Les socialistes de tous les renoncements

"François Rebsamen et les hiérarques socialistes opposés à la promesse de François Hollande sur le cumul des mandats", titrent Libération et Sud Ouest.

"Compromission de Montebourg et Moscovici avec la banque Lazard de Pigasse", note Pas Si Dupe.

"Impôt sur la fortune : le premier renoncement", blogue Françoise Fressoz. 

Et ne parlons pas de l'expulsion des Roms, comme sous Sarkozy, des problèmes de sécurité en banlieue ou à Marseille, comme sous Sarkozy, de la nomination d'un nouveau directeur de la sécurité en réponse à des faits divers, comme sous Sarkozy, etc. 

Notez, il n'y a pas vraiment lieu d'être déçu. Comme nous l'avions écrit à de maintes reprises, rien ne distingue sur le fond un ultra étatiste de gauche, d'autant plus agressif que le pays est en faillite, qu'un un ultra étatiste de droite, d'autant plus agressif que le pays est en faillite.

Hollande va donner des hochets à sa majorité idéologiquement incohérente (comme le note Ecologie Libérale, EELV n'a rien à faire à gauche, lire L'écologie et le capitalisme) mais sur le fond, aux hausses d’impôts de Fillon, succéderont les hausses d’impôts de Ayrault. 

Pourquoi ? Parce qu'aucune réflexion de fond n'est menée sur le périmètre de l'Etat. Doit-il s'occuper de police, justice, armée et diplomatie ou de tout ? A quoi sert l'Europe ? N'est-elle pas en mesure, justement, d'organiser ces fonctions régaliennes ? 

Au lieu de réfléchir, le vacancier de Brégançon préfère blablater à Madrid ou à Chalons en Champagne. Ca lui permet de ne pas avoir à commenter le comportement de ces ministres qui se contredisent entre eux sur la pub sur France TV, sur le nucléaire ou sur les Roms. Ca lui évite aussi d'avoir à expliquer pourquoi les élus cumulards socialistes ont refusé de voter en faveur de l'amendement de Charles de Courson sur la fiscalisation des indemnités de représentation des députés. Garder la tête dans le sable, c'est plus simple.