source : Paris London Ailleurs |
Décidemment, on peut dire que le Grand Paris et ses perspectives triomphantes se heurteront à la réalité prosaique d'une offre transport défaillante.
Entre les fermetures intempestives de tunnels routiers sous la Défense et les avaries de matériel du RER, on peut dire que les franciliens n'ont pas de chance.
Pas de chance uniquement ? Non, bien sûr. Il est clair que le mélange pression démographique/gestion centralisée/déconnection du marché n'aide pas.
L'Ile de France est toujours "attractive", il y a de plus en plus d'habitants. Ils utilisent donc de plus en plus d'infrastructure; Tout ceci a un cout, et ça n'est certainement pas en exécutant des plans type "Pass Navigo Unique" que le STIF va récolter plus d'argent.
De plus, même si la ligne A a progresssé en améliorant son coefficient d'exploitation (trains à étage, fréquences rapprochées, etc), il est clair que la Région manque singulièrement d'imagination. Puisque l'essentiel du trafic, aux heures de pointes, concerne le tronçon la Défense -Etoile - Auber - Chatelet - Gare de Lyon, comment se fait-il que :
- un pont routier doublant le Pont de Neuilly ne soit pas projeté à hauteur du boulevard d'Argenson, débouchant à Courbevoie sur le quai Paul Doumer au niveau de la rue Focatier ?
- l'information trafic RER ne soit pas généralisée dans l'ensemble des tours de la Défense ?
- le RER C n'ait pas une branche en direction de la Défense, en empruntant la branche Champ de Mars - Foch et en bifurquant à Pont Cardinet ?
- le prolongement de la ligne E vers la Défense ne soit manifestement pas perçu comme une urgence absolue ?
- Des trains de la ligne A ne soient pas spécifiquement affectés, aux heures de pointe, au tronçon la Défense-Gare de Lyon ?
- le prix du transport varie en fonction de l'heure, afin de réguler le trafic par les prix
Gérer une ligne telle que la ligne A, ça n'est pas facile, surtout dans le contexte où, par définition, aux heures de pointe, une infrastructure de transport doit fonctionner au delà de sa capacité théorique maximum pour compenser les heures creuses (voir la dette publique plombe le RER, un post du 21 janvier 2011). Mais ce qui est certain, c'est que pendant que la région, au mépris du respect du contribuable et de la loi, fait la promotion de la soit disante géniale action de Jean-Paul Huchon, les voyageurs, eux, souffrent de ce statu quo dans lequel la fluidité du dialogue social et le politiquement correct sont la priorité. Les clients de la RATP doivent exiger une opération vérité sur les couts (qu'ils doivent assumer, puisque la ligne A a aussi besoin d'investissement en matériel) et une refonte du type de (non) relation que la RATP entretient avec ses clients.
NB : on attend de voir la CGT, FO et Sud expliquer que la ligne A, 100% publique, est victime de "l'ultra libéralisme ambiant".
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