus elle est improductive. 

D'une part, cette indignation est improductive car il ne sert à rien de nier que des millions de français pensent, à tort ou à raison, que la France va, à court ou moyen terme, être submergée par une vague d'immigration en provenance de pays pauvres, notamment d'Afrique, et que la France devrait au contraire rester un pays riche, blanc, Européen. Peut-on critiquer cette opinion alors que le Premier Ministre de France lui-même regrette l'absence, dans certains coins, de white, de blancos (2), et trouve qu'il y a au contraire trop de black, de negros dans ces mêmes coins ? 
Quand des gens comme Jerome Guedj et autres personnalités politiques des partis traditionnels critiquent les propos des Le Pen, ils ne font que leur donner encore plus d'importance, et font donc gagner des voix à l'extrême droite, sans, en plus, se soucier de la cohérence idéologique de leurs propres camps. Est-ce que le PS s'est donné pour but de faire du FN le premier parti de France ? 

D'autre part, il est choquant de constater que les gens se réveillent, non pas quand l'ebola tue des gens, mais quand l'extrême droite s'en réjouit. En effet, cela fait des mois que les ONG tirent la sonnette d'alarme et s'emploient sur le terrain à lutter contre les effets de la maladie.
donnez pour lutter contre l'Ebola

On peut par exemple penser à la Croix Rouge qui est présente aux cotés de la population guinéenne pour aider les gens (3). Ce n'est pas protester contre les propos de Jean-Marie le Pen qu'il faut faire, mais donner de toute urgence à la Croix Rouge, qui appelle à l'aide depuis le 7 avril 2014 (4).


L'immigration clandestine en provenance d'Afrique subsaharienne existe. On pourrait évidemment en réduire les couts collatéraux, en mettant en oeuvre les solutions que les libéraux préconisent, à savoir laisser les gens circuler librement ET supprimer l'aide sociale, afin que seuls des gens désireux de travailler émigrent. Mais les gouvernements successifs, de gauche comme de droite, s'y refusent, préférant continuer à ponctionner les contribuables pour un système coûteux et inefficace. Il est plus simple de se faire élire en allant racoler à l'extrême gauche, de critiquer les discours virulents, puis de poursuivre la politique des gouvernements précédents (rafles à Barbès (5), maintien de la ZAPI 3 de Roissy, etc), comme le font Valls et Hollande.

Il est aussi plus simple de dénoncer les propos de l'extrême droite plutôt que de suggérer à l'Espagne d'abandonner Ceuta et Mellila, points d'entrée de l'UE, situés en Afrique, deux villes qui donnent des images spectaculaires qui illustrent à merveille le discours lepéniste. 




A croire que le PS a vraiment besoin de cet épouvantail qu'est l'extrême droite.




(1) Mediapart Les vœux génocidaires de Jean-Marie Le Pen 21 mai 2014
(2) Le Monde Pour Manuel Valls, il manque "quelques Blancs" à Evry 10 juin 2009
(3) Croix Rouge Virus Ebola : déploiement d'une équipe ERU en Guinée 9 avril 2014
(4) Tribune de Genève Appel d'urgence de la Croix-Rouge face au virus Ebola 7 avril 2014
(5) Streetpress Quand la police met Barbès en état de siège pour rafler des sans-papiers 14 juin 2013

Pourquoi l'extrême droite marque des points

Des personnalités comme François Chérèque ou Thierry Pech (Terra Nova).qui lancent des appels à ne pas voter FN.
Des TV qui, parce qu'elles s'informent dans la rubrique littéraire du Monde plutôt que sur Facebook, qualifie de méconnu un bouquin qui manifestement, fait du bruit.


Quand est ce qu'une certaine élite, qu'on pourra qualifier à tort ou à raison, de bien pensante, comprendra que prendre de haut la réalité ne la fera pas disparaître ?

L'extrême droite se nourrit non seulement du fait que les politiciens de gauche et de droite finissent par adopter ses points de vue (Arnaud Montebourg qui affirme, en réponse au décret Alstom que "les nations ont le droit de vivre" ?) mais aussi de ce mépris affiché envers toutes les thèses qui ne vont pas dans le bon sens.

Manuel Valls, au delà des obsessions de certains sur son lien à Israël (et on sait où ce genre de théories mène), reste un personnage qui, même à gauche, devrait susciter des interrogations. Ne pas vouloir le reconnaître permet justement aux complotistes en tout genre d'alimenter la rumeur et donc de faire marquer des points à l'extrême droite.



Ainsi, à l'instar de l'écrivain controversé Emmanuel Ratier (mais qui semble toujours sourcer ses affirmations), on peut se comment une personnalité avec le parcours de Manuel Valls a pu devenir premier ministre de notre pays, la France.

Pour les Européennes, l'UMP, le PS et autres partis de gouvernement feraient mieux de se faire discrets. Tout ce qu'ils peuvent affirmer contribue à alimenter les extrêmes. 
Le problème, ce sont donc bien eux, les représentants des partis de gouvernement, à commencer par Valls. 

mardi 20 mai 2014

Charles de Courson (UDI), un député digne de la confiance des citoyens et contribuables

L'UDI/Modem et Guy Verhofstadt

Les listes d'union UDI/Modem "les Européens" mènent depuis quelques mois une campagne dynamique et difficile. Difficile car dans le contexte actuel, rare sont ceux qui partagent les vues optimistes des centristes et des libéraux sur le fédéralisme Européen. 
L'ALDE, le parti européen des centristes et libéraux, veut propager cet enthousiasme et veut lutter contre les messages des eurosceptiques ou des nationalistes. 

A ce titre, Guy Verhofstadt, le chef de file de l'ALDE, candidat à la présidence de la Commission Européenne,  est un leader aux convictions clairement affichées. Simplement, les libéraux français se demandent, depuis quelques jours, si pour voter Guy Verhofstadt au niveau Européen, il faut voter UDI/Modem au niveau français.



En effet, si les centristes français sont bien en phase avec l'ALDE sur la nécessité de plus d'Europe, l'UDI/Modem a la convergence fiscale et sociale comme un de ses principaux points de programme, ce qui ne semble pas correspondre aux vues de l'ALDE. 


"There needs to be much closer coordination and convergence of tax and social security polices too, but just like in the US, Germany or Spain there is scope for regional differences."5 minutes with Guy Verhofstadt, Daniel Cohn-Bendit, – à la London School of Economics, 4 octobre 2012”

"Même si nous sommes attachés au principe de la concurrence fiscale, nous sommes convaincus que nous devons faire plus pour lutter contre l’évasion et la fraude fiscales."



Idem pour la poursuite du partage du siège du Parlement Européen entre Strasbourg et Bruxelles, un engagement de l'UDI/Modem, en totale contradiction avec One Seat. 

L'UDI/Modem répond qu'ils ne sont pas membres de l'ALDE, le parti de Guy Verhofstadt, mais membres du PDE, qui soutient Guy Verhofstadt.

La question reste donc ouverte. Pour voter pour le programme de l'ALDE, qui privilégier ?




Sur le même sujet 


dimanche 18 mai 2014

Européennes : Message d'Aurélien Veron (@PartiLibéral Démocrate)

Les européennes approchent dans un silence étouffant. Le service public préfère les émissions de télé
réalité aux débats qui n’attirent pas le grand public. C’est un scrutin essentiel pour notre avenir, mais compliqué. Les partis institutionnels recasent leurs recalés, et s’abstiennent de propositions fortes. avec le décret pour le « patriotisme économique » qui ressemble à s’y méprendre à la préférence nationale. L’abstention sera probablement massive le 15 juin. Ce scrutin ne laissant aucun espace à une jeune formation comme la nôtre, nous n’y participerons pas. 

Tandis que les populistes prônent un repli sur soi dangereux, repli qui fait des adeptes au sein du gouvernement 
Le Parti Libéral Démocrate (PLD) a tenu une convention sur l’Europe fin 2013 avec notamment Bruno Le Maire et Jean-Louis Bourlanges. 


La commission Europe, sous l’autorité de Michel Faure, a poursuivi ses travaux et abouti à une proposition claire : nous aimons l’Europe des libertés, celle du marché unique et de la libre circulation des personnes, des biens, ces capitaux et des services. Nous aspirons à une Europe diverse plutôt qu’uniformisée à coup d’harmonisations tuant l’émulation et l’expérimentation. Une Europe respectant scrupuleusement le principe de subsidiarité. Nous défendons une Europe plus démocratique aux pouvoirs clairement identifiés. Nous reconnaissons de gros défauts à l’euro, mais jugeons les conséquences d’une sortie trop imprévisibles et explosifs. L’Euro ne doit pas inciter ses pays membres à repousser la fin inéluctable de l’Etats providence aussi ruineux qu’injuste, ni à pratiquer une solidarité de façade consistant à faire payer aux pays vertueux l’incurie de leurs voisins. N’oublions pas que la liberté a pour corollaire la responsabilité.

Aurélién Véron, PLD


Le PLD a encore besoin de grandir avant de pouvoir prétendre s’attaquer à un scrutin pareil. Pour y parvenir, c’est à chacun de nous de faire connaître notre formation autour de nous, de faire adhérer tous ceux qui se retrouvent dans nos valeurs. Nous, libéraux, avons plus que jamais le devoir de nous imposer davantage sur l’échiquier politique.

En comptant sur votre soutien,

samedi 17 mai 2014

Débat entre les candidats à la présidence de la commission européenne


Débat entre les candidats à la présidence de la... par publicsenat

Deux candidats, l'écologiste allemande Ska Keller, et le centriste libéral belge Guy Verhofstadt, semblent avoir gagné le débat face aux représentants du Parti Socialiste, Parti Conservateur et extrême gauche.

vendredi 16 mai 2014

Questions sur le programme de l'UDI/Modem les Européens

Vous le savez, pour les élections Européennes 2014, les listes centristes de l'UDI et du Modem sont unies sous le label "les Européens" (1), partant du constat qu'elles sont d'accord pour plus d'Europe et la marche vers le fédéralisme. Pour trouver l'apologie sans réserve des Européens, RV sur le blog de l'Hérétique (2) ;-)
Il y a déjà des députés UDI-Modem à Bruxelles. Citons par exemple l'excellente Sylvie Goulard (3), reconnue pour son travail, son expertise (4) et son implication, ou encore la moins excellente Marielle de Sarnez, qui a alterné, ces derniers mois, entre travail de démolition de la fédération du Modem Paris (5), poker menteur sur le leadership des centristes parisiens (6) et incohérence au  niveau Européen.

Ce dernier point est très important. En effet, nouveauté de cette élection aux Européennes 2014 : le vote des députés va indirectement influencer le choix du président de la Commission Européeenne.
En effet, on sait qu'en ce moment, 5 candidats à la présidence de la Commission Européenne font campagne (7) : Jean-Claude Juncker (PPE, droite), Martin Schulz (PS, gauche), Alexis Tsipras (extrême gauche) , Ska Keller (écolo) et Guy Verhofstadt. Ce dernier est soutenu par les membres du parti centriste et libéral démocrate au niveau Européen, l'ALDE .

Or, vous remarquerez qu'il n'y a pas, sur les documents de campagne de l'ALDE, de référence au Modem/UDI les Européens.


C'est normal. Les députés UDI font parti du PPE (comme ceux de l'UMP, allez comprendre). Et ceux du Modem font partie de l'ALDE, sauf que parfois, on a l'impression qu'ils préféreraient être membres de la gauche européenne.

Exagération ? Il n'y a qu'à voir la réaction de Marielle de Sarnez à la candidature d'Olli Rehn, un libéral finlandais, à la tête de l'ALDE. Marielle de Sarnez avait menacé de quitter l'ALDE si Olli Rehn était proposé à la place de Guy Verhofstadt (8).

Du coup, avant d'aller éventuellement voter UDI/Modem les Européens, les électeurs feraient bien de se poser quelques questions sur le programme des listes centristes françaises :

  • L'UDI/Modem les Européens veut mettre en place "un véritable SMIC Européens", selon le programme. Or, Guy Verhofstadt est contre, d'après le Monde. Question 1 : élus à Bruxelles, les députés UDI/Modem les Européens vont-ils continuer à promouvoir la vision socialiste, dirigiste et étatique de l'économie qui prévaut en France, ou bien seront-ils plus en phase avec leurs "partenaires" LibDem (anglais) et autres FDP (allemands) ? 
  • Question 2 : l'harmonisation fiscale. L'ALDE est contre. Que diront les UDI/Modem les Européens ? 
  • La problématique de la localisation du parlement européen. Importante, sachant que les signataires de One Seat (une pétition qui veut arreter le déménagement permanent entre Bruxelles, Luxembourg et Strasbourg) sont majoritairement des fédéralistes Question 3 : les UDI/Modem les Européens vont-ils s'aligner sur le point de vue de Cecilia Malmstrom (Folkparteit) ? 

En fait, l'ALDE affiche clairement ses priorités : défense des libertés individuelles, de la libre circulation des personnes et des capitaux, critique virulente de la politique de surveillance électronique de la NSA (9). On est pas certain de retrouver clairement tous ces points dans le programme de UDI/Modem les Européens. De manière plus globale, les centristes français devraient cesser de dire que la marche vers le fédéralisme, souhaitable, doit forcément passer par une harmonisation fiscale et sociale
Après tout, est ce que les taux d'impositions sont les mêmes entre la Californie, le Texas, le New Hampshire et le Massachusetts ? Alors pourquoi devraient-ils être identiques entre la France, la Belgique, la Slovénie et la Suède ? Même dans un état aussi jacobin que la France, nous avons trouvé le moyen de créer des taux d'imposition différents pour la Corse, les Zones Franches Urbaines ou les journalistes. 

Le fédéralisme devrait avant tout passer par un double mouvement, de gestion commune, d'une part, des missions régaliennes des 28 (police, justice, armée et diplomatie) depuis Bruxelles et de délégation aux régions & landers, aux associations ou au secteur privé des autres missions de service public (santé, éducation, transports ...), dans le respect du principe de subsidiarité. Ainsi, nous aurions en plus une réponse au besoin urgent de réforme de l'Etat (en France). 

Dans un contexte de rude concurrence (31 listes, dont certaines très intéressantes comme Nous Citoyens de Denis Payre, ou le Parti Fédéraliste Européen), l'UDI/Modem les Européens a tout intérêt à afficher clairement ses valeurs. 


Sur le même sujet

Le Parisien Libéral Que voter aux Européennes 2014 ? 15 mai 2014



(1) Les Europeens
(2) L'Hérétique Programme de l'Alternative pour l'Europe : profonde satisfaction ! 5 mai 2014
(2) Sylvie Goulard 2014.eu
(4) Le Parisien Libéral Sylvie Goulard, députée Européenne, interviewée sur BFM 16 juillet 2013
(5) It's Good to be back Avis de mort clinique de la fédération de Paris du Modem, Marielle de Sarnez cherche liquidateur 29 novembre 2013
(6) Municipales Paris 2014 #Sarnez chef de file de #LAlternative #UDI-#MoDem à #Paris ? 10 novembre 2013
(7) Atlantico Elections européennes : revivez les temps forts du débat pour la présidence de la Commission 15 mai 2014
(8) Le Monde Centristes et libéraux au bord de l’éclatement ? 14 janvier 2014
(9) La Tribune Elections européennes: le jeu des six familles... politiques

jeudi 15 mai 2014

Que voter aux Européennes 2014 ?

Dans 10 jours, nous allons voter pour les Elections Européennes. Pour quoi aller voter ? 





Du 22 au 25 mai prochains, près de 400 millions d'électeurs se rendront aux urnes à travers les 28 pays de l'Union européenne pour élire 751 députés pour cinq ans qui occuperont des fonctions globalement semblables à celle d'un Parlementaire de l'Assemblée nationale française, note BFM TV (1). En France, le scrutin se déroulera le 25 mai et enverra à Bruxelles 74 Eurodéputés, soit près de 10% des députés Européens (soit quasiment la part des français dans la population Européenne, 60/500 millions). 
En France, les députés Européens sont élus à la proportionnelle, sur des listes, par circonscriptions qui sont des grandes régions élargies, sur un seul tour

Que font les députés Européens ? 
Les députés Européens ont un rôle législatif partagé. 


D'une part, ils investissent la fameuse Commission Européenne (autrement dit, ils choisissent de mettre à la tête de la Commission Européenne Delors, Santer ou Barroso), et d'autre part, ils codécident des lois européennes, en partenariat avec le Conseil de l'Union Européenne, ce dernier étant composé de représentants nationaux (qui changent selon le sujet traité). 

Est-ce que c'est compliqué ? Oui et non. Les institutions européennes répondent à trois buts contradictoires : respecter les souverainetés nationales (les ministres qui assistent aux Conseils de l'UE y veillent), pousser en avant le projet fédéraliste (c'est le rôle du Parlement Européen, élu au suffrage universel direct par l'ensemble des Européens) et respecter le principe de séparation des pouvoirs. Et ça n'est pas plus ou moins compliqué que le processus législatif national. En France, la majorité des lois sont des projets de lois, et non pas des propositions de loi. Autrement dit, en France, c'est le gouvernement, non élu, qui majoritairement propose aux députés (élus) de voter telle ou telle loi, à commencer par la plus importante : la loi de finance. 

Bien que ce ne soit pas simple, nous Européens profitons des bienfaits que la législation Européenne a apporté aux pays membres. Par exemple ? Le dégroupage. Sans législateur européen, France Telecom n'aurait pas été forcé d'ouvrir ses boucles locales, et l'ADSL serait une offre restreinte et chère. Si Free et tous les autres existent, c'est parce que l'Europe a imposé l'ouverture du secteur. 
Un deuxième exemple ? Le transport aérien. Sans législateur européen, Air Inter (l'actuel Hop) aurait encore le monopole des liaisons intérieures françaises) et aller de Paris à Marseille coûterait bien plus que 100 euros. 
En fait, la lutte contre les monopoles est le principale acquis, pour le grand public, de l'Europe. Pendant que Montebourg et ses prédécesseurs disent vouloir des ententes dans les telecoms, au niveau national bien sur, et sans méchant patron étranger type Patrick Drahi (2) pour perturber le jeu, la justice européenne, elle, sanctionne ces ententes (3).  
Alternative Libérale, en  2009 avait souligné tout cela (4). 

C'est bien dans ce sens que l'on peut dire, à l'instar du discours de l'UDI-Modem/Les Européens, qu'il faut plus d'Europe (5). On voit bien que non seulement les projets Européens sont souvent entravés par des intérêts nationaux, mais que, de  plus, quand des législations européennes sont adoptées, chaque pays les adaptent à sa sauce, quand ils ne camouflent pas, carrément, leur ultra étatisme national derrière des soi-disant règles Européennes. Un seul exemple : l'affaire des escabeaux pour les ramasseurs de fruits. Morano, Alliot-Marie et Copé n'ont pas hésité à accuser l'Europe (6) alors que c'est bien notre pays, le pays des socialistes de gauche et de droite, le pays des 35 h et du Code du Travail le plus épais de l'UE, qui a juste voulu protégé les pauvres ados de 16 à 18 ans contre les méchants patrons exploiteurs

En fait, ces élections Européennes tombent vraiment à pic. 

Elles permettent de souligner l'absence de vision des partis type UMP et PS, qui sont tous les deux attirés par leurs Fronts (de Gauche ou National) pour le coté eurosceptiscisme, leur présence parfois symbolique à Bruxelles, pour cause de cumul des mandats (cf Rachida Dati ou Harlem Désir) et leur incroyable capacité à accuser l'Europe de tous les maux, même quand c'est les faiblesses de la seule France qui sont en cause. 

Du coup, puisque nous n'avons pas UKIP en France, pour qui voter ? Déjà, faites, comme le Duff (7), le test "Européennes 2014 : de quel parti êtes-vous le plus proche ? sur le site web du Monde (8), égalemement proposé par le Soir (9)

Ensuite, regardez le programme de Nous Citoyens, de Denis Payre.

Denis Payre, vous connaissez. C'est cet entrepreneur, qui expliquait à Aymeric Caron  (le tristement célèbre chroniqueur de France 2, payé par l'argent public pour insulter le bon sens) qu'il avait crée 7000 emplois en France et à qui Caron avait répondu "peu importe" (voir à 3'40)



Sa liste, Nous Citoyens, est présente dans l'ensemble du pays (voir l'agenda).

Il y a, pour la circonscription Ile de France, 31 listes qui cherchent à attirer nos suffrages (10). On ne peut donc pas dire que le débat n'a pas lieu, même si ceux qui, comme Paris Europe (11), mettent en scène la campagne ont tendance à faire l'impasse sur ce qu'ils appellent "les petites listes", contribuant ainsi au fatalisme (12) qui veut que la politique soit l'affaire de professionnels accros à leurs mandats.

Alors, allons voter dans 10 jours ! Cela vaut la peine de se mobiliser pour une institution démocratique qui, globalement et même si elle est loin d’être parfaite, tente de protéger les citoyens des dérives qui ont touché et touchent encore l'Europe, telles que le nationalisme.

Mention spéciale à nos amis de l'UMP qui ne savent toujours pas si leur parti est bien fédéraliste, tendance UDI (comme Constance le Grip ou Alain Lamassoure) ou souverainiste (comme Laurent Wauquiez et Henri Guaino). Pourquoi donner vos voix à des gens qui ne considèrent l'UE que comme un soutien à leur propre pouvoir d'achat, un passe-temps en attendant de retrouver un poste à Paris ?








Sur le même sujet, lire aussi : Contrepoints Élections européennes : 4 questions à Denis Payre 15 mai 2014




(4) Le JDD "L'Europe c'est vous" 24 avril 2009

mardi 13 mai 2014

Il est temps de légaliser le racisme en France

Il est temps de légaliser le racisme en France, tous les racismes, de la négrophobie à l'antisémitisme, en passant par la germanophobie.

Les propos de Jean-Claude Elfassi en sont une preuve.




L'affaire dont ne parlent ni Fabius ni Valls, au sujet de cet ambassadeur de France en Andorre en sont une autre : L'ambassadeur de France en Andorre dénonce le "racisme abject" du Quai d'Orsay  (1), et on entend personne en parler.  

40 ans de lois Gayssot-Pleven n'empècheront jamais les pensées racistes, donc autant légaliser TOUS les propos racistes, plutôt que de donner l'impression de hiérarchie des indignations. Abolissons les lois anti racisme ! Au moins les choses seront plus claires !

Quand est ce qu'on comprendra que les valeurs républicaines de gauche sont une mauvaise fiction et que la liberté de parole est encore la meilleure option ?



NB : n'est-il pas comique qu'un sépharade, donc d'origine africaine, tienne des propos pareils ?



(1) Atlantico L'ambassadeur de France en Andorre dénonce le "racisme abject" du Quai d'Orsay et présente sa démission à François Hollande 12 mai 2014



Sur le même sujet 

Dépénalisons les racismes, tous les racismes, un post du 19 octobre 2010
Le racisme ? Oui, et alors ? 16 novembre 2013
Propos racistes de Rav Dynovisz : Manuel Valls va logiquement interdire ses spectacles ?, un post du 14 janvier 2014
" L'homosexualité est une abomination", un post du 3 avril 2014
9 mois fermes pour la #FN raciste Anne-Sophie Leclere ?, un post du 16 juillet 2014

dimanche 11 mai 2014

@ChTaubira cohérente, à la différence de @geoffroyboulard

Il parait que Christiane Taubira devrait démissionner, parce qu'elle ne connait pas les paroles de la Marseillaise. C'est Geoffroy Boulard, un élu de la Droite Forte dans le XVIIeme arr qui le propose

L'idée sous jacente, c'est qu'un ministre devrait connaitre les paroles de la Marseillaise.

Jamais il ne serait venu à l'idée de notre élu UMP, par ailleurs amateur de HLM (ce qui, les électeurs en conviendront, est très fidèle aux valeurs de la droite ...), que Christiane Taubira pourrait avoir raison en refusant de participer à une mascarade patronnée par François Hollande ?

Que Hollande commémore l'abolition de l'esclavage, après avoir rendu hommage à Jules Ferry, ce grand homme de gauche qui justifiait la colonisation (1), c'est une blague de mauvais gout. Pour une indépendantiste guyanaise comme Christiane Taubira, ne pas chanter la Marseillaise est donc doublement signifiant.

De manière plus globale, le geste de Taubira et la  remarque de Boulard soulève la question de l'acceptation par tous les citoyens de l'ensemble de l'histoire de France, y compris quand la République faisait appel aux pires clichés racistes pour combattre ceux qui la refusaient, ou génocidait sans complexe (2), toujours pour le même motif. Rappelons quand même, outre le Génocide Vendéen, que Jules Ferry, un grand républicain de gauche, a défendu l'idée d'une "colonisation républicaine" au nom du droit des "races supérieures" vis-à-vis des "races inférieures".  

De plus, que Christiane Taubira ne chante pas la Marseillaise n'est rien à coté des vrais scandales qui caractérisent ce gouvernement, qu'il s'agisse du retour du crime de la pensée (3) ou des possibles conflits d'intérêt qui caractérisent certains (4). 

Oui, la République et ses symboles (le drapeau tricolore, la Marseillaise) sont notre histoire et notre patrimoine. Mais non, nous n'en sommes pas les observateurs passifs. N'oublions surtout pas que la République n'est pas la Démocratie, Manuel Valls l'a bien fait comprendre (5).

Et puisqu'on parle de patrimoine, Geoffroy Boulard a t-il rendu son logement à loyer modéré (6) ? Boulard ferait mieux de préserver l'équité et le patrimoine des contribuables parisiens, plutôt que de courir après les concepts de gauche tels que le jacobinisme.