Hier, Edith Gallois, élue UDI Paris dans le XIIIeme arr, organisait un café politique sur le thème suivant : "Comment être populaire sans être populiste". On peut dire que le sujet tombait bien, au vu de l'actualité médiatique de la veille.
Pourquoi somme-nous, en France en 2013, dans un climat politique qui commence à ressembler à celui des années 30 ?
Qu'un jeune a priori intelligent se retrouve à militer dans des groupuscules d'extrême gauche (lire Mort de Clément Méric : un drame de l’extrémisme sur Contrepoints), soit, mais que des responsables politiques de premier plan tels que Jean-Luc Mélenchon, Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet se retrouvent assimilés, à tort ou à raison, à de la récupération, montre que les extrémistes de gauche comme de droite devraient être remis à leur juste place, c'est à dire sur le même plan.
Surtout, les politiciens devraient respecter un principe plutôt fondamental : la séparation des pouvoirs. L’exécutif doit exécuter, et le judiciaire juger. Comment peut on accepter qu'un ministre en charge de l'intérieur instruise en procès tel ou tel groupuscule, qui plus est, avant même, semble t-il, d'avoir étudié tous les aspects d'un dossier qui n'est pas aussi limpide qu'il n'y parait ? (lire Valls présume l'extrême droite coupable de la mort de l'activiste d'extrême gauche sur le blog PasiDupe).
Peut-être que le populisme a pour origine, en partie, cette course des politiciens à l'exposition médiatique, afin de donner des gages aux activistes les plus éloignés des principes démocratiques. En absence de pondération, nous sommes loin, très loin de la France apaisée qu'appelait de ses vœux un président de la République, sans doute lecteur un peu trop rapide et superficiel de Benjamin Constant. Comme le dit La France Réconciliée, c'est tout à l'honneur du centre que de poser les bonnes questions sur les extrêmes de tous bords.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire