dimanche 27 novembre 2011

Hervé Morin candidat à la Présidentielle 2012

http://www.hervemorin2012.fr/
Hervé Morin est donc candidat à la Présidentielle 2012. La route sera longue, de Berville sur Mer (Normandie) au 55 rue du Faubourg Saint Honoré. Quiconque pratique la A13 le week end sait de quoi il en retourne.

Alors, puisque la route est longue, profitons du trajet pour relire les 12 idées neuves.


Clairement, il y a des bons éléments, et des mauvais. Parmi les mauvais :

  • les exonérations de charge pour la 1ere embauche : il faut ARRETER de tripatouiller les lois applicables aux entreprises et de créer des effets de seuil.- Si on tient à ce qu'il y ait un système social (collectiviste), alors affichons en clairement le cout. 
  • la TVA pour l'emploi, incompréhensible. Un emploi est crée par un entrepreneur qui a identifié un marché. Quel rapport avec la TVA ? 
  • 130.000 HLM par an, une hérésie. Ce blog explique clairement pourquoi les HLM ne sont pas la bonne réponse à la pénurie de logement en France et plus spécialement en région parisienne.
Parmi les bons éléments 
  • Europe fédérale
  • Pilule anonyme
  • Stabilité juridique (et fiscale ?)
  • Interdiction du cumul des mandats 
  • Contrat de travail unique, un premier bon pas vers le contrat de travail librement négocié
  • comptabiilisation des votes blancs
Mais aussi
  • les 37 heures pour tous
  • L'égalité du nombre de jours de carences entre privé et public
Voyons maintenant les critiques. De qui viennent-elles ? Principalement de quelques barons Nouveau Centre. Pourquoi ? 



D'abord : André Santini, de maire d'Issy-les-Moulineaux, député de la 10e circonscription Hauts-de-Seine et président du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris. Il est si peu attaché à sa famille politique qu'il a préféré partager l'aventure perdante de liste Pécresse aux régionales 2010, plutôt que de rallier la proposition de ses amis centristes d'Alliance Centriste, d'une liste vraiment autonome. 

Ensuite, Jean-Christophe Lagarde, député maire de Drancy, (homonyme sans lien du commissaire de police lillois impliqué dans l'affaire du Carlton). Il avoue lui-même etre anti libéral, c'est à dire faire en sorte que le développement de sa ville repose sur la solidarité forcée des contribuables plutôt que sur la mise en valeur endogène du potentiel des habitants de Drancy. Sa vraie famille est le PS, au minimum. 

Que Messieurs Santini et Lagarde se rassurent, quelque soit leur ralliement à l'UMP, ils auront à affronter des candidatures concurrentes de droite et du centre en 2012. 

En ce qui concerne Hervé Morin, il aura donc à se démarquer de François Bayrou et de la social démocratie, en affinant son orientation libérale, faute de quoi il aura du mal à décoller y compris au sein de la famille centriste qui lui préférera logiquement Bayrou, faute, une fois de plus, de la présence d'un vrai candidat libéral. 

11 commentaires:

  1. rien de liberal la dedans

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  2. stricto sensu, Anonyme, à part Stabilité juridique (et fiscale ?), rien de libéral tel que la fin du SMIC, des prestations sociales politiques, de l'ensemble des reglementations qui entravent le marché du travail, des lois liberticides comme hadopi ou la loppsi et l'instauration de la flat tax.

    Mais
    1. chez les autre c'est pire ^^
    2. Madelin, en 2002, n'a pas convaincu les electeurs.
    3. Une "société" où l'Etat s'efface derrière les gens, les associations ou les entreprises ou de l'Europe, c'est un peu l 'esprit de la candidature de Morin si on comprend bien, ce qui est deja une bonne chose.

    Attendons de voir
    1. ce que proposent les autres centristes
    2. si, oh miracle, une candidature 100% libéral émerge (n'y croyons pas)
    3. que Morin et le pays évoluent en douceur vers plus de libéralisme. Pour cela, à toi d'aider Alternative Libérale.

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  3. Comme Anonyme, et malgré ton explication ... je ne relève rien de libéral là-dedans. Le cumul des propositions sur la TVA pour l'emploi, le contrat de travail unique et le logement social en fait juste un peu programme parmi les plus interventionniste qui soit ...

    La pilule anonyme est une horreur ...

    Bref, j'ai beau militer depuis 30 ans en sphère libérale, Morin a perdu ma voix ... Dommage.

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  4. les 37 heures pour tous !ha!ha!ha!(vas raconter ça aux indépendants).morin n'a pas l'air trop preoccupé par le massacre du secteur privé.c'est a cela qu'on reconnait un bon professionel de la politique bien fonctionarisé.yak

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  5. l'exonération de 100% de CS pour un premier embauche et la même connerie que les heures supp exonérés de CS. On exonèrent sans s'attaquer aux augmentations des dépenses. On comprend mieux l'état des finances publiques.

    C'est un code du travail archaïque qui freine les embauche et qui est à revoir. Je ne sais pas si le contrat de travail unique va dans se sens?

    D.J

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  6. Prenons mesure par mesure :

    1) Le niveau écrasant de la fiscalité ne disparaît pas en la faisant changer de compartiment. Si l'on transfère des charges sur la TVA, le prix des produits sera le même. L'effet sur la compétitivité des entreprises sera donc inchangé au niveau national, ce qui concerne quand même la plupart des PME de notre pays.

    2) Pourquoi ne pas baisser les charges sur tous les salariés ? Cela impliquerait de remettre en cause le « modèle social français » qui n'est pas un modèle puisque personne ne l'imite, pas social parce qu'il détruit la société, et pas français parce qu'il ruine la France ? Eh oui, Hervé, il s'agit précisément de le remettre en cause !

    3) Entièrement d'accord, mais Hervé Morin est très mal placé pour en parler : il est député, maire, conseiller général et président d'une communauté de communes ! Ajoutons qu'il a bénéficié de la scandaleuse loi qui permet à un ministre de récupérer « son » siège de député sans se soumettre aux suffrages des électeurs...

    4) Les médecins sont des gens rationnels : s'ils s'installent dans une zone, c'est qu'ils pensent que cela leur sera bénéfique. Lorsqu'ils auront calculé qu'il est plus intéressant d'aller à la campagne, ils le feront. Laissons faire le marché, au lieu de le crisper davantage encore...

    5) S'il s'agit de laisser les contractants contracter, d'accord. S'il s'agit d'imposer une sorte de « super-CDI » avec la même rigidité qu'aujourd'hui, c'est une très mauvaise idée.

    6) De loin la meilleure idée de ce programme. Les Allemands ont ce rythme scolaire-là, et on ne peut pas dire qu'ils en pâtissent au niveau des résultats. Donc rien à redire sur cette mesure.

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  7. 7) Plus de logement « social », cela signifie moins de logements privés, donc une hausse des loyers et des prix à la vente pour ceux qui refusent d'habiter en HLM, ou dont le dossier n'est pas retenu. Ajoutons que l'octroi de logements par le politique, cela veut dire du clientélisme électoral, un phénomène à l'opposé de la justice. Morin a-t-il conscience de cela ?

    8) D'accord avec cette mesure, mais je ne vois guère ce qu'elle vient faire comme huitième réforme la plus importante ! D'ailleurs, à quel âge veut-il faire commencer cela ? Tant que la fille est sous la responsabilité de ses parents, c'est une mauvaise idée. Ensuite, d'accord, mais je ne vois pas vraiment ce que cela change...

    9) Tout à fait d'accord avec cette mesure-ci.

    10) Ridicule : les hommes et les femmes sont différents, il n'y a pas à vouloir imposer une égalité entre les deux sexes (la seule égalité qui vaille est l'égalité de traitement entre individus, point barre), puisque c'est implicitement le but ultime d'une telle mesure.

    11) Mauvaise idée : si une loi votée est mauvaise, elle doit pouvoir être modifiée. C'est la responsabilité des parlementaires de faire en sorte que cela soit le cas. Leur ôter cette responsabilité contribuerait à assujettir davantage encore le Parlement, ce qui n'est a priori pas le projet d'un candidat centriste.

    12) Très mauvaise idée : on constate avec le naufrage de l'euro la faillite du fédéralisme monétaire, et il faudrait l'imposer de façon globale ? Non, ce qu'il faut promouvoir, c'est le principe de subsidiarité : le pouvoir doit être le plus proche possible de l'individu et des communautés naturelles (famille notamment), et seul ce qui ne peut pas être assurée par l'échelon inférieur doit être délégué à l'échelon supérieur. Bien que l'Union européenne prétende promouvoir le principe de subsidiarité, elle fait tout l'inverse : elle prétend que ne doit être assuré par l'échelon inférieur que ce que l'échelon supérieur ne peut pas faire. Ce n'est pas du principe de subsidiarité, c'est de la départementalisation. On a vu ce que cela a donné en France depuis les jacobins, n'essayons pas d'imposer ce modèle constructiviste à nos cousins européens, certains (Allemands, Italiens, Espagnols) ont des modèles dont nous devrions au contraire nous inspirer. Cela ferait du bien à nos régions d'avoir vraiment leur autonomie, plutôt que d'être des décalques de Paris...

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  8. Il y a des bonnes idées, par contre celle qui consiste à alléger les programmes scolaires est réellement inquiétante. La compétitivité de l'industrie française repose sur le niveau de compétences de ses Hommes. Or, quoi qu'on puisse raconter, concevoir une machine, par exemple, ou programmer un logiciel 3D, demande des connaissances en mathématiques très approfondies. Actuellement, le niveau est très bas et la plupart des ingénieurs ne maîtrisent pas suffisamment ces notions en sortant de l'école ce qui demande une importante formation en interne à l'entreprise. Un autre problème, dans le monde de PME les lacunes des patrons dans le domaine du marketing et de la gestion de l'innovation sont flagrantes. Les PME qui commercialisent leurs propres produits ne meurent pas seulement de la flambée des prix, mais aussi de leur manque de compétence dans les approches marché.

    Ce que l'industrie attend, ce n'est clairement pas d'alléger encore les programmes au risque de plonger l'économie française dans le marasme avec la baisse de plus en plus évidente du niveau de compétence dans les secteurs clef en France.

    Ce que nous attendons, c'est une meilleur approche de l’éducation, pour des candidats qui arrivent sur le marché du travail avec de bonnes bases sur un secteur clef et capables d’appréhender de manière intelligente les secteurs périphériques à leur fonction.

    Si vous voulez baisser le niveau du bac, soit, mais alors baissez aussi l'age du bac à 16 ans. Cela n'en laissera que plus de temps aux élèves pour apprendre des connaissances propres au secteur qui les intéresse.

    Aussi et malgré tout, il est indispensable que les candidats disposent d'un socle commun, qu'ils n'ont pas aujourd'hui. Ce socle commun c'est la culture de l'entreprise. Aujourd'hui chez les jeunes nous avons des ingénieurs qui ne comprennent pas ce que fait le marketing et qui affichent des comportements hostiles, des gens du marketing et de la R&D qui ne savent pas collaborer correctement avec le design ou encore un manque flagrant de compréhension de ce qu'est un marché au sein des départements techniques. Cet apprentissage de la culture d'entreprise se fait actuellement au sein de l'entreprise, mais s'oppose à des blocages qui sont dus au système éducatif qui n'a pas pris la peine d'apprendre aux candidats quelques bases, pourtant simples, au cours de leur formation. Et si j'ai cité ici les départements qui ont, de manière la plus stratégique, besoin de travailler ensemble, ces quelques bases sont utiles dans l'ensemble de l'entreprise dans le sens où elles permettent de mettre de l'huile dans les rouages et facilitent le transfert intelligent de l'information. Aussi, ces départements ne sont pas toujours composés d'élèves des écoles de commerce et d'ingénieur dont certains ont eu la chance, pour les écoles les plus novatrices, de bénéficier d'un petit peu de formation transversale, ce surtout dans les PME ou les niveaux de formation sont plus bas pour les mêmes postes. Apprendre ces quelques bases pourrait pourtant se faire au niveau du lycée, au sein d'un module de quelques dizaines d'heures réparties sur une années scolaire. Il est fort à parier que ces quelques heures auraient un impact non négligeable sur la compétitivité de l'économie Française.

    Au lieu d'essayer d'alléger, au risque de se faire rattraper par les nouvelles compétences des pays émergents, reconfigurons notre système éducatif de manière à le rendre plus performant.

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  9. @ Olivier : on est bien d'accord, après, quoi d'autre ?

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  10. d'accord avec la plupart de tes critiques, Roman, surtout sur celle sur la TVA.
    Il manque UNE chose essentielle dans le programme d'Hervé Morin : les coupes dans le budget public.

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  11. Je garde l'espoir que cette première liste ne soit là que pour ne pas trop effarer les "braves" gens. La balle est maintenant dans le camp des amis d'Hervé dont Alternative Libérale. Comme le dit Roman, Hervé devra se montrer franchement libéral s'il veut décoller. Pour le moment il est encore sous la contrainte des parlementaires frileux (peur de perdre leur investiture) il lui faudra très vite tous les oublier s'il veut se démarquer et progresser.

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