A peu près tout le monde en France, notamment au sein de la classe politique, est d'accord pour dire que le libéralisme, économique et sociétal, ça n'est pas ce que nous voulons. Ces mêmes politiciens sont cohérents, quand ils restreignent jour après jour nos libertés.
Il n'est pas possible d'avoir une politique étatiste en économie et en société ouverte.
Prenons l'exemple de Guéant, qui veut, à partir de Janvier 2012, croiser le fichier des étrangers résidant en France et celui de la Sécurité sociale, parce que, si on en croit le Monde, des allocations familiales sont distribuées indument.
Questions :
- Ca fait 4 ans que vous êtes au pouvoir, pourquoi se réveiller maintenant ?
- quelle logique y a-il de prendre de l'argent à des contribuables et à des assujettis pour le redonner à des bénéficiaires d'allocations familiales qui, rappelons le, sont liées à la présence d'enfants ? Est-il logique qu'un choix ultra privé (sauf preuve du contraire, faire des enfants est un choix personnel) soit financé ou encouragé ou récompensé ou aidé par de l'argent "public" ? Au lieu de croiser des fichier et de payer des SSII avec de l'argent que l'Etat n'a pas, supprimez les allocations familiales, Messieurs Guéant et Bertrand !
Vous savez pourquoi, cependant, les ministres de l'intérieur et de la santé sont dans leur logique ? Parce qu'ils pensent que les français sont attachés aux allocations familiales. Or, toute cette masse de transferts sociaux ne peut fonctionner de manière optimale qu'en économie fermée, type RDA d'avant Novembre 1989. Alors, est-ce vraiment ce que nous voulons ?
A celles et ceux qui pensent que la lutte contre la fraude vaut bien le fait d'accorder à l'Etat le droit de farfouiller dans la vie des gens, ouvrez les yeux : on commence par ficher les délinquants sexuels (bonne intention, c'est le FNAEG crée par Jospin en 1999) et on finit par un fichage biométrique illégal de l'ensemble de la population. On commence par la promotion des DRM (bonne intention), on finit par Hadopi 3. On lutte contre la fraude fiscale (bonne intention), et on finit par du recel de listes volées.
Autre exemple : la prétention qu'a l'Etat à vouloir se méler d'économie. Prenez l'exemple du photovoltaïque. Après avoir tout fait pour promouvoir les énergies renouvelables, par des lois et des incitations fiscales, l'Etat a délibérément mis en danger des entrepreneurs et des employés, en changeant les lois. Cet article du Telegramme de Brest est assez instructif : le gouvernement a laissé des gens investir pendant un an alors qu'il savait qu'il allait changer la loi. Une fois de plus, on voit qu'on ne peut pas faire confiance en un gouvernement toujours d'accord pour écouter l'avis du plus fort, surtout s'il est détenu à 80% par l'Etat, bien que coté en bourse.
Pour celles et ceux qui en doutaient, nous sommes loin du libéralisme, même pas économique (voir la critique d'Alain Madelin sur le programme économique de l'UMP, même l'Humanité en parle !). Mais le pire est que cette pénétration de la sphère étatique dans les moindres aspects de la vie des gens implique cette confusion permanente entre Etat, Nation et peuple, ce qui fait des réfractaires à la logique ultra socialiste à l'oeuvre actuellement des traitres à la Nation. Heureusement, cette dernière, vieille de 1000 ans, ne doit vraiment rien à Claude Guéant, mais plus à Montesquieu et au concept de séparation des pouvoirs.
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