La conférence de presse de François Hollande a mal commencé. Le président de la République parle encore de sa fonction au futur (quand il dit "fonctions que j’aurai
à mener"). Décidément 6 mois après sa prise de fonction, l'ancien député maire de Tulle n'y est pas encore.
Dommage, il s'agissait d'inexactitudes ou de faux semblants. La réduction de 30 % du salaire des ministres ? Le Conseil Constitutionnel l'a retoqué dans un premier temps avant de valider une version corrigée.
Le plafonnement des salaires des patrons de la fonction
publique ? Parfait, il concerne une dizaine de personnes mais pas leurs directeurs généraux, qui eux sont des centaines voire des milliers.
La situation est grave ? Hollande a découvert la crise
le 31 août 2012 après l’avoir nié pendant toute la campagne présidentielle (lire Une crise d'une gravité exceptionnelle. un post du 31 août 2012)
Alors, Hollande remet encore une couche sur les responsabilités du passé
(perte de compétitivité depuis 10 ans, hausse de 600 milliards de la dette en 5
ans) alors que Lui Président avait reproché à son prédécesseur de toujours se réfugier derrière des
excuses. Rappelez vous, le débat du 6 mai 2012 : "Avec vous c'est très simple, ce n'est jamais de votre faute, vous avez toujours un bouc émissaire".
Hollande nous dit qu'il est en charge de la croissance et du chômage ? Pourtant, cela n'est ni de sa responsabilité, ni de son pouvoir. Faut-il que quelqu'un lise la Constitution au chef de l'Etat ? Elle dit : le Président de la République veille au respect de la
Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des
pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État. Où est-il question de croissance et de chômage, variables économiques qui dépendent d'ailleurs de la vie des entreprise.
Le Président de la République, toujours d'après la Constitution, est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité
du territoire et du respect des traités. La croissance et les emplois, ce sont les entreprises qui s’en
chargent. Le rôle des gouvernements, c'est de faire fonctionner les services publics régaliens et de créer un terreau favorable à l'entrepreneuriat (i.e stabilité juridique et fiscale, rien d'autre).
Alors, Hollande nous dit : il n'y a pas de virage. N'était-ce pas le même qui avait promis de ne pas relever laTVA ?
Peut-être que le problème de Hollande, c'est son analyse économique. Le Président de la République dit : "Les banques sont à l’origine de la crise aux Etats Unis et en
Europe".
Erreur ! "Les banques ne sont pas à l’origine de la crise aux Etats Unis et en Europe. Elles en sont les vecteurs, et parfois les victimes.
La crise est née d'une politique monétaire inadaptée après le 9/11. Et si Hollande fait référence au subprime, alors il n'est pas sans ignorer que ces produits sont une décision politique. Enfin, Hollande a sans doute constaté que la finance dérégulée (les hedge funds ou Lazard) ont bien traversé la crise alors que la finance étatisée (Dexia en France & Benelux, IKB en Allemagne) ou systémique a fait faillite, comme le Crédit Lyonnais public des années 90. Pourtant, dès 2001, les libéraux de l'Ecole Autrichienne dénonçaient les risques liés aux politiques économiques interventionnistes.
Hollande s'attribue la création de la stupide taxe sur les transactions financières. C'est une blague, bien sur. C’est le
précédent gouvernement qui l’a crée, dans un grand numéro de reniement.
Hollande nous parle de rétablissement des comptes publics ? Mais c'est impossible sans
baisse des dépenses publiques. Or, le gros de la dépense publique est constituée de salaires et de retraites versées à des fonctionnaires. Quels sont les postes de fonctionnaire que Hollande a l'intention de supprimer ? Aucun.
Les dispositifs en faveur des PME pour l’emploi : les socialistes n'ont toujours pas compris qu'ils sont contreproductifs. Il y a 29 contrats de travail différents, est ce que le chômage diminue ? Les PME ont besoin
de stabilité juridique et fiscale, pas de dispositifs.
Alors, exceptionnel, un rayon de soleil illumine ce discours ultra étatiste : Hollande a dénoncé le socialisme
de Sarkozy, qui a fait passé la part du PIB qui passe par l’Etat de 52% à 57%
en constatant que nous ne vivions pas mieux pour autant.
Las, le président de la république est retombé très vite dans son discours ultra keynésien, en disant que l'Etat devait faire plus, pour "protéger"..
Sinon, on a pu constater quelques erreurs ou mensonges.
La TVA est à 10% dans la restauration partout en Europe ?
Mensonge. Elle est à 3% au Luxembourg, 6% aux Pays Bas, 7% en Pologne ou à 8% en Espagne.
"Rendre responsables nos comportement et réduire les
inégalités sociales" en même temps par le biais d'une "fiscalité écologique" ? Impossible. Les prolos qui roulent en voiture de plus de 15 ans ou en scooter de plus de 10 ans à Paris vont vite le comprendre. (voir Les deux-roues de plus de 10 ans bientôt interdits dans Paris, un post d'Ecologie Libérale, du 2 novembre 2012)
Interdire les produits toxiques ? C'est interdire à son ami Stéphane Gatignon, maire communiste EELV de Sevran de pouvoir emprunter.
L’épargne des français est haute ? Pas tant que ça. C'est parce que les remboursements de crédits immobiliers sont comptés à l'envers par la comptabilité nationale qu'il y a illusion d'épargne élevée.
Exemple de phrase typiquement socialiste ? "La compétitivité, ça n’est pas que l’innovation, ce’st aussi
le dialogue social".
Il s'agit pourtant d'un faux appel à la négociation que fait Hollande: les organisation "représentatives" qui datent de 1945 ne représentent ni les salariés ni les
entrepreneurs. Un mouvement comme les Pigeons n'a pas de légitimité pour les pouvoirs publics.
