Les célébrations du 14 Juillet, hier, à Paris, ont montré à quel point l'armée française conserve son capital sympathie au sein de la population française.
des spectateurs avenue Victor Hugo, Paris XVIe |
enfants jouant sur le char Leclerc "Général Delestraint" esplanade des Invalides, Paris VIIe |
Cette popularité, le gouvernement, au plus bas dans les sondages, a tenté de surfer dessus, en mettant en avant la victoire française au Mali, oubliant les irrégularités juridiques liées à cette guerre. Quelles irrégularités ?
- le changement "d'opinion" de la présidence sur l'opportunités d'aller faire la guerre, à la place des "Africains".
- le changement de stratégie, du soutien aérien à l'engagement au sol.
- le bras tordu au droit international et l'anticipation de décisions de l'ONU.
etc.
Prenez le temps de regarder la video ci-dessous, elle est très claire sur le nombre incalculable des revirements.
Mais il n'y aura pas de vases communicants entre la popularité de l'armée française et celle du gouvernement français, puisqu'on sait que le Président de la République se méfie de l'armée. (1)
D'une part, les problèmes sur le terrain ne pourront pas être cachés longtemps (2)
D'autre part, les baisses de dépense, que critiquent certains dont Philippe Derveaux (3) ou Hervé Morin (4)(UDI), vont finir par ne plus réussir à masquer la vétusté du matériel, hors fleurons technologiques type Leclerc ou A400M présentés aux parisiens et aux français à l'occasion de défilés.
Qui plus est, la stratégie incohérente du gouvernement français devient vraiment compliquer à décrypter. Ne nous sommes nous pas donné, nous les français, pour mission de protéger et diffuser les Droits de l'Homme dans le monde ?
Le concept de guerre contre le terrorisme fait donc officiellement parti des missions assignées à l'armée française. Oui, vous avez bien lu, guerre perpétuelle contre le terrorisme. Avec la guerre contre la drogue, la guerre contre le terrorisme est l'une des meilleures justifications d'une restriction des libertés et d'un maintien des pouvoirs extra légaux de l'Etat et de ses agents. Pourquoi ? Parce qu'on ne peut pas gagner la guerre contre un ennemi qui, non pas n'existe pas, mais est flou et qui n'a pas pour objectif, lui, de gagner une guerre. Le terrorisme a pour carburant la haine, de l'Occident notamment (mais pas uniquement) et pour objectif de ramener nos libertés au niveau des siennes : au niveau zero.
Alors, que l'armée vienne faire une simulation d’intervention des commandos des forces spéciale sur l’esplanade des Invalides est un spectacle plaisant, que l'on soit fan de Call of Duty - Modern Warfare, ou pas,
mais cela ne doit surtout pas faire oublier le fait que nous avons, de gré ou de force, accepté de substantiels amendements à la DDHC de 1789, pour lutter contre le terrorisme, en donnant des pouvoirs accrus à l'Etat et à la police. Pourtant, la surveillance généralisée que pratique la DCRI est bien intrusive, et si la DGSE a le "droit" d'espionner les gens, c'est bien pour lutter contre le terrorisme.
Enfin, il y a un sujet dont le public ne discute pas beaucoup en France, c'est l'émergence des robots Terminator. Les Etats-Unis commencent manifestement à développer des machines de guerre dont l'autonomie pourrait être totale d'ici quelques années. En France aussi, nous avons des drones, et nul ne peut dire si toutes ces machines formeront un jour une sixième armée, à coté de la Terre, de la Marine, de l'Air, des Forces Spéciales et des cyber militaires.
Mais peut-être qu'il semble légèrement plus urgent de réfléchir au sujet, avant que le cas ne soit concrètement posé, plutôt que de se congratuler sur des sujets secondaires, le nouveau logo de la Banque Publique d'Investissement, le mariage gay ou le crédit impôt recherche que les entreprises n'utiliseront pas.
Y a t-il une volonté gouvernementale d'exposer notre façon de mettre en oeuvre l'art de la guerre ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire