mercredi 14 mars 2012

Pour Shenghen, pour l’Euro, donc contre Sarkollande ?

Les militants du Nouveau Centre avaient été invité à faire campagne pour Nicolas Sarkozy, afin de faire barrage à Hollande et à la gauche en général, dont le Modem ne se démarque pas assez, à juste titre. Force est de constater qu’ils ont de quoi être déçus ! Non seulement le Président de la République dérive de plus en plus vers des idées protectionnistes, ce qui est triste pour un pays qui cherche à éviter la répétition des années 30, mais en plus il se prononce ouvertement pour la révision des traités Européens, comme Hollandreou.

Certes, le Président de la République a raison, dans le sens où le socialisme ne peut se pratiquer qu’un niveau national. Les mécanismes (périmés) de multiplicateur keynésien ou les politiques de redistribution sont à 100% compatibles avec le nationalisme économique. Mais dans ce cas, pourquoi voter UMP si on peut voter Fronts (de Gauche ou National) ? On comprend mieux pourquoi le Président de la République préfère écouter Guaino, Guéant, Hortefeux ou Guillaume Peltier qu’Alain Madelin, Hervé Morin, ou Jean-Louis Bourlanges sans même parler de Bayrou, qui de temps en temps a une illumination girondine et anti interventionniste. Pourquoi ? Parce que les interventionnistes se plaisent à croire qu’ils peuvent maitriser l’économie.

C’est pourquoi les Réformateurs, les libéraux de l’UMP devraient rejoindre Alternative Libérale, Le Parti Liberal Démocrate, Hervé Morin et le Nouveau Centre ou les Libéraux du Modem dans leur travail de reconstruction du centre droit, libéral, démocrate et pro européen. Les autres seront heureux de se retrouver au sein d’une droite réorganisée autour des valeurs de la fille à papa de Saint Cloud. 

Le monde que Nicolas Hollande et François Sarkozy proposent n’est pas fondamentalement irréaliste. La France peut vivre hors de Shenghen, elle peut produire ses Renault, elle peut taxer ses riches, elle peut même revenir au franc. La seule question est celle du coût d’une telle politique.
Les contribuables sont-ils prêts à l’assumer ? Gageons que même au sein des dirigeants de l’UMP, comme Jean-François Copé, Hervé Novelli ou Charles Beigbeider, la réponse n’est pas évidente.

 Quand est ce que le Président de la République reviendra aux fondamentaux du libéralisme au lieu de pourchasser les "exilés fiscaux" ou de proposer aux français de les protéger ? Nous ne voulons pas être protégés (du marché/de l'immigration/de l'euro/de la crise), nous voulons être libres !


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