Hollande ne catégorise pas, contrairement à son prédécesseur ? Il n'a même pas réalisé que "les chefs d'entreprises plongés dans la mondialisation" pouvaient être aussi des "jeunes des quartiers" qu'il a mentionné dans la même phrase.
C'est comme ça. Pour Hollande et les socialistes, ultra étatistes, chacun dans sa case, et le Parti, en haut, pour tous.
Alors, si Hollande réalise que les français, au mieux, se moquent de son discours et ne rient pas à ses allusions aux potentielles addictions cocaïnèsques de son prédécesseur, qu'il ne s'étonne pas. Nous n'attendons rien de Hollande. D'ailleurs, ses amis socialistes non plus. N'était-ce pas Martine Aubry qui disait de l'actuel Président de la République : arrêtez de dire qu'il travaille. François n'a jamais travaillé, il ne fout rien. » et « Il n'est pas fiable. »
Lisez aussi Hollande : Un Charisme d'Huitre Idéologue chez Libertarien
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aïe... je me suis arrêté à ton premier paragraphe sur la réduction de son traitement de président: c'est hallucinant que tu colportes pareil mensonge. Le Conseil Constitutionnel a retoqué la mesure, mais Hollande l'a fait passer par un autre biais qq mois plus tard: http://www.challenges.fr/economie/20120824.CHA9792/la-baisse-de-salaire-du-president-hollande-et-du-premier-ministre-ayrault-publiee-au-journal-officiel.html
RépondreSupprimeren effet Juan, il aurait fallu que je précise que Hollande a refait passé la mesure, et qu'au final, le cout pour le contribuable est alourdi, puisqu'ils sont 38. Mais tu as raison.
SupprimerEt on pourrait ajouter Air Sarko One ou les dépenses de Hollande à New York.
Mais pour être juste, c'est vrai que le salaire mensuel net des ministres, hors avantages en nature, a FINALEMENT baissé.
mea culpa !
c'est drôle d'imputer le coût d'Air Sarko One à F.Hollande...
SupprimerLa gauche dénonçait Air Sarko One, mais sa vente n'avait jamais fait parti des promesses de campagne. Pas bête le FH, c'est aussi cela le flou de la méthode Hollandiste. L'avion est toujours là, mais lui, il l'utilise avec justice sociale, ce qui ne veut rien dire mais sonne socialiste.
SupprimerLes subprimes viennent d'une décision politique ! Quelle bande de nul ces bureaucrates américains ... heureusement dans les années 70 ils avaient permis, grâce à une dérégulation, de créer la titrisation qui a entraîné l'effet domino qui impacte tout le monde aujourd'hui. Ça a permis le succès pour de nombreux acteurs financiers qui se nourrissent de la crise avec talent ! Faut bien récompenser le talent non ?
RépondreSupprimerEt la misère pour tous les autres me direz vous ?
Bof ... Mais bon ... ils n'ont qu'a se bouger tous ces salops de pauvres ... ces assistés, ces feignasses ! Tout ça c'est de la faute de l'Etat qui les cajoles trop.
Dérégulons le marché du travail et vous verrez que tous les chômeurs trouverons des CDD d'une semaine payés, certes, au lance pierre. Mais au moins avec ça ils pourront bouffé au MacDo et surtout cesser de se plaindre sans cesse avec leur chômage.
En vérité je vous le dit, comme il l'a brillamment montré ces quarante dernières années, le libéralisme c'est la seule voie vers le succès, la croissance, le plein emploi, bref ... le bonheur ... au moins pour quelques uns !
On attend toujours que des centaines de milliers de Suisses victimes de l'infâme turbolibéralisme viennent demander l'asile politique en France.
SupprimerRevenez quand vous vous serez instruit un minimum. Mais ne boudons pas : Audiard vous décernerait un titre de chef d'escadrille.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerOh la vache, je ne viens jamais sur ton blog. C'est toujours autant rempli de trolls incultes et économiquement illettrés comme celui qui a signé sous le nom de "Thierry Pot"? ^^
RépondreSupprimerJe suis sûr que pour lui, le système actuel est "libéral". Heu pardon (je manque encore de rééducation), je voulais ultra-néo-libéral.
Continuez à ne jamais venir, le texte est au niveau du votre. Lamentable.
SupprimerThierry Pot retourne t'amuser avec tes copains du FN et fais la bise à Marine, ça nous fera l'économie de lire tes niaiseries.
RépondreSupprimerMes copains du FN ?
SupprimerVous êtes un fin analyste politique vous !
Sinon pour les niaiseries elles sont écrites tout en haut de la pages.
Il y a biensur du vrai dans cet article mais j'ai tout de meme rarement lu des conneries pareilles... De la desinformation pour s'informer. C'est tellement gros que l'auteur lui meme ne peut croire a telle propagande. C'est bon ca! Rien contre la critique, qui a comme interet de prendre du recul par rapport a une situation pour ensuite s'ameliorer, mais celle ci n'est ni constructive, ni fiable... Sauf peut etre le paragraphe sur la TVA pour la restauration qui est s'appui sur une source (commission europeenne) - non datee.
RépondreSupprimerBref, on verra bien ou tout ca nous mene.
"Il n'a même pas réalisé que "les chefs d'entreprises plongés dans la mondialisation" pouvaient être aussi des "jeunes des quartiers" qu'il a mentionné dans la même phrase."
RépondreSupprimerAh bon ? Vous voulez parler de chefs d'entreprise spécialisés dans l'importation de substances interdites, fortement mondialisés au Maroc ?